Le Mouvement olympique intensifie son action en faveur du climat et annonce la création d'un réseau de forêts olympiques
Le Mouvement olympique renforce son engagement dans la lutte contre le changement climatique et la préservation de l'environnement naturel en créant le réseau de forêts olympiques, une initiative menée par les Comités Nationaux Olympiques.
Le réseau s'inspire du projet de forêt olympique du CIO, qui prévoit la plantation de quelque 590 000 arbres indigènes dans 90 villages du Mali et du Sénégal. La forêt olympique fera partie de la Grande Muraille verte, une initiative qui a pour ambition de restaurer les écosystèmes dégradés dans la région du Sahel en Afrique, accroissant ainsi la sécurité alimentaire et économique des communautés locales. Le projet est une étape clé de l'engagement du CIO à avoir un impact positif sur le climat en 2024.
Depuis l'annonce de la forêt olympique en juin 2021, les Comités Nationaux Olympiques (CNO) ont exprimé leur intérêt pour l'étendre par le biais de projets similaires dans leurs propres pays, créant ainsi un réseau de forêts olympiques.
"La lutte contre le changement climatique et la préservation de l'environnement naturel font partie des principales responsabilités de chacun", a déclaré Marie Sallois, directrice du département du développement de l'organisation et du développement durable du CIO. "Au Mouvement olympique, nous voulons contribuer à la lutte contre le changement climatique dans notre zone d'influence. Avec cette nouvelle initiative, nous reconnaissons les projets locaux réalisés au sein du Mouvement olympique selon les meilleures pratiques et qui contribuent à la lutte contre le changement climatique."
Les projets du réseau ne se limiteront pas à la plantation de nouveaux arbres. Il peut également s'agir de la protection ou de la restauration de forêts existantes, de corridors pour la faune sauvage, de bassins versants et d'écosystèmes côtiers, ainsi que de l'agriculture régénératrice.
Les forêts, les zones humides et autres écosystèmes sains captent le carbone présent dans l'atmosphère. Ils préservent également la nature et aident les communautés à devenir plus résilientes et à s'adapter aux effets du changement climatique, tels que les sécheresses, les vagues de chaleur, les inondations ou les glissements de terrain.
La commission exécutive du CIO a convenu que le CIO soutiendrait la création du réseau de forêts olympiques en établissant une série de principes, sur la base desquels les CNO pourraient adhérer.
Afin d'inclure un projet dans le réseau, un CNO devra en soumettre les détails à l'examen et à l'approbation du CIO, selon des critères spécifiques. Ainsi, les projets devront :
-
contribuer à renforcer la protection et la résilience du climat et de la nature ;
-
soutenir les communautés locales et être réalisés en partenariat avec elles ;
-
être élaborés et mis en œuvre en collaboration avec des experts et les autorités compétentes ; et
-
mettre en place un plan d'entretien à long terme.
Plusieurs CNO ont déjà proposé des projets existants qui sont en accord avec les principes ci-dessus, et ont exprimé leur intérêt à les inclure dans le réseau de forêts olympiques.
En Papouasie-Nouvelle-Guinée, le CNO s'est associé aux communautés locales, à l'Autorité nationale de la pêche ainsi qu'à l'Autorité de conservation et de protection de l'environnement pour restaurer une bande de 3 km de mangroves menacées, soutenant ainsi un écosystème vital. Ce projet sera étendu dans les années à venir et est lié au programme "Love Your Coast", qui mobilise des athlètes pour sensibiliser et éduquer la population.
En Slovénie, quelque 30 athlètes et 100 autres parties prenantes plantent 13 000 arbres en partenariat avec la Société forestière nationale de Slovénie.
Pour sa part, le CNO espagnol, dans le cadre d'un accord avec le ministère espagnol de l'Environnement et en partenariat avec son sponsor mondial pour la durabilité et la Fédération espagnole des municipalités, a lancé un projet visant à planter de nouvelles forêts pour compenser ses émissions de carbone résiduelles.
Suite à l'approbation de la commission exécutive, le CIO va désormais travailler avec son partenaire, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), pour apporter un soutien à cette initiative.