La Solidarité Olympique contribue à "offrir des chances égales à tous" à Paris 2024, alors que les boursiers célèbrent un succès historique

Lorsque Letsile Tebogo, boursier olympique, a franchi la ligne d'arrivée du 200 m hommes au Stade de France jeudi soir, il a obtenu bien plus qu'une médaille olympique. Sa victoire a permis au Botswana de décrocher la première médaille d'or de son histoire aux Jeux Olympiques, tandis que le jeune homme de 21 ans est devenu le premier Africain à remporter l'épreuve sur la scène olympique.

"Cela signifie beaucoup pour le continent africain, car l'Afrique est désormais considérée comme une terre d'accueil pour le sprint", a-t-il déclaré après coup. "Nous devions simplement nous assurer que le message était clair et net."

Et ce n'est pas le seul message qui est entendu haut et fort à Paris 2024.

Tout au long des Jeux, des athlètes ont remporté des médailles historiques pour des pays qui ont rarement – ou parfois même jamais – connu le succès au niveau olympique.

"Nous entrons dans l'histoire"

Moins de 20 minutes après la médaille d'or de Tebogo sur 200 m, un autre boursier, Arshad Nadeem, entrait à son tour dans l'histoire au Stade de France. En lançant son javelot à une distance record de 92,97 m, le Pakistanais de 27 ans a permis à son pays de remporter sa première médaille d'or olympique individuelle et sa première médaille olympique toutes couleurs confondues depuis 1992.

"Je viens d'un village rural et chaque fois que je gagne une médaille, je pense à mes origines et cela me motive à faire mieux", a déclaré Arshad Nadeem. "C'est la raison pour laquelle je suis resté humble et je veux être encore plus performant. J'ai dû traverser des moments très difficiles pour arriver à ce stade."

Thea LaFond a également remporté l'or au triple saut féminin, devenant ainsi la première médaillée olympique de la Dominique, tandis que la médaille de bronze de David De Pina en boxe masculine 51 kg a été la première médaille olympique décrochée par un athlète du Cabo Verde.

Nous sommes en train d'écrire l'histoire de nos îles et c'est ce que nous nous efforçons de faire à chaque fois que nous entrons sur la piste.

On se demande parfois si le fait d'être originaire d'un petit pays signifie que l'on a moins accès aux ressources, mais nous avons toujours privilégié la qualité à la quantité. J'espère que mon pays est fier. Je pense que c'est important pour lui", a-t-elle ajouté.

Les boursiers olympiques ont connu bien d'autres premières à Paris :

• La Croate Barbara Matic a remporté l'épreuve féminine de judo (70 kg) et a offert à son pays la première médaille olympique de son histoire dans ce sport.
• La médaille d'or de Francisca Crovetto Chadid est la première du Chili en tir.
• La victoire de Veddriq Leonardo dans l'épreuve masculine de vitesse en escalade a été la première médaille d'or olympique remportée par un athlète indonésien dans un sport autre que le badminton.
• Alexandra Ndolo a été la toute première athlète à représenter le Kenya en escrime, en participant à l'épreuve féminine de l'épée individuelle.
• La boxeuse Cindy Ngamba a remporté la toute première médaille de l'équipe olympique des réfugiés formée par le CIO.

"Cette bourse m'a aidé à atteindre mes objectifs."

Tous ces athlètes ont bénéficié du soutien d'une bourse de la Solidarité Olympique pour les aider à financer leur parcours jusqu'au podium olympique.

La Solidarité Olympique a pour but de prêter assistance à tous les CNO dans le cadre des programmes de développement destinés aux athlètes, en particulier à ceux qui en ont le plus grand besoin. Il s'agit notamment d'un soutien direct aux athlètes par le biais de bourses olympiques, qui permettent de financer l'équipement ainsi que les frais d'entraînement et de déplacement pour les compétitions internationales afin que les athlètes puissent non seulement se qualifier pour les Jeux, mais aussi concourir avec fierté et obtenir des résultats impressionnants.

Nadeem, qui faisait partie des 10 boursiers ayant parlé de leur voyage à Paris 2024 avant les Jeux, a révélé l'impact du financement sur son entraînement et sa progression.

"Offrir des chances égales à tous"

Au total, 1 560 athlètes de 195 CNO et 215 équipes de 140 CNO ont reçu des bourses pour leur entraînement dans la période précédant les Jeux. Le président du CIO, Thomas Bach, a souligné que le travail de la Solidarité Olympique contribuait à "offrir des chances égales à tous" aux Jeux, soutenant ainsi la décision du CIO d'accroître de 10 % le budget global de la Solidarité Olympique pour la période 2025-2028, afin d’atteindre un total sans précédent de 650 millions d’USD, le financement des programmes de soutien direct aux athlètes augmentant quant à lui de 16 %).

Le CIO espère que l'augmentation du budget permettra à un plus grand nombre d'athlètes de tous horizons, originaires de CNO dont les délégations olympiques sont généralement plus petites, de bénéficier de bourses olympiques individuelles et de subventions pour les sports d'équipe, ce qui les aidera à se qualifier pour les Jeux Olympiques et à renforcer encore l'universalité des Jeux.

Ce point de vue est partagé par Nadeem, qui est entré dans l'histoire et qui espère que d'autres athlètes pourront bénéficier, comme lui, de bourses olympiques.

"J'espère que la bourse sera maintenue pour l'avenir et la prochaine génération d'athlètes olympiques", a-t-il dit.

Grâce à l'investissement continu du CIO, cet espoir se concrétisera, les athlètes bénéficiant d'un soutien encore plus important dans leurs efforts visant à imiter les exploits de Nadeem, Tebogo, LaFond, De Pina, Ngamba et les 600 autres boursiers olympiques qui ont concouru à Paris.