1981 : Premières femmes membres du CIO
L’intégration des femmes au sein du Mouvement olympique s’accéléra considérablement à la fin du XXe siècle.
Au cours des années 1960, on avait assisté à une évolution progressive. Lorsque le volleyball a été introduit en 1964, ce fut le premier sport en équipe à ouvrir ses portes aux femmes pour participer aux Jeux Olympiques. En 1968, Norma Enriqueta Basilio fut la première femme choisie pour allumer la vasque principale pour les Jeux. Les femmes participèrent à davantage d’épreuves d’athlétisme de fond, furent admises à des épreuves d’aviron en 1976 et le premier tournoi olympique de hockey sur gazon destiné aux femmes eut lieu en 1980. À partir de cette date, tout nouveau sport introduit incluait également les femmes.
Une étape clé survint en 1981, lors de la Session du Comité International Olympique à Baden-Baden (Allemagne), au cours de laquelle deux femmes furent désignées membres pour la première fois.
Pirjo Häggman, originaire de Finlande, avait été deux fois finaliste du 400 mètres lors des Jeux Olympiques. Elle était active dans l’administration de son sport et rejoignit également la commission des athlètes du CIO nouvellement établie. Flor Isava Fonseca, une athlète vénézuélienne pratiquant l’équitation, avait espéré être qualifiée pour les Jeux Olympiques de 1956. Cependant, une fracture du fémur eut raison de ses espoirs. Elle fut la fondatrice de la fédération équestre de son pays et servi plus tard en tant que conseillère du président de la République pour le sport. Ces deux femmes membres du CIO furent bientôt suivies par d’autres.
L’introduction d’épreuves féminines de cyclisme eut lieu lors des Jeux de 1984 à Los Angeles, et l’épreuve encore plus emblématique du marathon fut organisée pour les athlètes féminines, sur la distance traditionnelle de 42 kilomètres et 185 mètres.
Anita DeFrantz, médaillée de bronze en aviron en 1976, avait été la vice-présidente du comité d’organisation des Jeux de Los Angeles et orchestra la Fondation Olympique LA, établie pour promouvoir l’engagement dans le sport. Elle devint membre du CIO en 1986 et, lors du centenaire du CIO en 1994, elle faisait déjà partie de la commission exécutive depuis deux ans. Elle se présenta plus tard avec succès au poste de vice-présidente du CIO, et devint ainsi la première femme à occuper ce poste.
Anita DeFrantz fut chargée de mener un groupe de travail sur les femmes dans le sport. L’objectif était « d’appliquer strictement le principe de l’égalité » et, parallèlement à une politique d’ouverture du programme olympique aux femmes, il fut établi que, outre le cadre de la compétition, « il était nécessaire d’intensifier rapidement la promotion de la présence des femmes dans le sport et dans ses structures techniques et administratives ».
Le vent du changement était déjà perceptible lors des Jeux du centenaire en 1996 à Atlanta, lors desquels le football féminin fut introduit. Le softball fut également introduit, exclusivement pour les femmes.
En 1996, la petite équipe du Liechtenstein était composée exclusivement de femmes. Ce n’était pas une première. La Grande-Bretagne avait envoyé quatre patineuses aux Jeux Olympiques d’hiver de 1932 à Lake Placid, et l’une d’entre elles, Mollie Phillips, avait porté le drapeau. À Atlanta, le Canada envoya une équipe comprenant autant de femmes que d’hommes, tandis que les femmes étaient plus nombreuses que les hommes dans l’équipe danoise.
Sydney 2000 fut un moment charnière important pour la croissance de la participation des femmes, avec des épreuves féminines de taekwondo, de triathlon et le premier pentathlon moderne féminin. L'haltérophilie, sport présent dès les premiers Jeux en 1896, proposa des épreuves féminines pour la première fois. La lutte féminine suivit en 2004, et l’intégration d’épreuves féminines de boxe en 2012 permit d’atteindre l’objectif de parité hommes-femmes.
En octobre 2018, les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Buenos Aires 2018 furent le premier événement olympique à compter le même nombre d’hommes et de femmes à tous les niveaux. Plus récemment, grâce aux changements apportés au programme des épreuves pour Tokyo 2020, la participation féminine passera à 48,8 %, avec un nombre d’épreuves mixtes multiplié par deux par rapport à l’édition de Rio 2016. Beijing 2022 proposera aussi une augmentation des épreuves féminines et mixtes pour atteindre le chiffre record de 45,44 % de participation féminine à une édition des Jeux d’hiver.
En savoir plus
Depuis 1900, le CIO a fait des progrès considérables en faveur de la promotion de l’égalité des sexes et la présence des femmes et des filles dans le sport, à travers le Mouvement olympique et au-delà. Cette section donne un aperçu de la participation des femmes aux Jeux Olympiques et de leur accession à des postes de direction.
Sensibilisation et Soutien
L'une des priorités du CIO, est de défendre activement la parité hommes/femmes, ainsi qu’apporter le financement et les outils nécessaires afin d’atteindre les objectives to Mouvement olympique dans l’égalité des sexes.