Le président du CIO appelle les Comités Nationaux Olympiques "à choisir la voie de l'unité et de la paix"

S'exprimant lors de l'Assemblée générale de l'ACNO qui s'est tenue à Séoul, République de Corée, le président du CIO a souligné que près de huit mois après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les raisons justifiant l’imposition de sanctions et de mesures de protection émises par le CIO étaient toujours d'actualité.

Il a expliqué que la guerre en Ukraine continuait de représenter une violation flagrante des principes de la Charte olympique et que par conséquent, les sanctions contre les États et gouvernements russes et biélorusses imposées par le CIO "doivent rester et resteront résolument en place".

Le président Thomas Bach a rappelé que, dès le début de la guerre, le CIO avait dû réagir en prenant des mesures de protection afin de préserver l'intégrité des compétitions sportives internationales de toute ingérence gouvernementale. Il a ainsi déclaré : "Le fonctionnement du système sportif international est en jeu. Certains gouvernements ont porté atteinte à notre autonomie et continuent de le faire en décidant qui serait autorisé à participer aux compétitions internationales – et qui ne le serait pas." 

Dans le même temps, il a souligné que cette situation plaçait le Mouvement olympique face à un dilemme insoluble : "Nous ne pouvons pas être à la hauteur de notre mission olympique, laquelle consiste à protéger les athlètes et unir le monde dans des compétitions pacifiques.  La seule manière de préserver cette mission était de recommander la non-participation d’athlètes sur la seule base de leur passeport."

Le président a expliqué que le CIO avait dû prendre des mesures pour protéger le système sportif international de toute politisation du sport. S'adressant aux présidents et secrétaires généraux des Comités Nationaux Olympiques (CNO), il leur a confié : "Le fait que nous ne puissions pas surmonter ce dilemme actuellement ne doit pas nous empêcher d'explorer les moyens de le surmonter à l'avenir, mais au contraire nous encourager à le faire."

Puis il a lancé un appel à tous les CNO : "Ne laissons pas le Mouvement olympique qui nous est si précieux se diviser. Engageons-nous ensemble sur cette voie d'unité et de paix. Ensemble, montrons-nous à la hauteur de notre mission olympique. Continuez de mettre en place les sanctions et les mesures de protection. N'en faites pas moins, car en faire moins diviserait le Mouvement olympique. De même, n'en faites pas plus, car en faire plus diviserait tout autant le Mouvement olympique."

Dans la suite de son allocution, le président Thomas Bach a ajouté que, fort de cette unité, le Mouvement olympique pouvait envisager l'avenir en toute confiance. Concernant les perspectives pour le Mouvement olympique, il a déclaré que le CIO, grâce à sa position de force, pourrait faire face à l'incertitude croissante de l'économie mondiale et que l'organisation tiendrait pleinement ses engagements financiers envers les CNO. À la lumière de cette conjoncture économique difficile, le président a également exhorté les CNO à revoir leurs activités et initiatives en tenant compte de la viabilité financière et de la responsabilité qui leur incombe de préserver un avenir durable pour notre planète.

Soulignant l'enthousiasme croissant suscité par les prochains Jeux Olympiques, il a déclaré à l'auditoire :

“Les Jeux Olympiques de Paris 2024 marqueront le début d'une ère nouvelle : celle de Jeux Olympiques inspirés par l'Agenda olympique et en parfaite adéquation avec ce dernier. Ces Jeux seront plus inclusifs, plus jeunes, plus urbains, plus durables et les tout premiers à respecter la parité hommes-femmes. En outre ils se tiendront dans l'une des plus belles villes du monde.”