Une nouvelle infrastructure de transport
Les Jeux Olympiques d'hiver ont servi de catalyseur pour la modernisation urbaine de Sapporo et de ses environs, transformant la ville en une cité plus internationale.
Un plan quinquennal de modernisation des transports et des services publics a été mis en œuvre entre 1967 et 1971.
Une partie de ces améliorations comprenait des investissements liés à des projets lancés pour les Jeux (200 milliards de yens en valeur de 1972), tandis qu'un nombre encore plus important de travaux de rénovation urbaine ont été accélérés par les Jeux (602 milliards de yens en valeur de 1972).
Cette modernisation des transports et des services publics a été bien plus importante que la construction d'infrastructures sportives (10 milliards de yens en valeur de 1972), laquelle n'a représenté que 5 % des dépenses totales liées à l'organisation des Jeux (estimées à 210 milliards de yens en valeur de 1972).
Parmi les améliorations les plus importantes, citons le nouveau métro de Sapporo, ouvert en 1971. Son introduction a permis de résoudre deux problèmes auxquels la ville était confrontée : l'urbanisation croissante et la circulation routière souvent perturbée par la neige.
La première section du nouveau métro s’étendait sur 12 km, du nord au sud, reliant les sites de compétition de Makomanai et la patinoire couverte de Mikaho au quartier des affaires et au centre-ville. La nouvelle station Odori a été conçue pour intégrer les futures lignes, faisant ainsi d’elle une plaque tournante centrale de Sapporo.
Pendant les Jeux, le métro transportait près de 200 000 passagers par jour. Depuis, il s'est encore développé, avec trois lignes couvrant 48 km, et transporte aujourd'hui environ 60 000 personnes par jour.
Le principal centre de transport international de Sapporo, l'aéroport de Chitose, situé à 40 km à l'est de la ville, a également été modernisé. Le rapport officiel des Jeux indiquait que l'aéroport était déjà à l'étroit avant même de prendre en compte l'augmentation de capacité que les Jeux allaient exiger.
Un plan d'amélioration quinquennal a été élaboré pour cet aéroport, prévoyant l'extension de la piste, des pistes de roulage et des aires de stationnement pour les avions, ainsi que la rénovation du terminal, avec une terrasse d'observation.
D'autres améliorations ont été apportées, notamment la modernisation des voies d’accès adjacentes, de nouveaux parkings et l'amélioration et la modernisation des installations destinées à assurer la sécurité aérienne. L'aéroport est devenu une plateforme internationale permanente en 1981 et a été à nouveau modernisé en 1991, avec de nouveaux terminaux et de nouvelles pistes.
Un deuxième aéroport utilisé pour les Jeux, l'aéroport de Sapporo Okadama, a également été rénové. De nouvelles aires de stationnement pour les avions et les voitures ont été ajoutées.
Le réseau routier de Sapporo a lui aussi été considérablement amélioré, en particulier les principales routes reliant le village olympique, les sites de compétition et le quartier des affaires de la ville. Des passages souterrains pour piétons, des échangeurs et des systèmes de chauffage routier ont été construits là où cela était nécessaire. Cinq routes et 15 rues ont bénéficié de ces améliorations.
Ce développement urbain, avec l'extension des routes à la périphérie de la ville, a permis d'améliorer considérablement l'accès à la ville et à ses aéroports. La construction de réseaux routiers circulaires et radiaux a permis de réduire les embouteillages dans le centre-ville. Avec la construction de 12 nouveaux ponts et la rénovation de cinq ponts existants, la circulation a été considérablement améliorée.
La gare ferroviaire de Sapporo a elle aussi été modernisée. La zone adjacente à la gare a été agrandie et huit bâtiments formant un bloc le long de cette avenue ont été rénovés.