La commission exécutive du CIO aborde la question de la viabilité des Jeux Olympiques d’hiver et évoque la possibilité d'une double attribution pour 2030-2034
La commission exécutive du Comité International Olympique (CIO) a pris note aujourd'hui, lors de sa dernière journée de réunion à Mumbai, en Inde, des conclusions préliminaires d'un rapport consacré à la viabilité des Jeux Olympiques d'hiver.
Ces conclusions préliminaires, tirées de deux études, ont été présentées par le président de la commission de futur hôte pour les Jeux Olympiques d'hiver, Karl Stoss. Elles étaient accompagnées d'une proposition destinée à la 141e Session du CIO, dont les travaux vont se tenir à Mumbai du 15 au 17 octobre. Cette proposition a pour objet d'envisager une double attribution pour les Jeux Olympiques d'hiver de 2030 et de 2034 par la Session du CIO en 2024.
Résultats préliminaires
Lors de sa réunion de décembre 2022, la commission exécutive du CIO avait approuvé l'introduction de deux critères pour l'accueil des futurs Jeux Olympiques d'hiver :
- pour des raisons de durabilité, les futurs hôtes des Jeux Olympiques d'hiver devaient se fixer pour objectif de n'utiliser que des sites existants ou temporaires ; et
- les conditions sur les sites proposés pour les compétitions sur neige devaient être fiables sur le plan climatique jusqu'au milieu du siècle au moins.
À la suite de ces recommandations, deux études ont été diligentées par la commission de futur hôte :
- une première pour recenser les Comités Nationaux Olympiques (CNO) disposant du plus grand nombre de sites existants répondant aux exigences des Fédérations Internationales (FI) des sports olympiques d'hiver ; et
- une deuxième afin de s'assurer que les conditions sur les sites existants proposés pour les compétitions sur neige sont fiables sur le plan climatique jusqu'au milieu du siècle au moins.
Il ressort des résultats préliminaires de ces deux études, présentés à la commission exécutive du CIO, que :
- 15 CNO, répartis sur trois continents, disposent actuellement de 80 % au moins des sites nécessaires – soit au moins neuf des onze sites requis pour l'accueil des Jeux Olympiques d'hiver ;
- 10 de ces 15 CNO ont accueilli une édition des Jeux récemment ou sont intéressés par l'organisation des Jeux à l'avenir.
D'ici 2040, il ne sera plus possible de compter sur deux de ces 15 CNO pour accueillir une édition des Jeux Olympiques d'hiver en février ni sur cinq d'entre eux pour une édition des Jeux Paralympiques d'hiver en mars, ce qui ramène le nombre d'hôtes potentiels à une dizaine de CNO.
En raison de l'impact du changement climatique, ce nombre sera encore plus faible d'ici le milieu du siècle.
Ainsi que l'a confié le président du CIO, Thomas Bach : "La commission de futur hôte a indiqué que les études étaient en cours et que les conclusions finales seraient présentées en temps voulu. Toutefois, les résultats préliminaires montrent déjà que nous devons adapter les Jeux Olympiques d'hiver compte tenu de l'impact du changement climatique. En coopération avec la communauté des sports d'hiver, nous devons chercher des solutions pour l'avenir."
La commission de futur hôte a déjà commencé à réfléchir à la manière de remédier à cette situation extrêmement préoccupante.
Parmi les pistes à l'étude une éventuelle rotation, la composition du programme, les différents besoins pour les sports sur glace et sur neige, et bien d'autres éléments.
Double attribution
L'examen de cette question complexe exigeant plus de temps, la commission de futur hôte a proposé à la commission exécutive du CIO d'envisager une double attribution pour les Jeux Olympiques d'hiver de 2030 et de 2034, si les conditions appropriées étaient réunies. La commission exécutive du CIO a donné son aval à cette proposition, laquelle bénéficie du soutien des présidents des sept FI olympiques concernées. La proposition sera maintenant soumise à la Session du CIO pour de plus amples discussions.
S'agissant du calendrier, la commission de futur hôte se présentera à nouveau devant la commission exécutive du CIO en novembre pour ce qui est de l'ouverture d'un dialogue ciblé, en vue d'une élection lors de la Session du CIO en 2024.