L'artiste olympienne Cameron Myler met son mental de lugeuse au service du droit et de l'art
"Le contentieux n'est pas aussi amusant que la luge !" se plaît à répéter Cameron Myler, quatre participations aux Jeux Olympiques, en parlant de sa reconversion. Mais elle plaisante.
Avocate accomplie et professeure à l'Université de New York (NYU), Cameron Myler pense qu'elle apporte au droit, à l'enseignement et à l'art la même attention aiguisée qu'elle avait pour son sport en représentant les États-Unis à quatre éditions consécutives des Jeux Olympiques d'hiver en 1988, 1992, 1994 et 1998. Elle fait partie des sept olympiens en résidence qui ont créé des œuvres originales pour l'Agora olympique des Jeux de Beijing 2022.
"Je suis assez compétitrice de nature", affirme-t-elle. "J'ai travaillé dans le domaine du contentieux pendant dix ans, période durant laquelle j'ai également représenté des athlètes dans des différends relatifs à l'admissibilité et au dopage. Au terme de ces dix années, j'ai compris que je voulais m'investir encore davantage."
C'est à cette époque que l'Université de New York a invité Cameron Myler à prendre la parole lors d'un débat sur les femmes dans le sport. Les choses se sont ensuite enchaînées jusqu'à ce qu'elle commence à enseigner la gouvernance des sports olympiques et le droit du sport dans cette prestigieuse université.
Le rêve de Cameron Myler de devenir une olympienne a commencé lors de sa toute première descente en luge après les Jeux Olympiques de 1980 à Lake Placid. Elle confie que ce sport lui a permis de mettre à l'épreuve ses limites à la fois physiques et mentales. Elle a ensuite participé à quatre éditions des Jeux Olympiques, remporté 11 médailles en Coupe du monde, été sept fois championne nationale et a eu l'honneur d'être choisie par ses coéquipiers pour porter le drapeau américain lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de Lillehammer 1994.
Ainsi que le déclare Cameron Myler : "Être porte-drapeau a été un moment des plus intenses pour moi." Et de poursuivre : "J'avais l'impression d'être aux Oscars. Il faisait -28°C à Lillehammer lorsque je suis entrée dans le stade pour la cérémonie d'ouverture, mais ce sentiment m'a réchauffé le cœur : avoir été choisie par tous mes coéquipiers pour porter le drapeau, même si certains des autres nominés étaient multiples médaillés. C'était comme si je représentais le Mouvement olympique tout entier, pas seulement la Team USA. C'était bien plus qu'une simple compétition. C'était un véritable honneur."
En tant qu'athlète, Cameron Myler a adhéré aux valeurs olympiques que sont l'excellence, l'amitié et le respect, valeurs qui ont continué à guider sa vie professionnelle et personnelle. Après avoir pris sa retraite sportive, elle a fait des études de droit et c'est pendant ses études de premier cycle à Dartmouth qu'elle a véritablement découvert l'art.
"L'art a toujours fait partie de ma vie. À Dartmouth, j'ai découvert le département des arts et j'ai adoré", précise-t-elle. "L'art est semblable au sport, je peux être complètement absorbée par la création. Quand j'ai déménagé à New York, je suis passée à la photographie."
"L'équilibre est essentiel pour moi. Je ne me sens pas complètement moi sans équilibre dans ma vie."
Et cet équilibre, elle l'a trouvé dans plusieurs domaines : olympienne, avocate, professeure, artiste et photographe de talent dont les œuvres ont été exposées aux Nations Unies, au National Arts Club et à l'emblématique New York Athletic Club, ainsi que dans des expositions avec jury et des galeries dans tous les États-Unis.
Et cet équilibre, elle l'a trouvé dans plusieurs domaines : olympienne, avocate, professeure, artiste et photographe de talent dont les œuvres ont été exposées aux Nations Unies, au National Arts Club et à l'emblématique New York Athletic Club, ainsi que dans des expositions avec jury et des galeries dans tous les États-Unis.
"Le fait d'être une olympienne m'a bien aidée dans la vie", ajoute-t-elle. "La pratique du droit exige une certaine créativité, de la persévérance et de l'agressivité. Une seule partie gagne aussi au tribunal. J'ai apprécié cette compétition. J'ai la volonté de faire tout ce qu'il faut pour que le travail aboutisse."
Cameron Myler est également l'ambassadrice de l'organisation à but non lucratif Kids Play International depuis une dizaine d'années.
"Je pense que nous devrions tous donner en retour d'une manière ou d'une autre. J'ai vu ce programme se développer, de quelle manière le sport est utilisé pour promouvoir l'égalité des genres, pour autonomiser les filles, mais aussi pour changer le point de vue des garçons."
Et de conclure : "C'est la meilleure chose que j'ai faite dans le sport."
Lancé lors des Jeux de PyeongChang 2018 par la Fondation Olympique pour la Culture et le Patrimoine, le programme des artistes olympiens en résidence célèbre le lien entre le sport et la culture, en offrant aux athlètes possédant des talents artistiques la possibilité de produire et de présenter de nouvelles œuvres durant et entre chaque édition des Jeux Olympiques.
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Le programme des artistes olympiens en résidence célèbre le lien entre sport et culture, en offrant aux athlètes possédant des talents artistiques les possibilités de produire et de présenter de nouvelles oeuvres durant et entre les éditions des Jeux Olympiques.
Cameron Myler (USA)
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