Paris 2024: Des Jeux plus durables

Première édition des Jeux à être en parfaite adéquation avec l'Agenda olympique 2020, les Jeux de Paris 2024 étaient plus responsables que leurs prédécesseurs, et ce à bien des égards.

Dès la phase de candidature, les organisateurs s'étaient en effet engagés à réduire de moitié les émissions de carbone par rapport aux Jeux de Londres 2012 et Rio 2016 et à s'aligner sur l'Accord de Paris sur le changement climatique – un objectif qu'ils s'étaient efforcés d'atteindre en comprenant comment faire plus avec moins et plus longtemps. Pour ce faire, ils avaient recensé toutes les ressources nécessaires à l'organisation des Jeux, jusqu'à la dernière balle de tennis, dans le but de contrôler leur cycle de vie avant, pendant et après la manifestation olympique, et de réduire l'empreinte matérielle des Jeux.

Citons par exemple les deux millions d'équipements sportifs qui étaient utilisés aux Jeux de 2024, dont 75 % étaient loués ou prêtés par les fédérations de sport. Les trois quarts des écrans, ordinateurs et imprimantes utilisés lors des Jeux étaient également loués, ce qui reflètait la stratégie d'économie circulaire adoptée par les organisateurs. En adhérant à un principe fondamental consistant à utiliser moins de ressources et à mieux les utiliser, les organisateurs avaient réduit le nombre estimé d'articles de mobilier nécessaires aux Jeux de 800 000 à 600 000, tout en leur assurant une seconde vie une fois que les athlètes et les spectateurs étaient rentrés chez eux.

Les solutions énergétiques novatrices étaient également au cœur des préoccupations des organisateurs. Les Jeux de Paris 2024 étaient entièrement alimentés par des énergies renouvelables et tous les sites étaient raccordés au réseau électrique national. Les nouvelles connexions au réseau restaient en place après les Jeux, contribuant ainsi à réduire l'empreinte des futurs événements organisés sur ces sites et devenant un élément important de l'héritage des Jeux de Paris 2024. Là où ils étaient nécessaires, des générateurs seront alimentés par du biocarburant, de l'hydrogène ou des batteries.

Environ 95 % des 35 sites de compétition des Jeux existaient ou étaient temporaires, ces derniers ayant été conçus de manière à réduire leur impact sur la biodiversité. Le centre aquatique olympique, l'un des deux seuls nouveaux sites, a été construit en utilisant des méthodes à faible émission de carbone. Largement autonome sur le plan énergétique grâce aux 4 680 m2 de panneaux solaires répartis sur son toit, l'installation est équipée de sièges fabriqués à partir de déchets plastiques locaux recyclés, tandis que le bois a été largement utilisé dans sa construction afin de réduire les émissions.

Le centre aquatique olympique servira aux habitants de la région bien après les Jeux. Il est stratégiquement situé dans une région qui manque d'infrastructures sportives et où la moitié des enfants de 11 ans ne savent pas nager. L'intérêt des habitants de la Seine-Saint-Denis était également le moteur de diverses initiatives de régénération telles que le réaménagement du Canal Saint-Denis ou encore la construction d'un mur antibruit au sud de l'autoroute A86.

Également situé au cœur de la Seine-Saint-Denis, le village olympique offrait des espaces de travail à 6 000 personnes et des appartements à 6 000 autres après les Jeux, dont un quart était réservé à des logements sociaux. Des restaurants, des magasins et des centres de loisirs voyaient le jour autour d'eux, contribuant à dynamiser le département où le taux de chômage dépasse les 20 %.

© Drone Press/Sennse

Les Jeux servaint également d'accélérateur pour assainir la Seine, avec des investissements importants consacrés à la dépollution, dans le but de permettre à toutes les Parisiennes et les Parisiens de profiter du fleuve à partir de 2025. Cette initiative s'inscrivait dans le cadre de la planification de la ville en matière de résilience face au changement climatique.

La capitale française était réputée pour sa gastronomie, un autre domaine dans lequel le comité d'organisation de Paris 2024 avait misé sur le développement durable. Les 13 millions de repas qui étaient servis lors des Jeux Olympiques et Paralympiques produisaient en effet moins de la moitié des émissions de carbone de la moyenne enregistrée pour un repas français, soit 1 kg contre 2,3 kg.

© Paris 2024

Les ingrédients d'origine végétale de ces repas étaient doublés : 80 % proviendraient de l'agriculture locale et un quart d'entre eux se trouvait à moins de 250 km de l'endroit où ils étaeint servis.

À l'instar des balles de tennis mentionnées ci-dessus, le volume des ingrédients nécessaires à la préparation de ces repas était mieux estimé, ce qui contribuait à réduire le gaspillage alimentaire. Tout aliment non consommé était redistribué, composté ou transformé. Le plastique à usage unique était réduit de moitié aux Jeux de Paris 2024. Coca-Cola, partenaire olympique mondial, installait 700 fontaines à eau et à boissons gazeuses sur tous les sites des Jeux de Paris 2024, et les organisateurs mettaient à disposition gratuitement des points d'eau potable. Les spectateurs étaient autorisés à entrer sur tous les sites avec leurs propres bouteilles réutilisables, ce qui constituait une exception notable à la réglementation française en vigueur. Quant aux infrastructures et au matériel de restauration, ils étaient tous réutilisés après les Jeux.

© Toyota

La durabilité était également un mot d'ordre en ce qui concernait les transports aux Jeux de Paris 2024. Les visiteurs de la capitale avaient effectivement à leur disposition plus de 400 km de nouvelles pistes cyclables. Plus de 80 % des sites olympiques étaient situés à moins de 10 km du village olympique, et tous les sites étaient desservis par les transports publics, les opérateurs de la région parisienne ayant augmenté de 15 % les services standards de bus, métro et train.

Quant à la flotte de véhicules de Paris 2024, elle a été réduite de 40 % par rapport aux précédentes éditions des Jeux. Des véhicules électriques, hybrides et à hydrogène fournis par le partenaire olympique mondial Toyota étaient prévus pour transporter les athlètes et les autres personnes accréditées entre les différents sites.

Aux Jeux de Paris 2024, tous les chemins mènaient à la durabilité.

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