Le Sommet "Sport Positive" réunit des organisations sportives afin de discuter de l'action et de l'ambition en matière de changement climatique et appelle à la coopération
La troisième édition du Sommet "Sport Positive", soutenue par le Comité International Olympique (CIO), la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) et d'autres organisations sportives mondiales, s'est tenue à Londres la semaine dernière. Des organisations sportives du monde entier se sont rassemblées pour partager leurs expériences et discuter de la manière dont le sport pouvait contribuer à la lutte contre le changement climatique. Toutes ont souligné l'importance de la coopération dans la lutte contre la crise.
Le sport mondial étant de plus en plus touché par le changement climatique, le Sommet "Sport Positive" a réuni les acteurs internationaux du sport qui ont signé l'accord-cadre de la CCNUCC "Le sport au service de l'action climatique" afin d'évoquer les possibilités, les bonnes pratiques et les solutions, et d'inciter davantage de personnes à les rejoindre pour un avenir à faible émission de carbone.
Les discussions ont porté sur un large éventail de sujets, allant du défi "zéro émission nette" – réduire les émissions de gaz à effet de serre à un niveau aussi proche de zéro que possible – aux effets des émissions indirectes (champ d'application 3) dans le monde du sport – telles que les émissions liées aux déplacements – et à la manière de les aborder. Les participants se sont également penchés sur les différentes façons pour les athlètes de tirer parti de leurs plateformes numériques et d'utiliser leur voix pour sensibiliser à l'impact du changement climatique.
Hannah Mills, ambassadrice du CIO pour la durabilité et navigatrice britannique, a ainsi déclaré : "Pour moi, l'éducation, et en particulier en rapport avec les questions environnementales pour tous les jeunes, est essentielle pour responsabiliser et mobiliser la prochaine génération d'acteurs du changement et de décideurs sur ce que nous devons faire pour atténuer la crise climatique à laquelle nous sommes actuellement confrontés. Le sport a une formidable occasion de sensibiliser les jeunes et de les associer d'une manière que les responsables politiques et les entreprises ne peuvent peut-être pas faire."
À l'issue du Sommet, Claire Poole, présidence-directrice générale et fondatrice de "Sport Positive", a salué la qualité des débats entre les participants et a mis en évidence les principaux points à retenir de cette rencontre : "Les thèmes qui sont revenus sans cesse dans toutes les sessions de l'ordre du jour et les différentes conversations étaient les suivants : la collaboration, l'authenticité, la transparence, le rôle crucial des athlètes et l'importance d'agir maintenant."
"Nous sommes plus forts ensemble" était l'un des thèmes clés du Sommet de cette année. "Nous ne devons pas être compétitifs en matière de changement climatique, nous devons travailler ensemble, en équipe", a déclaré Julie Duffus, manager senior en charge du développement durable au CIO.
Ainsi que l'a confié Bob Ramsak, responsable de la durabilité chez World Athletics : "Soixante-dix à soixante-quinze pour cent des athlètes professionnels sont soit préoccupés, soit très préoccupés par le changement climatique. Il s'agit donc d'un élément dont tout le monde devrait tenir compte lors de l'organisation d'événements."
Jamie Farndale, le capitaine de l'équipe écossaise de rugby à sept, a quant à lui ajouté : "Il est tout à fait légitime de prendre en compte ce qui intéresse vos athlètes et de vous concentrer sur cela pour l'avenir."
Afin de faire face à la crise climatique, chacun a un rôle à jouer ; le CIO dirige pour sa part les actions pour le Mouvement olympique. Conformément à l'Accord de Parisle CIO s'est engagé à réduire ses émissions directes et indirectes de 50 % d'ici 2030. Et bien qu'il soit déjà une organisation neutre en carbone, le CIO s'est engagé à devenir une organisation à contribution positive pour le climat d'ici 2024.
Dans le cadre de cet engagement, le CIO créera une forêt olympique, avec quelque 590 000 arbres indigènes plantés au Mali et au Sénégal. Les efforts ainsi déployés permettront d'éliminer plus de carbone de l'atmosphère que le CIO n'en émet, tout en contribuant à la Grande Muraille verte de l'Afrique – une initiative visant à restaurer les paysages dégradés dans la région du Sahel. Outre la plantation de ces nombreux arbres, la forêt olympique contribuera à accroître la sécurité alimentaire et économique des communautés locales, et ce dans une région qui a connu une augmentation des sécheresses et des inondations.
Les prochains organisateurs des Jeux Olympiques se sont également engagés à respecter la neutralité carbone, les Jeux de Paris 2024 ayant pour ambition d'être les premiers Jeux Olympiques à contribution positive pour le climat, en réduisant leurs émissions de moitié par rapport aux Jeux Olympiques précédents. À partir de 2030, toutes les éditions des Jeux Olympiques auront un impact positif sur le climat.