Recommandation de la commission exécutive du CIO à la Session du CIO d'élire les Alpes françaises 2030 et Salt Lake City-Utah 2034 comme hôtes des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver

Pour le projet des Alpes françaises 2030, l'équipe s'est engagée à fournir toutes les garanties attendues avant la Session du CIO. La situation politique actuelle en France n'a pas permis de finaliser les documents avant la décision de la commission exécutive. Par conséquent, la décision prise aujourd'hui par la commission exécutive concernant le projet des Alpes françaises 2030 est subordonnée à la remise des éléments ci-après, conformément aux exigences du CIO, et ce, avant la prochaine Session :

• Remise de la garantie de livraison des Jeux par le gouvernement français
• Confirmation d'une contribution de partenariat au budget d'organisation des Jeux de la part des deux régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur et de l’État français.

La proposition de la commission exécutive fait suite aux recommandations de la commission de futur hôte pour les Jeux Olympiques d'hiver, présentées lors d'un rapport oral par Karl Stoss, président de cette commission et membre du CIO.

“La commission de futur hôte est convaincue que ces deux hôtes pressentis représentent une formidable occasion pour des Jeux Olympiques d'hiver réussis et durables”, a déclaré M. Stoss.

“En tant que premières éditions de Jeux Olympiques d'hiver à s'aligner sur l'Agenda olympique 2020 de la planification à la livraison, ces deux projets permettraient à leurs communautés d'accueil de bénéficier d'importants avantages sociaux, économiques et environnementaux, tout en s'appuyant sur leur expertise existante en matière d'accueil de compétitions internationales de sports d'hiver.

“Les Alpes françaises 2030 capitaliseraient sur leur histoire récente en matière d'accueil de championnats et de coupes du monde, tandis que Salt Lake City-Utah 2034 élargirait les bénéfices de la transformation des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2002 à une nouvelle génération.”

En novembre, la commission exécutive a entamé deux dialogues ciblés, sous la supervision de la commission de futur hôte : l'un avec les Comités olympique et paralympique français (CNOSF et CPSF) pour les Alpes françaises 2030, l'autre avec le Comité olympique et paralympique des États-Unis (USOPC) pour Salt Lake City-Utah 2034. Depuis, le CIO a analysé les aspects stratégiques et techniques des deux projets et mené de vastes consultations auprès des parties prenantes, notamment les Fédérations Internationales de sport (FI), des experts de l'ensemble du CIO et des sources tierces indépendantes.

Ces projets étant en cours d’instruction pour différentes éditions des Jeux, ils ne sont donc pas en concurrence l’un avec l’autre.

“Il s'agit de deux projets très enthousiasmants et très différents, qui démontrent clairement qu'il n'existe pas de modèle unique pour accueillir les Jeux Olympiques et Paralympiques”, a déclaré M. Stoss.

Les principaux atouts du projet des Alpes françaises 2030 sont les suivants :

1. Une vision dans l’optique d’unir les régions des Alpes du nord et du sud de la France sous la bannière globale des “Alpes françaises” afin de dégager des avantages sociaux, économiques et environnementaux pérennes au bénéfice d’une vaste région géographique ; la promotion d’un tourisme durable tout au long de l'année et la garantie de s’atteler aux futurs enjeux, dont celui du changement climatique.

2. Un alignement sur les plans de développement socio-économique existants et sur l'Agenda olympique 2020 et l'Agenda olympique 2020+5, qui sont les feuilles de route du CIO à l'avenir, afin d'organiser des Jeux Olympiques financièrement et écologiquement durables, par exemple en :

• adaptant les Jeux à l'hôte, par l’utilisation, à 93 %, de sites existants ou temporaires de quatre noyaux, répartis entre les deux régions ;
• et en réduisant les émissions de carbone par rapport aux Jeux précédents.

3. Un soutien de poids de la part du public et des milieux politiques.

4. Une capacité avérée à organiser des compétitions sportives de haut niveau, à mettre en place des sites d’excellence et à impliquer fortement les athlètes dans la planification des Jeux.

5. L'héritage prévoit de rendre les sports d'hiver accessibles à tous, en particulier aux personnes en situation de handicap et aux jeunes.

6. Des possibilités de tirer parti des connaissances et de l'expérience de la France qui accueille les Jeux de Paris 2024 et d'étendre certains programmes d'héritage et de partenariat au contexte hivernal.

Les principaux atouts du projet Salt Lake City-Utah 2034 sont les suivants :

1. Une vision pour élever les communautés locales, les sports d'hiver et l'expérience des Jeux : élargir les bénéfices de la transformation opérée par les Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2002 à une nouvelle génération ; mettre les ressources et l'expérience de l'Utah à la disposition du Mouvement olympique et paralympique et tirer le meilleur parti d'un concept de Jeux compacts, unique en son genre.

2. Un alignement sur 2020, sur l'Agenda olympique 2020+5 et sur les plans régionaux de développement socio-économique, en particulier autour de la durabilité et de la création d'avantages à long terme pour la région et, potentiellement, pour le pays, par exemple en :

• adaptant les Jeux à une ville et à une région qui ont connu d'énormes changements sociétaux, puisque l’Utah est le plus jeune État des États-Unis, dont l'économie connaît l'une des croissances les plus rapides, tout en accueillant 100 % des compétitions dans des sites existants ou temporaires ;
• et en développant les programmes sportifs et sociaux existants pour les jeunes et les athlètes.

3. Un soutien de poids de la part du public et des milieux politiques.

4. Une capacité avérée à organiser des compétitions sportives de haut niveau et l’engagement de mettre l'expérience des athlètes et de leurs familles au centre des préoccupations, dans des sites exceptionnels et ultramodernes datant de 2002, qui sont entretenus selon des normes très strictes et se situent à moins d'une heure du village olympique.

5. Un engagement fort en faveur des Jeux Paralympiques avec une élargissement des pratiques existantes en matière d’adaptation et des installations de compétition paralympique.

6. Un budget complet et équilibré, reposant sur des recettes financées à 100 % par le secteur privé, avec une marge importante pour faire face aux imprévus.

Le rapport et la recommandation de la commission de futur hôte seront, conformément à la Charte olympique [règle 33], soumis aux membres du CIO au plus tard un mois avant la date d'ouverture de la Session.

La prochaine étape du processus consistera en une séance d'information virtuelle réservée aux membres du CIO, le 26 juin. Si toutes les conditions sont remplies par les hôtes pressentis, la Session du CIO devrait voter sur les propositions de la commission exécutive du CIO, le 24 juillet.

N.B. : Les rapports de la commission de futur hôte ont été transmis aux membres du CIO et publiés par le CIO le 20 juin 2024.

[Consultez ici le rapport sur les Alpes françaises 2030 et ici le rapport sur Salt Lake City-Utah 2034.]

Programme sportif initial pour les Jeux Olympiques d’hiver 2030

Suite à une recommandation de la commission du programme olympique, la commission exécutive a proposé aujourd'hui [12 juin] sept sports pour le programme sportif initial des Jeux Olympiques d'hiver de 2030 : biathlon, bobsleigh, curling, hockey sur glace, luge, patinage et ski, tous sous la supervision des FI d'hiver concernées énumérées dans la Charte olympique. La proposition sera maintenant soumise à la 142^e Session du CIO pour décision.

Pour la première fois pour une édition des Jeux Olympiques d'hiver, et selon un processus similaire à celui de LA28, la commission exécutive a également suivi aujourd'hui [12 juin] une recommandation de la commission du programme olympique visant à approuver une étape intermédiaire pour déterminer les disciplines dans chaque sport en 2025, avant que le programme des événements et que le quota d'athlètes ne soient définitivement arrêtés, au plus tard en 2027.