Une athlète de l’équipe olympique de réfugiés présente le président américain au Sommet des dirigeants sur les réfugiés à New York

Yusra Mardini, qui a participé  aux Jeux Olympiques de Rio 2016 au sein de l’équipe olympique de  réfugiés, présentait hier le président des États-Unis, Barack Obama, au Sommet des dirigeants sur les réfugiés qui se tenait aux Nations Unies à New York.

Une athlète de l’équipe olympique de réfugiés présente le président américain au Sommet des dirigeants sur les réfugiés à New York
© IOC/Greg Martin

Yusra, 18 ans, a parlé des rudes épreuves qu’elle a dû endurer lors de sa fuite de Syrie et comment elle a dû nager pour sauver sa vie. À peine un an plus tard, grâce à l’équipe olympique de réfugiés, elle partageait la même piscine que le champion olympique Michael Phelps parmi d’autres à Rio. Le texte complet de son discours est disponible dans notre vidéo.

Le président Barack Obama, qui avait invité Yusra à ouvrir le Sommet des dirigeants sur les réfugiés, a commencé son discours devant l’Assemblée générale par ces mots : "Yusra, nous ne pouvons être qu’extrêmement fiers de vous – pas seulement pour cette belle introduction, mais surtout, pour votre courage et votre résilience, pour le magnifique exemple que vous donnez aux enfants du monde, notamment à votre jeune sœur de huit ans qui, je le sais, doit vous admirer".

© IOC / Greg Martin

De la Syrie au Brésil

Leur maison à Damas ayant été détruite dans le conflit syrien, Yusra Mardini et sa sœur aînée Sarah ont dû fuir les combats à pied en passant par des camps de réfugiés au Liban. Elles cherchaient, comme des milliers d’autres Syriens, à se construire une nouvelle vie en Europe en tentant la très périlleuse traversée dans une embarcation de fortune entre la Turquie et la Grèce. Durant cette traversée de nuit, le moteur est tombé en panne et la frêle embarcation a commencé à prendre l’eau. C’est alors que Yusra Mardini, talentueuse nageuse qui avait disputé les championnats du monde de 2012 pour la Syrie, a réalisé qu’ils risquaient tous de couler. Elle s’est donc jetée à l’eau avec Sarah et deux autres personnes pour pousser le bateau vers la terre ferme, sur l’île grecque de Lesbos. 

L’extraordinaire voyage de la nageuse de 18 ans s’est finalement achevé lorsqu’elle est arrivée à Berlin où elle a pu reprendre sa carrière sportive, avant d’être invitée à rejoindre l’équipe olympique de réfugiés aux côtés de neuf autres athlètes réfugiés. Elle a concouru au 100 m nage libre et au 100 m papillon à Rio.

© IOC / Greg Martin

La toute première équipe olympique de réfugiés

Lors de l'Assemblée générale des Nations Unies tenue en octobre 2015, face à la crise mondiale des réfugiés qui avait entraîné, selon les estimations, le déplacement de 65,3 millions de personnes dans le monde, le président du CIO annonçait la création d'une équipe olympique de réfugiés pour les Jeux Olympiques de Rio 2016. 

Dix mois après l'annonce de la création de cette équipe, les dix athlètes sélectionnés – originaires d'Éthiopie, du Soudan du Sud, de Syrie et de la République démocratique du Congo – concouraient aux côtés de tous les CNO au Brésil.

Le président Thomas Bach a déclaré combien il était heureux de voir comment les athlètes du monde entier ont accueilli les membres de l’équipe olympique de réfugiés à Rio : “Ils ont été traités comme des rock stars. C’est là l’expression de la Solidarité Olympique dans toute sa splendeur,” a-t-il dit, ajoutant que le CIO continuerait à soutenir les athlètes réfugiés et les aiderait à s’intégrer dans leurs nouveaux pays d’accueil après les Jeux.