PyeongChang 2018 : De nouveaux horizons pour les sports d’hiver
Cinq ans après leur tenue, les Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018 encouragent toujours plus de jeunes en République de Corée à pratiquer les sports d'hiver. Les deux noyaux de sites olympiques de 2018 - PyeongChang et Gangneung - sont devenus des plateformes essentielles pour les sports d'hiver dans la région et au-delà.
De nouveaux horizons, de nouvelles générations
PyeongChang 2018 a entamé son voyage olympique avec une vision claire : s'ouvrir à de nouveaux horizons sportifs en amenant les sports d’hiver à une nouvelle génération d'athlètes. Avec une position stratégique en Asie ainsi qu'une population jeune qui forme un nouveau marché en pleine croissance, cette vision est rapidement devenue une pièce maîtresse de l'héritage à long terme des Jeux.
Ces Jeux ont rassemblé dans une compétition pacifique plus de 2 800 athlètes de 92 Comités Nationaux Olympiques, parmi lesquels un nombre record de 1 169 athlètes féminines. Lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux de 2018, les athlètes des deux Corées sont entrés ensemble dans le stade olympique, arborant un seul et même drapeau, tandis qu'une équipe olympique unifiée de Corée participait à la compétition de hockey sur glace féminin.
Plus d'un quart de la population mondiale s'est connecté pour regarder PyeongChang 2018, faisant de ces Jeux Olympiques d'hiver l’édition la plus suivie à l’époque.
Les spectateurs ont ainsi pu voir la star norvégienne du ski de fond Marit Bjørgen remporter cinq médailles lors de ces Jeux, ce qui a porté son palmarès olympique à 15 médailles, dont huit en or. À 37 ans, Marit Bjørgen est ainsi devenue la troisième olympienne la plus titrée de tous les temps, derrière le nageur américain Michael Phelps et la gymnaste soviétique Larisa Latynina.
"C'est incroyable quand je repense à ce que j'ai accompli", a déclaré Marit Bjørgen après son impressionnante victoire sur 30 km. "Ce sont mes derniers Jeux Olympiques et les achever ainsi, c'est tout simplement fantastique."
Lors d'autres épreuves des Jeux, Chloe Kim, une adolescente américaine, a époustouflé le public sur l'aire de compétition en remportant la médaille d'or du snowboard halfpipe féminin au Phoenix Snow Park, tandis que les équipes allemande et canadienne ont partagé la médaille d'or après avoir réalisé exactement le même temps global dans le bob à deux. Les commentateurs ont décrit l'enthousiasme suscité par cet événement en ces termes : "rien de moins qu'irréel".
Pour les spectateurs locaux, Minjeong Choi, une patineuse de vitesse sur piste courte, a remporté lors de ses premiers Jeux Olympiques deux médailles d'or dans les relais 1500 et 3000 mètres. Elle est encore largement considérée comme l'une des meilleures patineuses coréennes de vitesse sur piste courte de tous les temps.
Sports d'hiver pour les jeunes et éducation
Plus d'un semestre après la fin des Jeux, PyeongChang 2018 a maintenu l'enthousiasme en annonçant un excédent de 55 millions d'USD. Cet excédent est imputable à la vente de 30 000 sièges pour personnes accréditées et à diverses mesures de réduction des coûts, notamment en ce qui concerne le Centre International de Radio et Télévision (CIRTV). Ce fonds sera utilisé pour créer la PyeongChang Legacy Foundation et servira à assurer la pérennité de l'héritage de PyeongChang 2018.
La pratique sportive chez les jeunes était au cœur de cet héritage, et elle continue de se renforcer aujourd'hui.
Nommés d'après les mascottes des Jeux, les camps sportifs Soohorang et Bandabi cherchent à mobiliser les jeunes grâce à des programmes éducatifs basés sur le sport. Hébergés sur les sites olympiques de PyeongChang et de Gangneung, ces camps sont ouverts aux étudiants de toute la République de Corée. En 2022, plus de 2 000 élèves d'écoles primaires et secondaires provenant de 39 établissements scolaires et organisations y ont ainsi été accueillis. Une session destinée aux 18-23 ans a donné l'occasion à 100 participants de rencontrer des olympiens coréens, de s'informer sur les valeurs olympiques et de s'essayer aux sports d'hiver.
S'appuyant sur l'expérience des camps Soohorang et Bandabi, les camps sportifs de Gangwon 2024 ont été inaugurés en 2022, ciblant les jeunes Coréens issus de milieux défavorisés qui, autrement, auraient peu d'occasions de s'adonner aux sports d'hiver. Pendant cinq jours, les participants au camp reçoivent des leçons de ski quotidiennes, visitent les sites olympiques et découvrent les valeurs olympiques.
Des jeunes d'autres pays ont également eu l'occasion de découvrir les sports d'hiver à PyeongChang, grâce à la New Horizons Academy. Ainsi nommée en référence à la vision des Jeux d'élargir de nouveaux horizons grâce au sport, l'Académie cherche à faciliter l'émergence de nouvelles nations de sports d'hiver.
"En 2011, lorsque nous avions présenté notre candidature pour les Jeux, nous nous étions engagés à créer de nouveaux horizons pour les sports d'hiver", a déclaré Arram Kim de la Pyeongchang Legacy Foundation, alors responsable du projet éducatif au sein du comité d'organisation de PyeongChang 2018. "Nous avions pris l'engagement d'aider les pays à développer leurs programmes de sports d'hiver en leur permettant d'utiliser les installations olympiques et en partageant notre savoir-faire en matière d'entraînement. Nous tenons la promesse que nous avions faite il y a 12 ans, avec le programme baptisé New Horizons Academy."
De PyeongChang 2018 à Gangwon 2024
Ayant déjà accueilli les Jeux Olympiques d'hiver, PyeongChang et Gangneung, toutes deux situées dans la province de Gangwon, sont également bien équipées pour accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver (JOJ) en 2024. La plupart des épreuves se dérouleront sur des sites qui ont été construits pour les Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018. Sur les 12 sites de compétition des Jeux de PyeongChang 2018, 11 sont encore utilisés tout au long de l'année, et sept serviront pour les Jeux de Gangwon 2024.
Les épreuves de montagne, telles que le saut à ski, le combiné nordique, le biathlon, le ski de fond, la luge, le bobsleigh et le skeleton, se tiendront au parc d’Alpensia à PyeongChang. Les épreuves sur glace, telles que le hockey, le curling, le patinage de vitesse et le patinage artistique, se dérouleront dans le parc olympique de Gangneung, situé à proximité.
Les sites de PyeongChang 2018 ont été utilisés de diverses manières depuis les Jeux. Le Centre olympique de glisse d’Alpensia a notamment accueilli diverses compétitions, tandis que ses installations d'entraînement ont été utilisées par des athlètes de quatre nouvelles nations de sports d'hiver - le Cambodge, la Malaisie, le Viet Nam et la Thaïlande - en vue de se préparer pour Beijing 2022. L'Australie, Israël, le Nigéria et les États-Unis ont également envoyé des athlètes s'y entraîner. En été comme en hiver, les visiteurs du centre peuvent s'essayer au bobsleigh, tandis que les athlètes peuvent utiliser toute l’année à des fins d’entraînement les autres installations comme le centre de ski de fond , le centre de biathlon et le centre de saut à ski d’Alpensia .
La patinoire de Gangneung, laquelle avait une capacité de 12 000 places, a fait l'objet de travaux de rénovation après les Jeux et a rouvert ses portes en tant que centre multisports pour le public. Les deux villages olympiques, situés à PyeongChang et Gangneung, ont été transformés en zones résidentielles, offrant des logements à des milliers de personnes.
L'héritage olympique
On entend par héritage olympique les bienfaits à long terme que les Jeux Olympiques procurent à la ville hôte, à ses habitants et au Mouvement olympique avant, pendant et bien après la manifestation olympique.
En savoir plus
Over 125 years of Olympic venues: post-Games use
The report is the first-ever official inventory of the post-Games use of Olympic venues. It tracks the status of 817 permanent and 106 temporary venues, at 51 summer and winter editions of the Olympic Games, from Athens 1896 to PyeongChang 2018. The report has been assured by third party KPMG, according to the audit standard ISAE 3000.