Les artistes olympiens en résidence interprètent les valeurs olympiques au travers d’une série d’œuvres d’art créées pour l’Agora olympique

En prélude aux Jeux Olympiques, c’est le 1er juillet qu’a été inaugurée la toute première Agora olympique, dont le programme culturel est rehaussé en particulier par une exposition d’œuvres d’art créées spécialement pour l’occasion par des artistes olympiens et paralympiens présentant leur propre interprétation des valeurs olympiques. Une visite virtuelle de l'exposition sera disponible à partir du 14 juillet.

Les artistes olympiens en résidence interprètent les valeurs olympiques au travers d’une série d’œuvres d’art créées pour l’Agora olympique
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Intitulée The Noren Curtains (Rideaux noren), cette exposition collective – montée pour les Jeux dans la station de métro de Mitsokoshimae à Tokyo – comprend des œuvres relevant de divers moyens d’expression artistique : la photographie, la peinture, les graffiti et le graphisme.  

© Hannah Wilkinson, Ad Meliora (Toward Better Things) (2021)

Comme l’explique Hannah Wilkinson, qui s’apprête à participer aux Jeux de Tokyo 2020 en tant que membre de l’équipe de football de la Nouvelle-Zélande, peindre pour l’Agora olympique lui a offert la possibilité de parvenir à un parfait équilibre.

“Être une olympienne est un immense honneur, puisque cela définit mon approche pour être la meilleure possible dans tous les aspects de la vie,” déclare cette athlète de 29 ans qui a représenté la Nouvelle-Zélande lors de trois éditions de la Coupe du monde féminine de la FIFA, ainsi qu’à l’occasion des Jeux Olympiques de Londres 2012 et de Rio 2016. “Lorsque l’on est une athlète d’élite, parfois la pression s’installe et, dans ces moments-là, l’art est le refuge dans lequel je peux retrouver un équilibre.”

Sur le plan artistique, Hannah Wilkinson s’exprime au moyen de l’encre, de l’art numérique, de motifs de tatouages et de graffiti. Pour l’exposition des Rideaux noren, elle s’est inspirée des films d’animation japonais. L’un de ses panneaux, intitulé "Ad Meliora" (Vers le meilleur), célèbre l’évolution des Jeux Olympiques, ainsi que les nouveaux sports inscrits au programme des Jeux de Tokyo. Dans cette œuvre, un surfeur occupe le centre du panneau, alors que la couronne de fleurs de cerisier qui l’entoure représente le printemps et la renaissance, après la très longue période sans activité imposée par la pandémie.

© Slaven Dizdarević, New Sports (2021)

Des motifs très symboliques ornent également le panneau intitulé "Nouveaux sports" de l’athlète slovaque Slaven Dizdarević. Parmi les six panneaux réalisés par ce dernier, premier décathlonien slovaque à avoir participé aux Jeux Olympiques (Beijing 2008), cette œuvre représente les cinq nouveaux sports figurant au programme olympique – le baseball, le surf, le karaté, le skateboard et l’escalade – chacun d’entre eux étant associé à l’une des couleurs des anneaux olympiques.

“Pour moi, la culture olympique est l’héritage à long terme que l’Olympisme laisse derrière lui,” déclare Slaven Dizdarević. “Il s’agit de refléter les valeurs olympiques en adoptant le mode de pensée et le comportement d’un olympien sur le terrain de sport, comme en dehors de celui-ci. Les Jeux sont une source d’inspiration pour les jeunes générations et les encouragent à mener une vie meilleure.”

© Kelly Salchow MacArthur, Hope (2021)

Les cinq panneaux graphiques créés par Kelly Salchow-MacArthur apportent une inspiration d’égale intensité. Aujourd’hui professeure de graphisme à l’Université d’État du Michigan, l’ancienne rameuse olympique a participé aux épreuves d’aviron (quatre de couple) lors des Jeux de Sydney 2000 et d’Athènes 2004. 

Selon Kelly Salchow-MacArthur : “Ces rideaux noren sont une tentative de refléter simultanément de nombreux aspects. Ils représentent les moments ressentis aussi bien au niveau de l’individu que de son environnement, et qui peuvent être vécus durant la pratique du shinrin-yoku ou bain de forêt. Ils sont à la fois calmes, équilibrants, sains, porteurs d’espoir et pleins d’émerveillement. Le besoin inhérent à la nature humaine de se connecter à son environnement naturel est un fil rouge reliant toutes les cultures. Ces rideaux noren nous font ainsi découvrir les parallèles que nous pouvons dresser entre nos expériences communes avec la nature et nos expériences communes acquises au travers des Jeux Olympiques”.

Ses œuvres s’intitulent "Dans la paix", "Dans la joie", "Dans l’espoir", "Dans l’honneur" et "Dans le sport", cette dernière œuvre étant une représentation du fait que le sport constitue le point culminant du travail et du sacrifice, rendant ainsi un hommage admiratif aux athlètes et soulignant le respect ressenti face à cette harmonie mondiale. Ce à quoi l’artiste ajoute : “Les Jeux Olympiques permettent de créer cette grande expérience collective".

© Roald Bradstock, The Race Against Time (2021)

Double olympien ayant participé aux Jeux de Los Angeles 1984 et de Séoul 1988, et ancien détenteur de records du lancer de javelot, Roald Bradstock a déjà eu l’occasion de prendre part aux Jeux de PyeongChang 2018 en tant qu’artiste.

Au sujet de son œuvre intitulée "Course contre le temps", il déclare : “Dans cette peinture, j’ai transformé les cinq anneaux olympiques en cinq athlètes courant vers la ligne d’arrivée. Une course est lancée pour revenir à une vie normale, pour trouver un traitement contre le virus de la COVID-19 et pour surmonter cette pandémie. Ce report des Jeux de Tokyo 2020, organisés en 2021, constitue un évènement tant historique que symbolique”.

En sa qualité de président de la commission des arts (OLY Arts) de l’Association mondiale des olympiens (WOA), Roald Bradstock ajoute également : “Cette ‘Course contre le temps’ est une œuvre symbolique qui représente ce moment unique dans l’histoire de l’humanité et l’histoire des Jeux Olympiques. Nous sommes tous des individus, certes, mais cette fois-ci pour gagner la course nous devons travailler ensemble, de manière collective, en mettant de côté nos différends, afin de former une communauté mondiale et de nous entraider”.

© Gregory Burns, Focus

Autre artiste de talent, reconnu comme Roald Bradstock au niveau international, Gregory Burns aborde ses toiles avec la même passion que celle qui l’animait alors qu’il remportait ses quatre records du monde en natation, au cours des trois éditions des Jeux Paralympiques de 1992 à Barcelone, de 1996 à Atlanta et de 2000 à Sydney.

Commentant sa peinture intitulée "Concentration", Burns déclare : “Dans le sport, nous excellons en faisant les choses que l’on ne veut pas faire et en ne faisant pas les choses que nous voudrions faire. Tous nos sacrifices sont pointés vers notre cible, vers l’objectif que nous nous sommes fixés. Tel un rayon laser, concentré sur un seul point, les olympiens et paralympiens s’affûtent de manière à surpasser tout ce dont ils sont capables. Nous visons nos objectifs et surmontons les obstacles dans nos efforts pour atteindre le meilleur de nous-mêmes”.

Pour sa part, la joueuse de volleyball, Ciara Michel observe les autres athlètes au travers d’une loupe bien particulière et les voit comme étant "plus que des athlètes". Membre de l’équipe de Grande-Bretagne lors des Jeux Olympiques de Londres 2012, Ciara Michel se sert de la photographie et de la vidéo pour mettre en lumière la valeur des athlètes féminines, lesquelles sont "plus que des athlètes". Les œuvres qu’elle a réalisées pour l’Agora olympique comprennent des portraits de Jordan Larson, Sheilla Castro et Tayyiba Haneef-Park, toutes trois des athlètes médaillées olympiques à deux reprises.

Comme l’explique Ciara Michel : “ Elles sont des athlètes exceptionnelles, mais leur personnalité compte encore bien d’autres facettes. Chaque olympienne a une histoire. Chaque histoire commence par un talent et se transforme en un rêve. Chaque protagoniste est mise à l’épreuve de l’échec, renforcée par un travail sans relâche, soutenue par sa famille et défiée par la compétition. Chaque olympienne a une histoire personnelle qui démarre bien avant les Jeux et se poursuivra longtemps après ceux-ci. En définitive, chaque olympienne est bien plus qu’une athlète”.

Le programme des artistes olympiens en résidence est dirigé par la Fondation Olympique pour la Culture et le Patrimoine (FOCP), en collaboration avec le département des sports du CIO et le soutien de l’Association mondiale des olympiens (WOA) dans le cadre de l’appel initial à candidatures.

Comme le déclare Joël Bouzou OLY, président de la WOA : “Cette toute première Agora olympique met en lumière le lien fondamental qui existe entre sport et culture au sein du Mouvement olympique et rassemble des œuvres remarquables, produites par des olympiens du monde entier”.

“Les olympiens sont l’incarnation de l’esprit olympique et le programme des artistes olympiens en résidence, lancé en vue de l’Agora olympique, présente la contribution positive apportée par les olympiens au-delà de leur carrière sportive. Je me réjouis de pouvoir admirer l’exposition numérique et suis convaincu que tout visiteur, qui pourra voir l’exposition sur place ou en ligne, y trouvera une formidable source d’inspiration grâce aux œuvres d’art exceptionnelles qu’elle réunit”.

La visite virtuelle de l’exposition intitulée Rideaux noren sera ouverte sur le site internet Olympic Agora le 14 juillet. Le programme des artistes olympiens en résidence de la FOCP a été inauguré à l’occasion des Jeux de PyeongChang 2018, afin de célébrer le lien existant entre sport et culture, cela en offrant aux athlètes dotés de talents artistiques la possibilité de produire et de présenter de nouvelles œuvres durant et entre les éditions des Jeux Olympiques.

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