Journée mondiale de l'environnement 2023 : tirer parti du pouvoir du sport pour #CombattreLaPollutionPlastique

Les plastiques sous toutes leurs formes – des emballages aux microplastiques – polluent nos océans, nos rivières, nos terres et notre eau potable. Pour célébrer la 50Journée mondiale de l'environnement, le thème retenu cette année est un rappel adressé aux entreprises, aux organisations, aux gouvernements et aux citoyens afin que tous prennent des mesures pour "combattre la pollution plastique".

Journée mondiale de l'environnement 2023 : tirer parti du pouvoir du sport pour #CombattreLaPollutionPlastique
© IOC/Adam Mork

Le Comité International Olympique (CIO) s'est engagé à utiliser le pouvoir du sport pour aider à mettre fin à la pollution plastique. Voici quatre exemples de la manière dont le Mouvement olympique et les Jeux Olympiques contribuent à accélérer la transition vers une économie circulaire.

1 – Joindre le geste à la parole

Le CIO a passé en revue sa politique de gestion des déchets ainsi que les matériaux utilisés à son siège et lors de ses événements institutionnels. Les changements opérés au cours des dernières années ont déjà permis de réduire considérablement le recours aux plastiques à usage unique.

Jusqu'ici :

  • nous avons diminué de moitié la quantité de déchets non recyclables produits par employé, plastiques et autres matériaux synthétiques compris ;

  • nous nous sommes fixé pour objectif d'éliminer les plastiques à usage unique lorsqu'il existe des solutions de remplacement ;

  • nous avons éliminé les plastiques à usage unique de nos restaurants et choisi de la vaisselle réutilisable pour nos événements institutionnels (pour les plats à emporter, des couverts compostables sont disponibles) ;

  • nous avons adopté des lignes directrices pour des achats durables pour la signalétique et la marque (les articles sont soit loués, soit réutilisables ; quant aux matériaux synthétiques, ils sont fabriqués à partir de plastique recyclé), ainsi que pour les vêtements et les cadeaux (les fibres synthétiques sont fabriquées à partir de produits recyclés et les emballages sont limités).

© Paris 2024

2 – Vers des Jeux durables

La durabilité fait partie des engagements pris dans le cadre de l'Agenda olympique 2020+5, la feuille de route stratégique pour l'avenir du Mouvement olympique. L'Agenda olympique encourage notamment l'organisation de Jeux Olympiques durables et préconise d'intégrer la durabilité dans tous les aspects de la planification et de la livraison de la manifestation olympique.

La lutte contre la pollution plastique n'a pas été négligée lors des préparatifs des Jeux Olympiques de Paris 2024. En voici trois exemples, concernant la restauration, la construction et les achats.

  • On estime à 13 millions le nombre de repas et de collations qui seront servis pendant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Les organisateurs se sont engagés à réduire de 50 % le plastique à usage unique utilisé dans la restauration par rapport aux précédentes éditions des Jeux. La vaisselle sera réutilisée ; les plats à emporter seront servis dans des contenants en carton et en papier, et le plastique usagé sera collecté et recyclé. Des bouteilles en verre consignées et des fontaines seront utilisées pour les boissons.

  • Les nouvelles constructions ont été réduites au minimum et l'accent a été mis sur la durabilité des sites. Les sièges du centre aquatique et de l'Arena La Chapelle (site du badminton et du taekwondo) seront entièrement fabriqués à partir de déchets plastiques post-consommation recyclés par une entreprise locale. La conception du village olympique prévoit également l'utilisation de plastique recyclé.

  • La politique générale d'achats pour les Jeux repose sur la même philosophie. Paris 2024 a établi des lignes directrices et un programme pour encourager les fournisseurs et les détenteurs de licences à adopter l'éco-conception et à réduire le recours au plastique.

© IOC

3 – Le pouvoir du sport : la campagne "Big Plastic Pledge"

Scandalisée par l'ampleur de la pollution plastique dans les océans alors qu'elle parcourait le monde pour ses compétitions, Hannah Mills, médaillée d'or et d'argent en voile aux Jeux Olympiques, a lancé la campagne "Big Plastic Pledge" en 2019 avec le soutien du CIO.

"Je suis convaincue que, grâce au pouvoir du sport, nous pouvons influer sur le destin de notre planète", confie Hannah Mills, qui est également ambassadrice du CIO pour la durabilité.

La campagne tire parti du pouvoir du sport pour fédérer athlètes, fans, volontaires et organisateurs d'événements autour d'un objectif commun : réduire la consommation de plastique à usage unique. Grâce au changement d'habitudes de chacun, l'effet ricochet peut s'intensifier et influencer les marques et les décideurs politiques.

La campagne "Big Plastic Pledge" a pour ambition de réduire le recours aux matières plastiques à usage unique dans notre vie quotidienne via trois solutions : passer aux bouteilles d’eau réutilisables, refuser les emballages plastiques et encourager les clubs sportifs et les organisateurs de manifestations sportives à chercher des solutions permettant le remplacement du plastique à usage unique.

Parmi les autres engagements pris, citons l'utilisation de récipients, de couverts et de pailles réutilisables.

Le mouvement "Big Plastic Pledge" bénéficie désormais du soutien d'un grand nombre d'athlètes ambassadeurs dans divers sports. David Haze, l'un des meilleurs spécialistes de paddle du Royaume-Uni et militant écologiste, s'est récemment associé à Hannah Mills pour diriger avec elle la campagne.

© ONOC

4 – Du mondial au local : la collaboration en Océanie

Les communautés de toute l'Océanie veulent influencer la politique environnementale et prendre des mesures pratiques au-delà des nettoyages de plages et de rivières, mais ne savent pas comment s'y prendre. Face à cette situation, une nouvelle initiative a été lancée afin de mobiliser les jeunes, leurs communautés locales et les décideurs politiques dans le but de les encourager à lutter contre la pollution plastique.

Le CIO œuvre de concert avec l'Association des Comités Nationaux Olympiques d'Océanie (ONOC) et d'autres partenaires stratégiques afin de renforcer la coopération en matière de prévention de la pollution des côtes et des cours d'eau. Le sport permet ainsi de rassembler diverses initiatives lancées par le CIO et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), notamment la campagne "Love Your Coast", le programme "Heroes", la Journée/Semaine olympiques et "Voices of the Athletes".

Cette approche axée sur le sport a été pensée afin d'être une source d'inspiration pour les jeunes leaders, d'accroître leur capacité à mobiliser leurs communautés et d'encourager un changement de comportement. En trouvant de jeunes ambassadeurs, en les aidant à élaborer des plans d'action et en partageant leurs témoignages, ce programme commun espère entraîner un changement durable.

Les jeunes apprendront ainsi comment le plastique menace la vie dans les océans et sur terre, et affecte la santé. Les Comités Nationaux Olympiques d'Océanie, à commencer par ceux de Papouasie-Nouvelle-Guinée et des îles Salomon, usent de leur voix et de leur influence dans la région pour tenter de convaincre leurs ministères de l'Éducation d'introduire dans les programmes nationaux un enseignement consacré à la problématique des matières plastiques.

Outre le PNUE, les autres partenaires du CIO sont : le Secrétariat du Programme régional océanien de l'environnement (SPREP), l'alliance des petits États insulaires en développement du Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).