Bienvenue aux Jeux Olympiques de l’Antiquité
Nos dix anecdotes préférées sur les Jeux Olympiques de l’Antiquité
- Tous les athlètes étaient nus
- Les lutteurs et les concurrents du pancrace (une sorte d’art martial mixte qui associait lutte et boxe) étaient couverts d’huile
- Les coureurs qui commettaient un faux départ avaient droit à des punitions corporelles
- Il n’existait que deux règles en pancrace : pas de morsure et pas de coups aux yeux
- On demandait aux boxeurs de ne pas attaquer les parties génitales
- En boxe, il n’existait pas de catégories de poids, de limite de temps ou de victoire aux points
- Les athlètes engagés dans des sports de combat pouvaient abandonner en levant les index... mais certains décédaient avant d’en avoir le temps
- Les boxeurs qui ne parvenaient pas à se départager pouvaient demander un klimax, un système qui les autorisait à se frapper à tour de rôle, sans esquive possible – le premier à frapper était désigné par tirage au sort
- Une seule femme était autorisée à pénétrer dans l’enceinte du stade : la prêtresse de Déméter – elle était l’une des rares personnes à disposer d’une place assise
- Milon de Crotone, sextuple champion olympique, aurait transporté un taureau dans le stade avant de l’abattre et de le manger, accompagné de neuf litres de vin
Combats de boxe sans catégories ni victoires aux points, courses de chars sous haute tension : les Jeux Olympiques de l’Antiquité avaient tout pour captiver les Grecs. Nous avons regroupé ici les explications sur le contexte général, mais aussi nos anecdotes préférées.
Faits de sang, de passion et d’exploits athlétiques hors du commun, les Jeux Olympiques ont été l’événement sportif, social et culturel le plus important du calendrier de la Grèce antique pendant près de douze siècles.
On ne soulignera jamais assez le rôle essentiel tenu par les Jeux à cette époque.
« Le meilleur exemple remonte à l’été 480 [av. J.-C.]. Quand les Perses ont envahi la Grèce, plusieurs cités-États se sont mises d’accord pour monter une armée", Christesen explique. "Elles ont toutefois rencontré une difficulté majeure : les volontaires se faisaient rares, car personne ne voulait prendre le risque de rater les Jeux Olympiques. Elles ont donc dû remettre à plus tard leur projet de mobilisation pour défendre le pays contre les Perses. »
En temps de paix comme en temps de guerre, les Jeux ont eu lieu tous les quatre ans, de 776 av. J.-C. à 393, au moins. Tous les citoyens grecs pouvaient y prendre part, qu’ils soient princes ou simples fermiers. Toutefois, les olympiens étaient souvent des soldats. Les femmes n’étaient pas autorisées à participer, ni même à assister aux compétitions. Certaines ont tout de même trouvé le moyen de contourner cette règle misogyne : les propriétaires de chariots (et non les auriges) étaient déclarés champions olympiques. Or, tout le monde pouvait posséder un chariot. Kyniska, fille d’un roi sparte, en a profité pour remporter la couronne olympique à deux reprises, en 396 et 392 av. J.-C.
Olympia today
Les Jeux étaient avant tout un festival religieux et de nombreux Grecs issus de tout le bassin méditerranéen prenaient prétexte de cet événement pour se rassembler autour d’un bon barbecue. À la moitié du calendrier, plusieurs vaches étaient sacrifiées en l’honneur de Zeus. Une fois que le roi des dieux grecs avait goûté à l’offrande, le reste était distribué aux spectateurs.
Durant les 250 premières années, les compétitions ont eu lieu dans le sanctuaire d’Olympie, dans le nord-ouest du Péloponnèse. Ce lieu sacré abritait notamment un autel consacré à Zeus, ainsi que plusieurs oliviers sacrés, à partir desquels les fameuses couronnes étaient fabriquées.
Au cinquième siècle av. J.-C., les Jeux duraient déjà cinq jours et comportaient de nombreuses épreuves : courses, sauts, lancers, boxe, lutte, pancrace et courses de chars. À l’apex de la popularité des Jeux, au deuxième siècle, 40 000 spectateurs assistaient chaque jour aux compétitions. À l’extérieur du stade, de nombreux commerçants étaient présents pour vendre leurs marchandises.