Un nouveau regard sur les Jeux : comment passer d’athlète à chef de mission (bien informé)

Du succès sur la piste au succès en coulisses

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© L’Australienne Anna Meares, ici entourée d’autres chefs de mission et du personnel du CIO, troisième depuis la droite : « Cette plateforme a aiguisé ma curiosité sur tant de sujets et a soulevé tant de questions ».

Anna Meares est une cycliste sur piste qui a déjà brillé aux Jeux Olympiques (deux médailles d’or, une d’argent et trois de bronze). À Rio 2016, elle était porte-drapeau de l’équipe australienne lors de la cérémonie d’ouverture.

En tant que chef de mission pour Paris 2024, elle voit désormais les Jeux sous un angle totalement différent – notamment depuis qu’elle a participé à l’une des étapes les plus importantes de la préparation des Jeux, à savoir le séminaire réunissant les chefs d’équipe du monde entier, comme elle, qui se tient environ un an avant la cérémonie d’ouverture.

« Je n’avais aucune idée qu’il se passait autant de choses en coulisses », a déclaré Anna Meares. « Aucune idée de l’ampleur de l’organisation. »

Les Jeux Olympiques sont considérés comme étant la manifestation la plus complexe à organiser du monde.

C’est la raison d’être des forums et du séminaire des chefs de mission : s’assurer que les responsables des plus de 200 délégations de CNO envoyées aux Jeux sont aussi informés que possible. Que faire en cas de problème ? Anna Meares a affirmé que, désormais, elle sait « qui avertir ».

De manière générale, ces réunions se décomposent en deux niveaux : les réunions continentales et les réunions mondiales.À titre d’exemple, la réunion qui a rassemblé tout le continent américain s’est déroulée à Houston, en février 2023, sous la forme du Forum de la préparation des CNO d’Amérique pour les Jeux, organisé par la Solidarité Olympique et le CIO. Tous les participants à cette réunion se sont ensuite réunis en été à Paris, à l’occasion du séminaire des chefs de mission, organisé par le comité d’organisation de Paris 2024.

© Pour les chefs de mission, la session tenue un an à l’avance dans une ville des Jeux n’est pas uniquement une occasion de se familiariser avec les lieux, les politiques et les procédures, mais aussi d’exprimer d’une seule voix leurs préoccupations.

Pour faire simple, le CIO s’efforce, à travers ces réunions – qu’Anna Meares a qualifiées d’ « avalanche d’informations, très immersives et très pertinentes » – de s’assurer que les chefs de mission comprennent non seulement le concept des Jeux, mais aussi les changements par rapport aux précédentes éditions.

C’est aussi l’occasion de visiter les sites et, dans le cas de Paris, de voir comment s’y rendre en métro - pour se faire une première idée de la manière dont beaucoup se déplaceront pendant les Jeux en 2024. Avec la nouvelle norme, le CIO s’éloigne des systèmes de transport réservés aux Jeux et se tourne autant que possible vers les transports publics, afin de rendre l’événement plus durable et moins coûteux pour les villes hôtes. Des transports spécifiques seront toutefois encore utilisés lorsque nécessaire, par exemple pour assurer le transport des athlètes entre le village olympique et les sites de compétition.

Ce processus offre également aux chefs de mission un forum leur permettant d’exprimer leurs préoccupations à l’unisson. Anna Meares a déclaré : « Les informations et les thèmes abordés se succèdent à un rythme effréné. Les informations que les responsables du comité d’organisation de Paris et le CIO nous ont transmises sont vraiment très utiles. »

Cette démarche permet également de nouer des contacts. Grâce à elle, les nouveaux chefs de mission, comme Anna Meares, peuvent se faire une idée plus précise des différences et des défis en échangeant avec les autres chefs de mission. Elle permet aussi à l’équipe du CIO chargée des services aux athlètes dans le cadre des Jeux de mieux préparer diverses parties prenantes, comme le comité d’organisation, les CNO et les chefs de mission.

« J’étais vraiment la petite nouvelle », a commenté Anna Meares. « C’était un endroit extraordinaire, avec des chefs expérimentés. Mais je ne vous cacherais pas que, à un moment, je me suis demandé dans quoi je m’étais embarquée. Ensuite ma nature a repris le dessus. J’aime les défis et j’adore apprendre. Cette plateforme a aiguisé ma curiosité sur tant de sujets et a soulevé tant de questions... ça en a fait une première expérience de mon rôle vraiment positive. »