Pour l'artiste olympien Chris Coleman, "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, en photographie comme en art"

Christopher Coleman, qui a représenté les États-Unis en bobsleigh à quatre aux Jeux Olympiques d'hiver de 1992 et 1994, a découvert ce sport presque par hasard, voire sur un coup de tête.

Pour l'artiste olympien Chris Coleman, "C'est en forgeant que l'on devient forgeron, en photographie comme en art"
© One step at a time - Training run - Pathway / 2021 - Christopher Coleman

"Je travaillais dans une résidence universitaire en tant qu'assistant et je regardais les Jeux Olympiques de Calgary 1988 à la télévision", raconte ce natif de New York qui réside aujourd'hui à Colorado Springs, dans le Colorado. "Je faisais de l'athlétisme, et un journaliste m'a un jour demandé ce qui m'intéressait aux Jeux Olympiques d'hiver, j'ai alors répondu le bobsleigh."

La seule raison pour laquelle Chris Coleman a parlé du bobsleigh était qu'un athlète de sa ville natale était en lice pour l'équipe américaine. Finalement, l'autre athlète a eu vent de cette interview et s'est présenté à l'université de Chris Coleman pour lui demander : "Alors comme ça, tu veux essayer le bobsleigh ?"

Cet athlète n'était autre que Randy Will, avec lequel il a noué une grande amitié et un partenariat, car ils ont concouru ensemble en tant que coéquipiers dans l'équipe américaine pour les Jeux d'Albertville 1992 et de Lillehammer 1994.

"C'est lui qui m'a recruté", confie Chris Coleman en riant.

"Mon moment préféré aux Jeux a été la cérémonie d'ouverture de 1992", ajoute-t-il. "C'était un tel honneur d'intégrer l'équipe et de participer pour la première fois aux Jeux Olympiques. La cérémonie de clôture des Jeux de Lillehammer 1994 a également été spéciale, car j'ai vraiment compris qu'il n'y aurait peut-être pas de troisième participation à une édition des Jeux Olympiques pour moi. Donc, j'ai encore plus savouré ce moment – c'était à la fois sobre et poignant."

Chris Coleman a raccroché ses pointes en 1998 et s'adonne depuis à la photographie avec le même enthousiasme qu'il a mis dans son sport. Il est autodidacte et pense que le meilleur appareil photo est "celui que l'on a dans la main". Il aime prendre des photos avec un téléphone portable et un appareil photo hybride plein format et édite ses photos chez lui à Colorado Springs.

"J'ai commencé à prendre des photos au collège, en 4e et 3e, avec un appareil photo argentique", raconte Chris Coleman. "Au lycée, je prenais des photos pour les albums annuels. Je n'étais pas un ado très populaire, je m'intéressais plutôt à l'art, surtout à la photographie. Après la naissance de mon fils, j'ai commencé à apprécier encore plus la photographie – pour le pur plaisir du processus et l'inspiration de la nature."

© CIO

Chris Coleman précise qu'il aime saisir la beauté naturelle de l'État du Colorado ainsi que les parcs nationaux célèbres et les paysages urbains à travers les États-Unis.

"Lorsque j'ai déménagé de New York à Colorado Springs pour un emploi en 1998, j'ai décidé que je resterais ici. La nature, les montagnes, les paysages, je ne me lasserai jamais de Colorado Springs. Et aussi, cette ville est celle où j'ai rencontré ma femme et où j'ai eu mon fils."

"J'ai toujours un appareil photo et mon téléphone portable sur moi", révèle Chris Coleman. "Lorsque je découvre une montagne et que je l'apprécie, je prends rapidement des photos avec mon téléphone portable, je photographie des moments aléatoires. Plus tard, si le rendu me plaît, je reviens sur place avec mon appareil photo. J'ai une certaine idée de ce que je veux et j'appréhende la nature avec respect. J'explore différentes lumières, je cherche l'endroit idéal qui correspond le plus à mon idée de départ, et je le photographie encore et encore, jusqu'à ce que je trouve le cliché parfait."

Et de poursuivre : "En tant qu'artiste, avoir confiance en soi est similaire à avoir la foi en tant qu'athlète. Se faire confiance en pensant que l'on a fait ses devoirs, la préparation, le travail difficile en amont, jusqu'à obtenir un résultat dont on est satisfait."

© 2021 - Christopher Coleman

Pour le programme de l'Agora olympique de Beijing 2022, Chris Coleman a créé trois œuvres inspirées par des olympiens et des paralympiens qui s'entraînent dur pour donner le meilleur d'eux-mêmes. Les photographies en mode panoramique illustrent certains des terrains et des conditions les plus difficiles de Colorado Springs dans lesquels s'entraînent les athlètes de haut niveau, ainsi que les valeurs olympiques que sont l'excellence, l'amitié et le respect. Chris Coleman est l'un des sept artistes olympiens sélectionnés pour le programme d'artistes en résidence.

Ainsi qu'il le confie : "J'espère pouvoir communiquer ma passion pour la photographie et partager la joie avec le public à travers mes œuvres d'art pendant ces Jeux. Je veux que ces belles images amènent à apprécier à sa juste valeur le travail acharné des athlètes ainsi que la nature."

Lancé lors des Jeux de PyeongChang 2018 par la Fondation Olympique pour la Culture et le Patrimoine, le programme des artistes olympiens en résidence célèbre le lien entre le sport et la culture, en offrant aux athlètes possédant des talents artistiques la possibilité de produire et de présenter de nouvelles œuvres durant et entre chaque édition des Jeux Olympiques.

Les artistes olympiens en résidence à l’Agora olympique Beijing 2022

Artiste olympien Christopher Coleman (USA)

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