Paris 2024: Des Jeux plus innovants

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Les Jeux Olympiques de Paris 2024 étaient les premiers Jeux à être entièrement planifiés et organisés conformément aux réformes engagées dans le cadre de l'Agenda olympique 2020 et de l'Agenda olympique 2020+5.

Adopté en décembre 2014, l'Agenda olympique 2020 est un ensemble de 40 recommandations détaillées visant à répondre aux défis mondiaux actuels sur les plans social, économique et environnemental et à renforcer la pertinence des Jeux Olympiques.

L'Agenda olympique 2020+5 a vu le jour exactement six ans plus tard et a repris le flambeau de son prédécesseur, en s'appuyant sur ses résultats. Élaboré en collaboration avec les parties prenantes du Mouvement olympique, il renferme 15 recommandations et va servir de feuille de route au CIO et au Mouvement olympique jusqu'en 2025.

Les paroles, c'est bien, mais qu'en est-il des actes ?

Que signifie concrètement l'Agenda olympique pour les Jeux de Paris 2024 ?

L’usage maximum d’équipements existants

Commençons par l'engagement pris par le CIO dans la recommandation n°1 de l'Agenda olympique 2020 : "Le CIO fera activement la promotion de l’usage maximum d’équipements existants et d’installations temporaires et démontables."

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Les équipes des Jeux de Paris 2024 atteindraient cet objectif en organisant les 329 épreuves des Jeux sur des sites pour la plupart existants ou temporaires, soit 95 % d'entre eux. Seuls deux des 35 sites de compétition des Jeux de Paris 2024 ont été construits après l'élection de la ville comme hôte – l'Arena Porte de La Chapelle et le centre aquatique olympique – le premier ayant déjà été planifié auparavant, indépendamment des Jeux.

Des Jeux responsables sur le plan environnemental

Le comité d'organisation de Paris 2024 mettait également en pratique la recommandation n°2 de l'Agenda olympique 2020+5, en proposant des Jeux responsables sur le plan environnemental, en réduisant au minimum la construction, les coûts et l'empreinte carbone et en tirant le meilleur parti des sites et lieux emblématiques de la capitale française.

Cette éthique en matière de durabilité ne s'appliquait pas uniquement aux sites, mais aussi à tous les aspects des Jeux de Paris 2024, de l'énergie à l'alimentation en passant par les transports et les services numériques. Les Jeux de la XXXIIIe Olympiade avaient ont en effet pour ambition de réduire les émissions de moitié par rapport aux éditions de Londres 2012 et Rio 2016, conformément à l'Accord de Paris sur le changement climatique.

En adoptant des solutions novatrices, Paris 2024 établissait de nouvelles normes pour des événements plus responsables, en faisant plus avec moins, tout en créant un héritage durable. Les Jeux se sont adaptés à la ville hôte – et non l'inverse – et ont contribué à faire profiter davantage de personnes des bienfaits du sport – que ce soit dans les écoles, sur leur lieu de travail ou dans les villes.

Favoriser l'égalité des genres

L'Agenda olympique s'est également fixé pour objectif de "favoriser l'égalité des genres" dans sa recommandation n°11. Dix ans après la publication de la feuille de route, cet objectif deviendrait une réalité lors des Jeux de Paris 2024, où la moitié des 10 500 athlètes en lice étaient des femmes. C'est la première fois dans l'histoire des Jeux que la parité femmes-hommes est atteinte.

Le concept d'égalité s'étendait également au nombre d'épreuves mixtes. Il y en avait 22 aux Jeux de Paris 2024, contre 8 aux Jeux de Londres 2012 et 18 aux Jeux de Tokyo 2020.

Renforcer le soutien aux athlètes

À cet égard, quid des objectifs de l'Agenda olympique axés sur l'humain, énoncés dans sa recommandation n°18 : "renforcer le soutien aux athlètes" ?

Conformément à l'engagement pris par le CIO "d'investir davantage dans le soutien aux athlètes en compétition et en dehors", Paris 2024 s'était associé à l'Agence française de développement (AFD) afin de lancer un programme d'incubation pour les entreprises gérées par les athlètes de haut niveau.

Chaque année, plus de 20 athlètes entrepreneurs de France et d'Afrique, notamment des olympiens et des paralympiens à la retraite ou encore en activité, suivaient une formation afin d'être aidés à mettre sur pied leurs projets d'entreprise dans des domaines tels que l'intégration sociale, l'environnement, l'égalité des genres, la santé et l'éducation.

En plus de contribuer à un véritable changement dans la société, ces athlètes se voyaient offrir les moyens d'effectuer une transition en douceur vers une nouvelle carrière après le sport de haut niveau.

Ce ne sont là que quelques exemples de la manière dont Paris 2024 a concrétisé les objectifs de l'Agenda olympique 2020 et de l'Agenda olympique 2020+5. Vous trouverez de nombreux autres exemples dans le rapport de clôture de l'Agenda olympique 2020 et dans le rapport à mi-parcours de l'Agenda olympique 2020+5.

Dans des secteurs tels que la durabilité, la responsabilité des athlètes, le changement social et le changement climatique, l'Agenda olympique a façonné cette édition des Jeux, en lui permettant d'être à la fois spectaculaire et responsable, et de relever les défis du moment.