1967 : Création de la commission
médicale du CIO
Les origines de la commission médicale du CIO remontent au début du dopage dans le sport dans les années 1960.
En 1960, un cycliste danois, Knut Enemark Jensen, mourut lors de l'épreuve du contre-la-montre par équipes. Des substances dopantes étaient prétendument en cause, bien que cela ne fût jamais prouvé.
Puis, en 1967, le cycliste britannique Tommy Simpson mourut lors du Tour de France sur les pentes du Mont Ventoux. Il s'est avéré que Simpson avait été lourdement dopé, et les vives réactions à la suite de son décès firent prendre conscience au CIO qu’il devait agir pour combattre le spectre du dopage.
Ayant été officiellement constituée en 1967, la commission médicale est la plus ancienne commission permanente du CIO. Elle avait initialement été constituée sous la forme d’un groupe de travail en 1962, à la suite d'une lettre d’Avery Brundage indiquant qu’il estimait que le CIO devrait accorder une plus grande attention au dopage. Lors de la 66e Session du CIO à Téhéran (Iran) en 1967, le groupe de travail devint officiellement la commission médicale du CIO. La commission fut d’abord chargée de mettre en place un service de tests médicaux pour les Jeux Olympiques de 1968 et d’étudier la question des contrôles antidopage.
Dans les années 1970, la majeure partie du travail de la commission médicale fut consacrée au dopage et à la recherche de méthodes permettant de tester les athlètes et de les empêcher d’avoir recours à des substances dopantes. La version de 1976 de la Charte olympique stipulait que la commission médicale avait le droit de recommander le retrait d’une médaille dans certains cas : « Une médaille peut être retirée par décision de la commission exécutive sur proposition de la commission médicale du CIO ».
Peu après les Jeux de 1980, la commission médicale du CIO fut réorganisée et trois sous-commissions furent constituées. Ces sous-commissions se concentraient sur 1) le dopage et la biochimie du sport ; 2) la biomécanique et la physiologie du sport ; et 3) la médecine du sport et l’orthopédie. Après les Jeux de 1984, la commission médicale ajouta une quatrième sous-commission, chargée de la coordination avec les CNO.
Depuis ses débuts en 1962, la commission médicale du CIO s’est considérablement développée et, au cours du mandat de Thomas Bach en tant que président du CIO, fut renommée commission médicale et scientifique du CIO. Si l'objet de la commission médicale était initialement décrit par le CIO comme étant de lutter contre le dopage, la commission médicale céda les tâches spécifiquement liées au dopage et aux sanctions dans ce domaine à l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) après sa création en novembre 1999. La commission médicale et scientifique indique à présent qu’elle a pour mission de guider toutes les autres organisations de sport s’agissant des questions liées à la protection de la santé des athlètes.