Paris 2024: Des Jeux plus inclusifs

Le slogan de Paris 2024, "Ouvrons grand les Jeux", traduisait la volonté des organisateurs et du Mouvement olympique de permettre à chacun de profiter pleinement de l'expérience olympique, tout en ayant un impact notable sur le plan social.

Comme on pouvait l'espérer des premiers Jeux strictement paritaires de l'histoire – le même nombre de places ayant en effet été attribué aux sportives et aux sportifs, Paris 2024 luttait également contre les préjugés qui empêchent toujours les femmes de jouer pleinement et activement le rôle auquel elles aspirent au sein du mouvement sportif.

Le combat se jouait sur plusieurs fronts. Tout d'abord, Paris 2024 a cassé les codes en proposant un programme sportif plus égalitaire. Outre le fait que la moitié des 10 500 athlètes étaient des femmes, 28 des 32 sports inscrits au programme des Jeux de la XXXIII^e Olympiade comptaient le même nombre d'épreuves féminines et masculines. Toujours sur le même thème, les Jeux de Paris 2024 comprendraient un nombre record de 20 épreuves mixtes. Si l'on prend en considération les 152 épreuves exclusivement féminines sur les 309 autres épreuves qui composent le programme, les femmes participaient en définitive à plus de la moitié des épreuves avec remise de médailles.

Le calendrier des compétitions – soit 16 jours – était également plus juste envers les femmes. Il permettait en outre aux journalistes de fournir une couverture des genres plus équilibrée. Autre nouveauté, le marathon féminin remplaçait l'épreuve masculine qui clôt traditionnellement les Jeux. Toujours désireux de donner plus de visibilité aux femmes, le CIO encouragait vivement les Comités Nationaux Olympiques (CNO) à inclure au moins une athlète et un athlète dans leur délégation et à faire en sorte qu'un homme et une femme portaient ensemble le drapeau de leur pays lors de la cérémonie d'ouverture.

L'engagement de Paris 2024 en faveur de l'inclusion s'étendait par ailleurs aux projets à visée sociale qui utilisent le pouvoir du sport comme vecteur de changement au quotidien. Plus de 1 100 d'entre eux étaient soutenus – à hauteur de près de 48 millions d'euros – par le Fonds de dotation de Paris 2024 et bénéficaient à 4,5 millions de personnes. Outre le fait de permettre aux femmes et aux personnes en situation de handicap d'accéder plus facilement à la pratique sportive, ces projets entendaient promouvoir l'impact positif que le sport peut avoir sur l'éducation, l'égalité, l'inclusion et l'intégration sur le lieu de travail.

Initiative phare dans ce domaine : l'introduction de 30 minutes d'activité physique quotidienne dans les établissements scolaires français. Lancé en septembre 2020 dans les écoles primaires du département de la Seine-Saint-Denis, ce programme était déployé dans les 36 500 écoles élémentaires de l'Hexagone avant les Jeux.

Grâce au pouvoir qu'ont les Jeux de transformer des vies, 460 entreprises locales appartenant à l'économie sociale et solidaire (ESS) avaient été engagées pour fournir des services dans les secteurs suivants notamment : la construction, la restauration, l'ameublement et la blanchisserie. Le programme ESS 2024 offrait non seulement la possibilité d'accéder à ces contrats en lien avec les Jeux Olympiques et Paralympiques, mais il donnait également des conseils aux entreprises participantes et mettait à leur disposition des formations et autres ressources. Fin mars 2024, l'initiative avait permis de proposer quelque 2,6 millions d'heures d'insertion et de formation à des personnes qui étaient jusque-là sans emploi.

Inclusion rime également avec participation de tous aux Jeux de Paris 2024 : chaque citoyen, chaque visiteur, chaque spectateur avait en effet la possibilité de prendre part à une vraie fête du sport.

Preuve en est la toute première cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à se tenait en dehors d'un stade, sur la Seine, un événement véritablement spectaculaire auquel 300 000 personnes ont assisté.

Neuf jours durant, lors des Jeux Olympiques, 120 000 spectateurs éateint au cœur de l'action dans le Parc des Champions. Au programme : des rencontres avec les athlètes, le défilé des médaillés de la veille, des activités et manifestations culturelles, sans oublier les célébrations organisées autour des nombreux sports inscrits au programme olympique. Gratuit et accessible à toutes et tous, le parc était situé dans les jardins du Trocadéro, au pied de la tour Eiffel. C'était l'un des lieux stratégiques de Paris 2024.

Puis, à la fin des Jeux, quelque 40 000 personnes relèvaient le défi olympique ultime : participer au Marathon pour tous, lequel se déroulait sur le même parcours que les marathons olympiques masculin et féminin et le même jour que la première de ces deux courses.

À l'instar du marathon, la lutte pour l'inclusion n'est pas un sprint. C'est pourquoi Paris 2024 avait lancé sa campagne en faveur de la pratique sportive il y a plusieurs années en créant le label Terre de Jeux 2024. Attribué à plus de 4 700 villes, villages, régions et organisations dans toute la France, ce label a encouragé des millions de personnes à se mettre au sport.

Faire tomber les obstacles auxquels sont confrontées les personnes en situation de handicap et s'assurer qu'elles jouissent des mêmes droits, accès et opportunités que les autres était un autre volet clé de l'engagement de Paris 2024 en faveur de l'inclusion.

Les visiteurs en situation de handicap attendus à Paris pouvaient profiter de services de transport spéciaux, comme les navettes prévues pour les personnes en fauteuil roulant, dans le cadre d'un plan d'action national en dix points visant à améliorer l'accessibilité.

À leur arrivée sur les sites, ils étaient accueillis par des volontaires spécialement formés. Les malvoyants pouvaient quant à eux suivre les compétitions sur 13 sites grâce à un service d'audiodescription disponible en français et en anglais sur l'application Paris 2024. C'étaient ainsi 460 heures d'écoute qui étaient proposées dans les sports olympiques et paralympiques.

Les spectateurs atteints de handicaps visuels pouvaient également zoomer sur l'action grâce à des casques basse vision et utiliser des tablettes tactiles sur six sites afin de suivre sept sports de ballon/balle.

Comme en témoignent tous ces efforts, la participation était le maître mot de Paris 2024, où chacun est convié à la fête.