Paris 2024: Des Jeux plus axeés sur la jeunesse
Comme le montre le programme sportif de Paris 2024, les sports axés sur la jeunesse sont là pour durer.
Après leurs débuts olympiques à Tokyo 2020, le skateboard, le surf, l'escalade, le BMX freestyle et le basketball 3X3, des sports qui se sont avérés extrêmement populaires sur les plateformes sociales et numériques, restaient au programme.
Interrogés sur l'ajout des trois premiers de ces sports au programme de Tokyo 2020, 71 % des jeunes ont estimé qu'ils rendaient les Jeux Olympiques plus attrayants, et 81 % des spectateurs ont déclaré qu'ils aimaient les regarder.
Cet attrait auprès des jeunes publics s'est traduit par une augmentation massive du nombre de followers sur les réseaux sociaux pour certains athlètes après Tokyo 2020. À titre d'exemple, la Brésilienne Rayssa Leal, médaillée d'argent en skateboard street, a vu le nombre de personnes qui la suivaient sur les médias sociaux passer de 630 000 en juin 2021 à neuf millions en septembre de la même année.
Les jeunes stars du breaking pouvaient s'attendre à un engouement similaire lorsqu'elles se produiront à Paris 2024, tous les billets pour les épreuves ayant déjà été vendus en l'espace de quelques heures. Sport axé sur la jeunesse faisant sa première apparition à Paris, le breaking a connu des débuts réussis aux Jeux Olympiques de la Jeunesse à Buenos Aires 2018, où le spectacle des B-Boys et B-Girls s'affrontant dans des duels individuels a connu un succès immédiat auprès du jeune public et des spectateurs.
L'escalade trouvait, pour sa part, également un écho auprès des jeunes à Paris 2024 et attirait les foules sur le site du Bourget, qui restera au service des habitants de la région une fois les Jeux terminés. Environ 39 % des 25 millions de pratiquants de ce sport mixte ont moins de 18 ans.
Rapide et dynamique, le basketball 3X3 est une version de rue du jeu. Il s'agit du sport urbain le plus pratiqué au monde, avec un succès garanti auprès des jeunes puisqu'il a gagné sa place dans le programme grâce aux foules énormes qu'il a attirées lors de trois éditions consécutives des Jeux Olympiques de la Jeunesse. Le surf et le BMX freestyle ont des adeptes tout aussi fidèles parmi les jeunes générations, tandis que peu de sports ont le pouvoir de captiver les jeunes comme le skateboard, qui a évolué depuis ses débuts souterrains et alternatifs pour devenir un pilier des Jeux Olympiques largement accessible et massivement populaire.
L'ambiance jeune de Paris 2024 était renforcée par la décision d'organiser les épreuves de breaking, de BMX freestyle, de skateboard et de basketball 3X3 dans un lieu central de Paris : le parc urbain de la Concorde. Véritable pôle jeunesse des Jeux, ce site temporaire d'une capacité de 30 000 places permettait aux supporters de se divertir entre les épreuves grâce à un programme dynamique de concerts, d'expositions et de démonstrations sportives.
Le rôle central que jouent désormais ces sports et ces épreuves sur la scène olympique est la concrétisation de l'engagement de l'Agenda olympique 2020 à mobiliser les jeunes. Lors du lancement de cet engagement, le président du CIO, Thomas Bach, avait déclaré qu'il ne suffisait pas d'encourager plus de jeunes à regarder les Jeux Olympiques. L'objectif ultime était d'inclure le sport dans un plus grand nombre de programmes scolaires à travers le monde et de faire profiter le plus possible d'enfants et de jeunes de ses nombreux avantages sur les plans de l'éducation et de la santé.
Des initiatives nationales lancées dans toute la France, comme les Semaines olympiques et paralympiques annuelles et Génération 2024, permettaient d'atteindre cet objectif et d'améliorer la condition physique et le bien-être des enfants.
Génération 2024 était une initiative conjointe de Paris 2024 et du ministère français de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, qui permet aujourd'hui à des millions d'écoliers français de faire 30 minutes d'exercice physique par jour.
La conception active était un autre élément clé du programme, les cours de récréation étant réaménagées dans tout le pays dans le but de rendre les écoliers plus actifs. L'objectif était de créer 1 500 aires de jeux de ce type dans toute la France dans les années à venir, ce qui pourrait inspirer de futures stars sportives du pays.