Journée mondiale de la santé mentale : Comment le CIO a dirigé le plus grand programme de prévention des abus en ligne jamais mis en place dans le sport aux Jeux de Paris 2024
Le Comité International Olympique (CIO) a publié aujourd'hui les premiers chiffres concernant le nouveau service de protection contre les cyber-abus alimenté par l'intelligence artificielle (IA), lequel a été mis en place à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024. Il s'agit du service le plus vaste et le plus complet de ce type jamais proposé dans l'histoire du sport.
Pendant les Jeux de Paris, le service de protection contre les abus en ligne a :
- analysé, en temps réel et dans plus de 35 langues, 2,4 millions de messages et commentaires postés sur les 20 000 comptes des athlètes et des officiels dans les médiaux sociaux;
- répertorié, grâce à l'IA, plus de 152 000 messages et commentaires comme étant potentiellement injurieux ;
- confirmé que plus de 10 200 messages et commentaires étaient injurieux. Ces derniers ont été notifiés aux plateformes correspondantes afin d'être supprimés ;
- relevé que 8 900 comptes uniques avaient envoyé des messages malveillants.
Parmi les principales conclusions, citons :
- 353 athlètes/officiels ont été directement victimes d'abus ;
- le principal type d'abus était lié au genre, les violences sexuelles/sexistes frappant plus particulièrement les femmes ;
- les hommes ont représenté près de 70 % des athlètes victimes d'abus en ligne.
Plus de 10 400 athlètes et officiels, ayant un ou plusieurs comptes actifs dans les médias sociaux, ont été automatiquement protégés par le service pendant les Jeux : les messages malveillants ont été identifiés, vérifiés et transmis pour suppression, bien souvent avant que les athlètes ne les voient. Les 20 000 comptes sous surveillance étaient répartis sur quatre réseaux sociaux : X, Instagram, Facebook et TikTok.
Sur le terrain, un soutien en matière de protection et de santé mentale a été systématiquement apporté aux personnes ciblées.
Ces chiffres témoignent non seulement de l'ampleur de la protection qui a été assurée à l'occasion des Jeux Olympiques de Paris 2024 – mais aussi de l'ampleur des abus en ligne auxquels les athlètes et les officiels sont confrontés. Cette initiative, qui a mis le bien-être des athlètes au premier plan, continuera de porter ses fruits bien après les Jeux. Le rapport complet, qui sera disponible d'ici à la fin de cette année/début de l'année prochaine, permettra d'établir des stratégies guidées par les données pour protéger les athlètes et les officiels contre les cyber-abus, source de réels préjudices.
Ce service, proposé dans le cadre de la mise en œuvre de l'Agenda olympique pour l’IA, constitue le plus vaste programme de prévention des abus en ligne jamais mis en place dans le sport. Il s'est révélé être un moyen extrêmement efficace d'améliorer le bien-être des athlètes pendant les Jeux Olympiques.
L'ensemble le plus complet d'initiatives en matière de santé mentale et de protection jamais lancé
Reconnaissant le préjudice réel causé par la violence en ligne, le nouveau service de lutte contre les cyber-abus alimenté par l'IA est un exemple de bonne pratique qui s'inscrit dans le cadre de l'ensemble le plus complet d'initiatives en matière de santé mentale et de protection jamais proposé aux athlètes lors des Jeux Olympiques. Il a permis à toutes les personnes concernées de recevoir un soutien. Parmi les initiatives en place, citons :
- la Mind Zone, une première du genre – un espace aménagé dans le village olympique où les athlètes pouvaient évacuer le stress et se préparer mentalement pour leurs compétitions ;
- un réseau de responsables de la protection :
- 152 responsables bien-être des Comités Nationaux Olympiques (CNO) accrédités, représentant 74 CNO,
- 41 centres de liaison des Fédérations Internationales (FI) pour les questions de protection,
- 3 responsables de la protection du CIO,
- une ligne d'assistance téléphonique "Mentally Fit" disponible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, dans 70 langues.
Un rapport complet sur le service de protection contre les cyber-abus mis en place à Paris sera publié plus tard cette année/début 2025.