Jeux Olympiques : rôles et responsabilités
Poursuivez votre lecture pour connaître l'objectif des Jeux Olympiques, le rôle et les attributions du CIO et du Mouvement olympique, ainsi que les responsabilités des hôtes et des organisateurs.
- Les Jeux Olympiques sont le symbole le plus puissant du monde de notre unité dans toute notre diversité, avec la participation des équipes des 206 Comités Nationaux Olympiques (CNO) et de l'équipe olympique des réfugiés formée par le CIO. Ils envoient un message fort de diversité, d'inclusion et de non-discrimination, car les athlètes de toutes les races, religions, origines ethniques et cultures sont en compétition les uns avec les autres et vivent ensemble en harmonie dans le village olympique.
- Ce ne sont pas des pays qui participent aux Jeux Olympiques, mais des athlètes des 206 CNO qui soutiennent la mission des Jeux Olympiques, à savoir unir le monde dans une compétition pacifique.
- Aux Jeux Olympiques d'été, quelque 10 500 des meilleurs athlètes du monde, représentant 206 CNO et l'équipe olympique des réfugiés formée par le CIO, s'affrontent sur l'aire de compétition, mais vivent ensemble en paix sous un seul et même toit dans le village olympique.
- Aux Jeux Olympiques d'hiver, ce sont près de 2 800 des meilleurs athlètes de sports d'hiver du monde, originaires de plus de 90 CNO, qui s'affrontent sur l'aire de compétition, mais vivent ensemble en paix sous un seul et même toit dans le village olympique.
- Le principe de non-discrimination est au cœur des Jeux Olympiques depuis l'époque du fondateur du CIO, Pierre de Coubertin, lequel a déclaré : "Nous n'aurons pas la paix tant que les préjugés qui séparent aujourd'hui les différentes races n'auront pas disparu. Pour y parvenir, quoi de mieux que de réunir périodiquement les jeunes de tous les pays pour des épreuves amicales de force musculaire et d'agilité ?"
- Les Jeux Olympiques construisent toujours des ponts et n'érigent jamais de murs. Dans notre monde fragile, le pouvoir des Jeux Olympiques de rassembler la planète entière, en dépit de toutes les différences existantes, nous donne à tous l'espoir d'un avenir meilleur.
- Les Jeux permettent de maintenir ouverte une voie de communication interpersonnelle entre des personnes de différents pays, loin de toute considération d'ordre politique.
- La mission du CIO est d'unir le monde dans une compétition pacifique et de favoriser un environnement de paix, de développement, de résilience, de tolérance et de compréhension.
- Afin d'accomplir cette mission, le CIO et le Mouvement olympique se doivent de rester neutres et de transcender les considérations d'ordre politique.
- Ces principes ont été reconnus dans plusieurs résolutions des Nations Unies par le passé et tout récemment encore.
- Ces résolutions soutiennent l’indépendance et l’autonomie du sport ainsi que la mission du CIO et des Jeux.
- Parmi les attributions de l'institution olympique, citons les Jeux Olympiques et leur célébration régulière, conformément à la Charte olympique et au Code d’éthique du CIO.
- Les Jeux Olympiques sont régis par le CIO et ses règles, non par le gouvernement du pays hôte.
- Le CIO exige des hôtes qu'ils respectent pleinement la Charte olympique et le Contrat hôte olympique dans toutes les activités liées à l'organisation des Jeux.
- La Charte olympique/le Contrat hôte olympique comportent des dispositions relatives à la non-discrimination, à l'accès au pays hôte pour les médias accrédités par le CIO, à la liberté d'information, à la liberté d'expression, au libre accès à Internet, etc.
- Le CIO travaille également en étroite coopération avec les comités d'organisation des Jeux Olympiques (COJO) pour traiter toutes les questions, y compris les questions sensibles en lien avec les Jeux.
- Dans le cadre de ses attributions, le CIO prend ses responsabilités très au sérieux.
- En dehors de ses attributions, le CIO n'a ni le mandat, ni la capacité de changer les lois ou le système politique de pays souverains.
- En tant qu'organisation mondiale, le CIO se doit d'englober tous les pays, indépendamment des inévitables différences politiques qui existent. Il se doit d'être cohérent et de ne pas porter de jugement sur le droit des pays à se gouverner comme ils le jugent préférable pour leur société, que les autres pays soient d'accord ou non.
- Le CIO lance l'invitation aux CNO à participer aux Jeux – les invitations ne proviennent pas du gouvernement du pays hôte. (Le chef d'État du pays hôte ne prononce qu'une seule phrase, telle qu'indiquée dans la Charte olympique, pour ouvrir officiellement les Jeux. Aucune autre personnalité politique n'est autorisée à jouer quelque rôle que ce soit, pas même pendant les cérémonies de remise des médailles.)
- Le CIO ne donne pas d'argent aux gouvernements, mais exclusivement aux comités d'organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques (y compris tout revenu provenant des partenariats ou des droits de diffusion) et aide les comités d'organisation de nombreuses autres manières, notamment par le transfert de connaissances et la gestion des opérations de diffusion hôte. Il veille en outre à l'organisation des Jeux Paralympiques et soutient leur financement. Conformément au Contrat hôte olympique, le CIO exige que tous les comités d'organisation fournissent des états financiers annuels certifiés par un expert-comptable indépendant.
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Le CIO contribue de manière significative au succès de chaque édition des Jeux Olympiques et Paralympiques :
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Tokyo 2020 – 1,7 milliard d'USD
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Beijing 2022 – 880 millions d'USD
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Paris 2024 – 1,7 milliard d'USD
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Milano Cortina 2026 – 925 millions d'USD
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Los Angeles 2028 – 1,8 milliard d'USD
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Pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ), le CIO verse également une contribution aux comités d'organisation. Pour les JOJ qui se tiendront à Dakar, au Sénégal, en 2026, le CIO apportera une contribution de 90 millions d'USD
- Le CIO redistribue 90 % des revenus au Mouvement olympique dans son ensemble, soit 3,4 millions d'USD par jour.
- L'intégralité du soutien financier des sponsors et des partenaires olympiques mondiaux bénéficie directement ou indirectement aux athlètes et aux espoirs olympiques et paralympiques. L'ensemble du soutien des sponsors apporté aux organisateurs des Jeux Olympiques et Paralympiques est uniquement utilisé pour organiser les Jeux et soutenir les athlètes du monde entier, soit par la fourniture de produits, de services, de technologies, l'expertise et le déploiement de personnel, soit par le financement d'infrastructures destinées à soutenir les athlètes, notamment les installations sportives, l'hébergement des athlètes, les services de restauration et de santé.
- Le CIO réunit et distribue des fonds non seulement pour assurer la célébration des Jeux Olympiques et des Jeux Paralympiques, mais aussi pour encourager la pratique régulière du sport par tous les membres de la société, sans distinction de sexe, d'âge, de milieu social ou de statut économique.
- Les revenus du CIO provenant des partenariats et des droits de diffusion mondiaux sont alloués sous forme de contributions directes à diverses organisations sportives appartenant au Mouvement olympique, ainsi qu’au profit d’activités, de projets et de programmes du CIO visant à soutenir l’organisation des Jeux et à promouvoir le développement du sport et du Mouvement olympique au niveau mondial.
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- Le CIO a toujours eu pour mission d'assurer le respect des droits humains dans la mesure où ces derniers s'appliquent aux activités liées aux Jeux Olympiques.
- Les exigences en matière de droits humains ont été renforcées dans le questionnaire pour le futur hôte des Jeux. Les hôtes pressentis sont tenus d'expliquer comment ils entendent identifier et traiter, tout au long du cycle de vie des Jeux, les éventuelles répercussions négatives sur les droits humains, conformément aux normes internationales, notamment les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme. Une analyse indépendante de la situation des droits humains sur le territoire de l'hôte pressenti fait également partie de la procédure mise en place par le CIO pour guider le travail de la commission de futur hôte.
- La nouvelle approche pour l'élection d'un hôte tient compte de la réalité du développement humain dans la ville et le pays en question ; elle s'appuie également sur l'expertise indépendante de tiers et sur des indicateurs de développement humain bien précis, lesquels viennent s'ajouter aux autres aspects évalués (géopolitique, économie, sport et durabilité).
- Le Contrat hôte olympique a été étoffé avec l'ajout d'une exigence particulière pour les COJO et les hôtes, à savoir "protéger et respecter les droits de l'homme et veiller à ce qu’il soit remédié à toute violation des droits de l'homme d’une manière conforme aux accords internationaux, lois et règlements applicables dans le pays hôte et conforme à toutes les normes et à tous les principes reconnus au niveau international, y compris les Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l'homme, applicables dans le pays hôte".
- L'édition 2018 des Conditions opérationnelles applicables aux Jeux Olympiques comprend également des dispositions plus rigoureuses en matière de protection des droits humains en lien avec les opérations des Jeux ; elle exige par ailleurs des COJO qu'ils prennent un engagement politique s'agissant du respect des droits humains et qu'ils élaborent et mettent en œuvre une stratégie globale dans ce domaine couvrant toutes leurs opérations, en étroite coopération avec la ville et le pays hôtes, ainsi qu'avec tous leurs partenaires. Ces conditions s'appliquent aux hôtes à partir de 2024.
- En 2017, dans le cadre de la mise en œuvre de l'Agenda olympique 2020, le CIO a adopté de nouvelles procédures visant à garantir que les activités liées aux Jeux ont un impact négatif minime sur la population et des retombées positives optimales, et ce afin que le respect des droits humains puisse devenir une dimension importante du succès des Jeux. Ces nouvelles dispositions s'appliqueront à partir de Paris 2024, l'organisation de ces Jeux ayant été attribuée après l'adoption de la nouvelle procédure.
- Le respect des droits humains rejoint d’autres principes fondamentaux de l’organisation des Jeux, tels que la durabilité, la bonne gouvernance, les pratiques inclusives, la responsabilité et la transparence. Ils sont étroitement liés à de nombreux autres secteurs, notamment les sites, la gestion des personnes, la santé et la sécurité, ainsi que la durabilité et l'héritage.
- En toutes circonstances, le CIO reconnaît et défend les droits humains inscrits à la fois dans les Principes fondamentaux de la Charte olympique et dans son Code d'éthique. Le CIO est chargé de veiller au respect de la Charte olympique en ce qui concerne les Jeux Olympiques et prend cette responsabilité très au sérieux.
- Le respect de la Charte olympique fait partie intégrante du Contrat hôte olympique et, en signant ce Contrat, les hôtes s'engagent à respecter la Charte olympique à l'occasion des Jeux. Des dispositions importantes en lien avec le respect des droits humains lors de la conduite des activités liées aux Jeux figurent dans le Contrat hôte.
- Le CIO communique avec les COJO sur un certain nombre de sujets en lien avec le déroulement des Jeux, y compris ceux qui ont des implications en matière de droits humains, à savoir les conditions de travail et la passation des marchés publics, la diversité et l'inclusion, la santé et l'environnement, la couverture médiatique des Jeux, les rassemblements pacifiques et les protestations, le relogement des populations déplacées en raison des constructions olympiques, la vie privée et l'utilisation des données personnelles.
- Le CIO supervise les COJO et discute régulièrement avec eux afin de renforcer les mesures prévues et de demander des précisions ou une mise en œuvre plus poussée lorsque les COJO ne répondent pas aux exigences contractuelles.
- Le CIO dispose d'un outil de notification pour les violations de la liberté de la presse aux Jeux. Il est accessible ici.
- Le CIO a mis en place, par le biais de ses commissions de coordination et pour tous les comités d'organisation, un mécanisme visant à faire remonter les problèmes. Toutes les plaintes peuvent être portées à l'attention immédiate du comité d'organisation par ce biais. Les autres parties prenantes peuvent adresser leurs questions au CIO, qui les transmettra ensuite au comité d'organisation.
- Dans le même temps, le CIO n'a ni le mandat ni la capacité de modifier les lois ou le système politique d'un pays souverain. Cela doit rester à juste titre le rôle légitime des gouvernements et des organisations intergouvernementales correspondantes. La situation des droits humains qui sortent du cadre des activités des Jeux Olympiques ne relève pas de la compétence du CIO.