Succès des Jeux de Rio 2016
"Il y a différentes façons de considérer le succès des Jeux de Rio 2016", a déclaré Thomas Bach. "Il y a les faits et les chiffres. Avec la moitié de la population mondiale ayant suivi les Jeux, ceux-ci auront été les plus « consommés » de l’histoire. Les chiffres témoignent du formidable attrait des Jeux et de leur pertinence dans le monde d’aujourd’hui ".
"L’autre manière d’évaluer ce succès porte sur la perception des Jeux et du Mouvement olympiques", a poursuivi Thomas Bach. "Notre étude de marché a révélé un très grand nombre de caractéristiques positives associées à Rio 2016, beaucoup plus que pour Londres 2012, et ceci est très encourageant pour nous. Ces deux résultats mis ensemble nous donnent une solide assise pour aborder les défis auxquels nous aurons à faire face dans le futur. Nous avons de nombreuses raisons d’être satisfaits et fiers, mais nous devons rester prudents. Les difficultés ne vont pas disparaître", a-t-il confié.
Intégrité des Jeux Olympiques
"Nous avions préparé le terrain pour des Jeux Olympiques intègres à Rio", a souligné Thomas Bach. "Le programme de ré-analyses mis en place avec l’AMA, les organisations nationales antidopage (ONAD) et les Fédérations Internationales (FI) s’est révélé très efficace et a empêché quarante-et-un athlètes de prendre part aux compétitions de Rio. D’autres cas pourraient suivre. En première lecture, ces ré-analyses soulèvent déjà des inquiétudes à l’égard de certains pays, notamment la Russie, et certains sports, en particulier l’haltérophilie. Nous devons étudier tout cela de manière plus approfondie, consulter l’AMA et coopérer avec elle à cet égard".
Défis à venir
Considérant les dossiers immédiats, le président Thomas Bach a déclaré : "La préoccupation dans l’immédiat sera d’assurer le suivi du rapport MacLaren avec nos deux commissions (présidées par Samuel Schmid et Denis Oswald). Nous devons aussi développer la chaîne olympique. Il nous faut encore apporter notre contribution au processus de réforme de l’AMA, préparer l’édition de PyeongChang 2018 et continuer à travailler avec Tokyo 2020, notamment sur le dossier budgétaire", a indiqué Thomas Bach.
"Nous devons également examiner en profondeur le processus de candidature au-delà de 2024", a-t-il souligné. "Nous sommes satisfaits pour 2024 mais nous constatons que depuis l’adoption de l’Agenda olympique 2020, il y a dans la sphère politique davantage de changements qui s’opèrent dans les mécanismes de prise de décisions. On assiste dans de nombreux pays, et pas seulement en Europe mais sur d’autres continents également, à la montée de mouvements populistes et contestataires qui posent un certain nombre de questions sur la procédure de candidature. Nous avons besoin de revoir la procédure actuelle car elle produit trop de perdants. On peut se réjouir d’un grand nombre de candidats mais très vite, le processus produit de nombreux perdants alors que le but est de trouver le meilleur hôte", a-t-il expliqué. Interrogé sur la procédure de candidature pour 2024, le président du CIO a par ailleurs précisé clairement que la procédure en cours se poursuivrait comme prévu.
"Nous pensons être en bonne position pour amener des changements en 2017 et au-delà après cette année globalement réussie", a conclu le président du CIO.