Paris 2024 : Tour d’horizon des anciens sports olympiques, des disciplines en démonstration et des nouveautés depuis les JO de Paris 1924
Du tir à la corde au polo, en passant par le croquet et bien d'autres encore...
Nombreux sont les sports, officiels ou en démonstration, qui ne font plus partie du programme olympique depuis longtemps.
Pour les jeunes générations, qui pourront assister aux débuts du breaking à Paris 2024 ou revoir de l'escalade sportive, du skateboard et du surf après leur introduction à Tokyo 2020, certaines « vieilles » disciplines peuvent sembler étranges, voire même quasiment impossibles à comprendre.
À moins de 100 jours des prochains JO d'été, le moment est venu d'entreprendre un long voyage dans le temps depuis Paris 1924 jusqu'à nos jours. Olympics.com vous propose de faire un tour d'horizon des sports qui ne sont plus au programme et d'autres disciplines qui ont évolué au fil du temps en restant fermement ancrées dans le calendrier olympique.
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Le polo, une forme « spéciale » de tir sportif et le rugby à XV au Jeux Olympiques de Paris 1924
Le polo a fait ses débuts à Paris 1900, la deuxième édition olympique de l’histoire des Jeux modernes. Mais sa présence aux JO a été très vite irrégulière. Après une pause de quatre ans, cette discipline a fait son retour à Londres 1908. Puis elle a de nouveau été retirée en 1912, avant de revenir en 1920 et à Paris 1924.
Depuis, le polo a été présent uniquement à Berlin 1936 avant de disparaître définitivement du programme olympique.
Les athlètes de Grande-Bretagne ont particulièrement brillé en remportant au total deux médailles d’or, trois d’argent et une fois le bronze dans l'histoire de cette discipline olympique. Mais il y a 100 ans précisément, ce sont les poloïstes argentins qui étaient montés sur la plus haute marche du podium à Paris.
Si l’on se penche sur l’édition de 1924, parmi les disciplines qui suscitent particulièrement la curiosité de nos jours, il y en a quelques-unes liées au tir sportif. Dans les épreuves avec cible mobile (individuelle, par équipes, coup double individuel et coup double par équipes), les athlètes appelés à atteindre le centre de la cible en mouvement devaient toucher une silhouette en forme de cerf.
La capitale française a également été le théâtre de la dernière édition olympique du rugby à XV, remportée à cette occasion par les États-Unis.
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Paris 1924 : le début des sports olympiques de démonstration
Lors du Congrès Olympique de 1921, la commission chargée d’étudier l'organisation des JO a introduit la possibilité d’avoir des sports de démonstration.
Cette nouveauté a conduit à ajouter, dans la Charte olympique de 1924, une clause (règle 6) selon laquelle le comité organisateur des Jeux pouvait choisir d’ajouter des démonstrations de deux sports ne figurant pas au programme (un sport national et un sport étranger au pays hôte).
Et c’est justement la capitale française, il y a tout juste un siècle, qui a donc accueilli les quatre premières disciplines en démonstration aux Jeux Olympiques, toutes réservées aux athlètes masculins. Dans les sports de combat, les organisateurs ont proposé la canne de combat et la savate, deux spécialités nées précisément en France qui n’ont plus été vues dans les éditions olympiques suivantes.
Par ailleurs, Paris 1924 a également marqué les débuts de la pelote basque, qui a ensuite été de nouveau proposée à titre de démonstration à Mexico 1968 et Barcelone 1992. L'édition du siècle dernier a enfin servi de toile de fond pour lancer le canoë comme sport de démonstration, qui a ensuite été intégré au programme officiel à partir des JO de Berlin 1936.
De plus, la Charte olympique de 1949 a établi qu’aucune médaille ne pourra être accordée pour les sports de démonstration.
La préoccupation des membres du CIO concernant l’ampleur croissante des Jeux Olympiques les a conduits à prendre la décision, en 1971, de supprimer ces disciplines. Puis, au vu de l’intérêt exprimé par le comité organisateur de les proposer à nouveau, elles ont été réintroduites en 1981.
En 1989, le CIO a décidé de retirer une nouvelle fois les sports de démonstration. C’est ainsi qu’ils ont fait leur dernière apparition en 1992.
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Patinage artistique et hockey sur glace : des sports d’été bien avant d’intégrer le programme olympique d’hiver
Qui aurait dit que des sports d’hiver comme le patinage artistique et le hockey sur glace étaient à l’origine deux disciplines aux JO d’été ?
Lors des Jeux Olympiques de Londres 1908, les athlètes hommes et femmes se sont illustrés dans quatre épreuves de patinage artistique :
- Individuel hommes
- Individuel femmes
- Figures spéciales libres hommes
- Couples mixtes
Ce sont les athlètes britanniques qui ont pris la première place au tableau des médailles de ce sport, grâce à une médaille d’or, deux d’argent et trois de bronze.
Cette discipline est revenue dans le programme olympique à Anvers 1920, où l’épreuve masculine des figures spéciales a été supprimée. Les Suédois ont alors dominé la compétition à cette occasion en remportant deux titres et une médaille d’argent.
Lors de cette même édition olympique en Belgique, le hockey sur glace a fait sa première et unique apparition aux JO d’été, avec uniquement un tournoi pour les hommes remporté par les Canadiens.
Ces deux sports ont ensuite été intégrés au programme olympique d’hiver à partir de la toute première édition à Chamonix 1924.
Outre le patinage artistique et le hockey, de nombreuses autres disciplines peuvent semblent pour le moins curieuses à notre époque.
Mis à part le croquet (1900) et le tir à la corde (sans interruption de 1900 à 1920), des compétitions d’art ont également fait partie de l’histoire des JO. Si leur caractère officiel n’est toujours pas clair de nos jours, le fondateur des Jeux modernes Pierre de Coubertin a eu la médaille d’or autour du cou à Stockholm 1912 après avoir disputé l’épreuve de littérature sportive sous le pseudonyme de Georges Hohrod & Martin Eschbach, pour son Ôde au sport.
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Les sports de démonstration aux Jeux Olympiques de 1924 à 1992
Découvrez ci-dessous la liste de tous les sports de démonstration reconnus par le Comité International Olympique dans l’histoire des JO. Certains d’entre eux sont ensuite devenus des disciplines officielles.
Paris 1924
- Canoë-kayak sprint (hommes)
- Canne de combat (hommes)
- Pelote basque (hommes)
- Savate (hommes)
Amsterdam 1928
- Korfbal (mixte)
- Lacrosse (hommes)
Los Angeles 1932
- Football américain (hommes)
- Lacrosse (hommes)
Berlin 1936
- Baseball (hommes)
- Vol à voile (hommes)
Londres 1948
- Gymnastique suédoise (hommes et femmes)
- Lacrosse (hommes)
Helsinki 1952
- Baseball finlandais (hommes)
- Handball (hommes)
Melbourne 1956
- Baseball (hommes)
- Football australien (hommes)
Tokyo 1964
- Baseball (hommes)
- Budō (hommes)
Mexico 1968
- Pelote basque (hommes)
- Tennis (hommes et femmes)
Munich 1972
- Badminton (hommes et femmes)
- Ski nautique (hommes et femmes)
Los Angeles 1984
- Baseball (hommes)
- Tennis (hommes et femmes)
Séoul 1988
- Baseball (hommes)
- Judo (femmes)
- Taekwondo (hommes et femmes)
Barcelone 1992
- Hockey sur gazon (hommes)
- Taekwondo (hommes et femmes)
- Pelote basque (hommes et femmes)
Parmi les disciplines de cette liste, la gymnastique suédoise est peut-être l’une des moins connues du grand public. Elle a été conçue au XIXe siècle par l’enseignant et physiothérapeute Pehr Henrik Ling, qui a réalisé des études approfondies sur l’influence que les mouvements peuvent avoir sur le corps dans un but thérapeutique et de rééducation. Cette discipline suédoise est à l’origine de la diffusion d’outils tels que les espaliers et les cadres à grimper, souvent utilisés dans les écoles.
Le baseball finlandais, suscite également la curiosité. Connu sous le nom de pesäpallo dans son pays d’origine, il a été invité dans les années 1920. Sur le terrain de jeu gioco, deux équipes de neuf athlètes s’affrontent. Le match se déroule sur deux périodes de quatre manches (innings) chacune, auxquelles s’ajoute une période supplémentaire en cas d’égalité de points. À la différence du baseball traditionnel, les bases sont positionnées en zigzag.
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Les sports retirés puis réintroduits dans le programme olympique
À partir de Paris 1924, des sports tels que le karaté (Tokyo 2020), le baseball/softball (d’Atlanta 1996 à Beijing 2008 sous l’égide de fédérations distinctes, puis à Tokyo 2020 avec la dénomination commune actuelle) et le polo (en 1900, 1908, 1920, 1924 et 1936) ont été intégrés dans le programme officiel. Mais ils n’en font désormais plus partie.
Le rugby est réapparu depuis Rio 2016, mais dans son format à 7, contrairement à la version à 15 joueurs qui est restée pendant quatre éditions jusqu’en 1924.
Le handball est apparu en 1936 dans un format à 11 joueurs, avant de revenir à Munich 1972 dans la version à 7 que tout le monde connaît à l’heure actuelle.
D’autres disciplines, comme le tennis ou le tir à l'arc, sont restées longtemps en dehors du programme olympique avant de faire leur retour de manière pérenne.
Depuis la première édition des JO modernes à Athènes 1896, l’athlétisme, le cyclisme, la gymnastique artistique, la natation et l'escrime sont les seuls sports qui n’ont jamais manqué un seul rendez-vous olympique. Et même si le cyclisme sur route et sur piste n’ont pas toujours été au programme de façon continue, il y a toujours eu au moins l’une de ces deux disciplines à deux roues depuis cette époque jusqu’à aujourd’hui.
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C’est dans le Parc urbain la Concorde de la capitale française que seront accueillies les épreuves de breaking, discipline qui s’apprête à faire ses tout premiers pas dans un contexte olympique (hors JO de la Jeunesse).
Une épreuve masculine et une épreuve féminine sont prévues pour Paris 2024, où s’affronteront 32 athlètes par genre. Ils se défieront en réalisant une série de mouvements, des rotations, des séquences de pas et des acrobaties afin d’attirer l'attention des juges qui donneront leur avis sur les performances des participants.
S’il n’y aura qu’une seule nouvelle discipline au programme olympique de Paris 2024 cet été, Los Angeles 2028 se prépare à accueillir cinq nouveaux sports, dont deux inédits :
- le baseball/softball
- le cricket
- le flag football (toute première édition)
- la crosse (ou Lacrosse)
- le squash (toute première édition)
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