Camille Lacourt : « On va enfin parler du présent et du futur »

Le quintuple champion du monde Camille Lacourt partage ses quatre moments forts des Championnats du monde de natation de Budapest, où la France a remporté huit médailles.

3 minPar Guillaume Depasse
Camille Lacourt of France
(2014 Bruce Bennett Studios)

Le bilan est historique : huit médailles, deux en or.

Les nageurs français repartent des Championnats du monde de natation avec les valises pleines de précieux métaux.

Trois pour Léon Marchand à lui seul : l’or sur 200 m et 400 m quatre nages, et l’argent sur 200 m papillon.

À deux ans des Jeux Olympiques de Paris 2024, le résultat est plus qu’encourageant, d’autant plus que sur l’ensemble de la compétition en bassin, du 18 au 25 juin, les Tricolores ont accédé à 19 finales dont 16 en individuel. Le record de Shanghai 2011 a été égalé.

Après une période délicate lors de deux Jeux Olympiques, où seul Florent Manaudou avait ramené une médaille (argent) de Tokyo 2020, et trois médailles remportées à Rio 2016 alors que sept avaient été décrochées à Londres 2012 et six à Beijing 2008, la nouvelle génération a fait son premier coup d’éclat.

À l'occasion de la Journée olympique du 26 juin au Stade de France, le triple champion du monde du 50 m dos Camille Lacourt (2013, 2015, 2017) a dressé le bilan avec ses quatre moments à retenir des Mondiaux, après avoir commenté les épreuves pour France TV.

L’olympien de 37 ans, qui faisait partie d’une génération dorée composée notamment d’Alain Bernard, Camille Muffat, Yannick Agnel et Florent Manaudou, estime que l’avenir de la natation française est radieux.

Léon Marchand sur 400 m quatre nages

« En plus d’aller chercher le titre, il fait le deuxième chrono mondial de tous les temps. C’est aussi inattendu qu’extraordinaire. On savait qu’il pouvait nager le titre, mais de là à nager 4 min 4 s, c’était dingue. »

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Marie Wattel sur 100 m papillon

« Elle va chercher cette médaille en nageant complètement différemment de ce qu’elle faisait avant. Elle a décidé d’évoluer en nageant fort la deuxième partie de course pour être plus rapide et progresser »

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Maxime Grousset sur 50 m nage libre

« Il passe par les barrages pour se qualifier et arrive à aller chercher le bronze en finale. Il a été aussi vice-champion du monde sur 100 m nage libre, à 6 centièmes de la médaille d’or. »

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Les deux relais quatre nages

« Les hommes et les femmes accèdent à la finale. Même à notre époque où l’on parlait de génération dorée, les deux relais n’allaient pas en finale. Ça montre une force et on va devoir suivre ça car ils vont encore beaucoup progresser. »

Du grand spectacle pour Paris 2024

« À Paris 2024, on peut s’attendre à ce que l’on soit complètement effacés des blocs. On était la génération dorée, on sera l’ancienne génération. On sera ceux qui ont montré que c’était possible et ils vont créer quelque chose de nouveau. On va arrêter de parler du passé pour parler du présent et du futur. Et on va surtout kiffer les compétitions, ça va être génial. »

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