Façonner la paix ensemble par le sport : le CIO met l'accent sur le pouvoir unificateur des Jeux Olympiques

En prélude à la Journée internationale de la paix, célébrée partout dans le monde ce lundi 21 septembre, le président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, met l'accent sur le pouvoir du sport.

Façonner la paix ensemble par le sport : le CIO met l'accent sur le pouvoir unificateur des Jeux Olympiques

"Le sport contribue à l'édification de la paix en unissant les peuples", a déclaré le président du CIO. "Les Jeux Olympiques sont aujourd'hui le seul événement de la planète qui parvient véritablement à rassembler le monde entier. Les athlètes participent aux Jeux Olympiques dans le respect des mêmes règles, sur un pied d'égalité et sans discrimination d'aucune sorte."

"Façonner la paix ensemble"

"Façonner la paix ensemble" est le thème retenu pour l'édition 2020 de la Journée internationale de la paix. Cette journée marque également le 75e anniversaire de la naissance des Nations Unies.

"Le partenariat entre l'ONU et le CIO repose sur un objectif commun – contribuer à la paix", a rappelé le président du CIO. "Nous travaillons en coopération avec les Nations Unies sur de nombreux dossiers et cette collaboration n'est possible que parce que nous partageons les mêmes valeurs et sommes unis dans le même combat pour la paix et la solidarité. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a dit : 'S'il existe un véritable symbole de paix dans le monde, c'est l'esprit olympique'."

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La solidarité au cœur des plans de relance post-COVID-19

Alors que le monde se bat encore contre la pandémie de COVID-19, la solidarité et l'amitié entre les pays n'ont jamais été aussi importantes.

"Le monde de l'après-coronavirus sera très différent de celui dans lequel nous vivions", a confié Thomas Bach. "J'espère que cette crise nous aura enseigné à tous que nous avons besoin de plus de solidarité au sein des sociétés et entre les sociétés. Ce n'est qu'en nous unissant que nous allons pouvoir sortir de cette crise et en éviter une nouvelle. Les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, reportés à 2021, enverront un message d'espoir, de paix et d'unité de l'humanité."

Et de poursuivre : "La solidarité n'est pas juste une question de respect mutuel, c'est aussi une question d'entraide et d'appartenance à une communauté. Et c'est ce que les athlètes et les Comités Nationaux Olympiques font, de concert avec le CIO. Nous défendons ce principe non seulement en organisant les Jeux Olympiques, mais aussi en consacrant 90 % de nos revenus au développement du sport à l'échelle internationale, en signe de solidarité olympique.

Le pouvoir unificateur du sport

À l'occasion de la Journée internationale de la paix, Thomas Bach a également évoqué les trois moments de l'histoire où le sport a été, à ses yeux, un symbole de paix : "Il y a eu tout d'abord l'équipe unifiée de Corée aux Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang 2018. Lorsque que les athlètes des Corées du Nord et du Sud ont défilé ensemble dans le stade, derrière le drapeau de l'unification coréenne, lors de la cérémonie d'ouverture, nous avons été les témoins d'un moment inoubliable et des plus émouvants.

Je citerais ensuite Nelson Mandela. Ainsi que ce dernier l'a dit, le sport est plus puissant qu'un gouvernement pour faire tomber les barrières raciales. Et c'est précisément ce qu'il a fait durant la Coupe du monde de rugby en 1995 en Afrique du Sud, en portant le maillot des Springboks lors de la remise du Trophée aux vainqueurs sud-africains. C'était un signe fort adressé à la population sud-africaine, l'invitant à s'unir et à briser les barrières raciales, un signe dont je me souviens encore aujourd'hui."

La création de l'équipe olympique des réfugiés par le CIO, laquelle a concouru pour la première fois aux Jeux Olympiques de Rio 2016 et devrait participer aux Jeux de Tokyo 2020 l'année prochaine, est également un moment déterminant pour le président du CIO. Ainsi que l'a en effet déclaré Thomas Bach : "Lorsque j'ai vu cette équipe défiler derrière le drapeau olympique et entrer dans le stade et la façon dont ses membres ont été accueillis par les autres athlètes et le public, j'en ai encore des frissons aujourd'hui.

Unis dans notre diversité – Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018

Aux Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, le monde a été le témoin privilégié de l'impact que pouvait avoir l'esprit olympique dans la péninsule coréenne. Un puissant message de paix et d'amitié, porté par le sport et les athlètes, a été transmis lors de la cérémonie d'ouverture, lorsque les équipes de la République populaire démocratique de Corée et de la République de Corée, séparées depuis des décennies par une frontière militaire, ont défilé côte à côte. Qui plus est, leurs joueuses de hockey sur glace ont participé à la compétition olympique en tant qu'équipe unifiée.

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Des mots inspirants – Coupe du monde de rugby 1995

Nelson Mandela a confié pour sa part : "Le sport peut faire naître l’espoir là où régnait le désespoir. Il est plus puissant que les gouvernements pour faire tomber les barrières raciales. Il se moque de toute forme de discrimination." Et il avait raison. Lorsqu’il apparaît à la Coupe du monde de rugby en 1995 en portant le maillot vert et or des Springboks, jusque-là symbole de l'apartheid, il envoie un message fort de paix et d’harmonie. L’Afrique du Sud remporte la Coupe du monde cette année-là. Francois Pienaar se souvient encore des frissons qu’il a ressentis lorsque Nelson Mandela lui a remis le trophée. Ce moment de sport a permis de jeter des ponts entre des communautés longtemps divisées par le racisme.

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Un message d'espoir – Équipe olympique des réfugiés

À l'Assemblée générale des Nations Unies en octobre 2015, confronté à la crise mondiale des réfugiés qui a forcé des millions de personnes dans le monde à se déplacer, le président du CIO, Thomas Bach, a annoncé la création de l'équipe olympique des réfugiés – la première du genre – pour les Jeux Olympiques de Rio 2016

Dix mois après cette annonce, dix athlètes, originaires d'Éthiopie, du Soudan du Sud, de Syrie et de la République démocratique du Congo, concouraient aux côtés de 11 000 autres athlètes au Brésil, envoyant un message d'espoir et d'intégration à des millions de réfugiés partout dans le monde et inspirant la planète par la force de leur courage.

Ce projet unique démontre l'engagement du CIO à se mobiliser pour les réfugiés et à les soutenir par le sport. Il montre également comment la Solidarité Olympique, par le biais de son programme de soutien aux athlètes réfugiés, aide ces derniers non seulement à s'entraîner dans le but de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020, mais aussi à poursuivre leur carrière sportive et à se construire un avenir. 

En octobre 2018, à deux ans de la date initiale des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, la Session du CIO a décidé qu'il y aurait une équipe olympique de réfugiés pour cette édition des Jeux. Grâce aux bourses accordées par le CIO, 50 athlètes réfugiés prometteurs de 11 pays s'entraînent sans relâche dans l'espoir de faire partie de l'équipe de Tokyo 2020, dont la composition sera annoncée en 2021.

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La Journée internationale de la paix a été instituée en 1981 par l'Assemblée générale des Nations Unies. Vingt ans plus tard, en 2001, l'Assemblée générale a voté à l'unanimité pour désigner la Journée comme une période de non-violence et de cessez-le-feu.

Les Nations Unies invitent tous les pays et tous les peuples à respecter l'arrêt des hostilités pendant la Journée, et à commémorer ce jour par l'éducation et la sensibilisation du public aux questions en lien avec la paix.