La Solidarité Olympique et les Fédérations Internationales lancent un programme conjoint pour soutenir les femmes entraîneures de haut niveau
Fortes de l'engagement à long terme pris par le Comité International Olympique (CIO) de promouvoir l'égalité des genres et l'inclusion, en aidant notamment davantage de femmes à occuper des postes d'encadrement, la Solidarité Olympique et plusieurs Fédérations Internationales (FI) ont lancé un programme de mentorat et de formation destiné à permettre aux femmes entraîneures de gravir les échelons afin de devenir entraîneures de haut niveau pour des compétitions nationales, continentales et internationales, dont les Jeux Olympiques.
Si les Jeux de Tokyo 2020 ont battu de nouveaux records en étant à ce jour les Jeux les plus équilibrés de l'histoire en termes de représentation hommes-femmes – avec 48 % de concurrentes en lice, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour parvenir à l'égalité des genres chez les entraîneurs et les officiels. Au cours des dix dernières années, à peine 10 % des entraîneurs accrédités aux Jeux Olympiques d'été et d'hiver étaient des femmes. Selon les premiers chiffres recueillis, de légers progrès ont été enregistrés à Tokyo, avec 13 % de femmes entraîneures ; cela étant, ce pourcentage est encore très faible.
Pour remédier à la situation, le CIO a lancé plusieurs initiatives de concert avec les Fédérations Internationales (FI), les Comités Nationaux Olympiques (CNO) et les comités d'organisation afin d'offrir davantage de débouchés aux femmes dans les domaines de l'entraînement et de l'arbitrage
Le programme baptisé Women in Sport High Performance Pathway – WISH – a été conçu en coordination avec une équipe de spécialistes basés à l'Université de Hertfordshire au Royaume-Uni afin d'aider les femmes entraîneures qui ont déjà prouvé leur potentiel et affiché leurs ambitions à accéder à des postes clés au plus haut niveau de leur sport.
Un financement d'un million de dollars assuré par la Solidarité Olympique
Le programme contribue à la mise en œuvre des objectifs du CIO en matière d'égalité des genres et d'inclusion pour la période 2021-2024, et plus particulièrement son engagement à intensifier la présence des femmes à des postes à responsabilités dans le sport.
La Solidarité Olympique a investi la somme d'un million de dollars américains dans le programme WISH ; quatre promotions sont prévues pour la période quadriennale actuelle, qui accueilleront une centaine d'entraîneures. Le programme, d'une durée de 21 mois, permettra aux participantes d'une part d'accéder à des formations en leadership, des formations sportives spécifiques et des séances de mentorat conduites par leurs FI, et, d'autre part, de nouer des liens avec les Comités Nationaux Olympiques (CNO).
La première promotion, composée de 22 entraîneures représentant 20 CNO et sept sports (bobsleigh/skeleton, cyclisme, judo, rugby, ski, volleyball et lutte), a débuté sa formation en ligne le 23 mai. Un séjour d'une semaine est prévu au Royaume-Uni en août. Les personnes désireuses de rejoindre les prochains contingents sont encouragées à déposer leur dossier par l'intermédiaire de leurs Fédérations Internationales respectives ; de nombreuses FI participent du reste déjà à la procédure de candidature pour les promotions à venir. Les candidates ont besoin de l'aval d'une FI et d'un CNO pour intégrer le programme.
Succès du programme pilote
Le lancement du programme WISH fait suite au succès d'une initiative pilote soutenue par le CIO – la Women's Sport Leadership Academy (WSLA HPC) – qui s'est déroulée de 2019 à 2021 et à laquelle ont pris part 26 femmes représentant 23 CNO et six sports (cyclisme, aviron, rugby, tennis, triathlon et lutte).
Parmi elles, Pamela Fulton, entraîneure zimbabwéenne de triathlon qui accompagne non seulement les athlètes en devenir, mais aussi des entraîneures et des femmes occupant d'autres fonctions dans le milieu sportif.
"La WSLA a radicalement changé ma vie", confie-t-elle. "Ce fut une expérience incroyable qui m'a véritablement aidée à prendre confiance en moi et à réfléchir à mes objectifs. À me demander ce que je voulais vraiment. Puis à trouver comment y parvenir."
Pour Pamela Fulton, cet objectif est d'entraîner un ou une athlète et de l'emmener jusqu'aux Jeux Olympiques. "Ce serait mon rêve", explique-t-elle. "J'ai participé aux Jeux Olympiques de la Jeunesse, et j'ai eu énormément de chance de vivre une telle expérience, mais bien évidemment nous voulons tous aller aux Jeux Olympiques. C'est compliqué parce que la plupart des athlètes ne restent pas au Zimbabwe une fois qu'ils vont à l'université, raison pour laquelle j'ai toujours pensé que ce ne serait pas possible. Mais s'il y a bien une chose que la WSLA m'a apprise, c'est à ne jamais abandonner."
Selon Pamela Fulton, l'un des principaux points positifs du programme est l'inspiration qu'elle a ressentie en travaillant aux côtés des autres participantes et en constatant ce qu'elles avaient accompli, puisque trois d'entre elles ont pris part aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020 à divers titres – entraîneure, officielle d'équipe et officielle technique – tandis que 15 autres occupent des postes d'entraîneure au niveau national et deux entraînent des équipes professionnelles masculines. Qui plus est, huit participantes forment et accompagnent d'autres femmes entraîneures.
"Nous nous sommes toujours soutenues", indique Pamela Fulton. "Nous étions toutes dans la même situation ; tout ce que nous voulions, c'était donner le meilleur de nous-mêmes pour nos fédérations et nos athlètes. En découvrant ce que certaines avaient fait, je me suis rendu compte que je devais redoubler de motivation et me lancer. Je me suis dit que si elles pouvaient le faire, moi aussi, j'en étais capable. Cela vous pousse à sortir de votre zone de confort, à réfléchir à ce que vous pouvez faire et à ce que vous pouvez accomplir."
Grâce à sa participation au programme, Pamela Fulton espère maintenant être une source d'inspiration pour d'autres entraîneures. "J'espère sincèrement réussir à encourager d'autres femmes à aller de l'avant et à concrétiser leurs espoirs", explique-t-elle. "Tout est possible ; je ne veux plus entendre : 'je ne peux pas le faire parce que je suis une femme'. Si c'est ce que vous voulez, foncez !"
Grâce au lancement du programme WISH, un plus grand nombre de femmes entraîneures auront désormais la possibilité de poursuivre leurs rêves.
La Solidarité Olympique : soutien apporté aux athlètes et au développement du sport
À travers la Solidarité Olympique, le CIO a pour ambition d'aider les CNO du monde entier, en particulier ceux qui en ont le plus besoin.
Cette aide prend la forme de programmes pluridimensionnels – dont le programme WISH – axés sur le développement des athlètes, la formation des entraîneurs et des dirigeants sportifs, et la promotion des valeurs olympiques.
Le budget de la Solidarité Olympique consacré à l'aide et au développement pour le plan 2021-2024 s'élève à 590 millions d'USD, soit la part des droits de diffusion des Jeux Olympiques (de Tokyo 2020 et de Beijing 2022) qui revient aux CNO. La Solidarité Olympique redistribue ces fonds via les programmes qu'elle propose à tous les CNO reconnus par le CIO.
La Solidarité Olympique
La Solidarité Olympique redistribue la part des droits de diffusion des Jeux Olympiques par le biais de programmes offerts aux 206 Comités Nationaux Olympiques. Tous les programmes de la Solidarité Olympique ont pour ambition de développer et promouvoir le sport à travers le monde et d'encourager la participation des athlètes aux Jeux Olympiques.