Le passé et l'avenir du Mouvement olympique au cœur de l'allocution du président du CIO en Australie
Le président du CIO, Thomas Bach, a pris la parole samedi lors de l'Assemblée générale annuelle du Comité olympique australien tenue à Sydney. Après s'être remémoré les Jeux Olympiques de 2000, le président du CIO s'est intéressé à l'avenir du Mouvement olympique.
Présenté par le président du CNO australien et membre du CIO, John Coates, le président Thomas Bach a vanté les mérites de son collègue, lequel préside la commission de coordination des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, avant d'ajouter : "Je ne parviens pas à me rappeler un comité d'organisation qui ait été à ce point en avance à ce stade de la préparation des Jeux Olympiques."
Premier président du CIO à s'adresser à l'Assemblée générale annuelle du CNO australien, Thomas Bach a appuyé l'appel lancé par John Coates en faveur de l'autonomie du Mouvement olympique et a réaffirmé la nécessité d'une neutralité politique.
"Le seul moyen que le CIO a de mener à bien sa mission – à savoir rassembler le monde dans la paix, la solidarité et le respect – est d'adhérer scrupuleusement au principe de neutralité politique. Ce principe permet au sport de se situer au-delà des différences politiques", a-t-il expliqué avant de poursuivre : "Si cette neutralité politique et l'autonomie du sport ne sont pas respectées, alors les Jeux Olympiques pourraient être un facteur de division plutôt que d'unification et, partant, devenir obsolètes."
Thomas Bach s'est souvenu de sa propre déception de ne pas avoir pu défendre son titre de champion olympique d'escrime aux Jeux de 1980 à Moscou en raison du boycott. "Si je n'ai rien pu faire à l'époque, cette expérience – souvent humiliante – de voir la mission des Jeux Olympiques détournée à des fins politiques a été un tournant pour moi. Sans elle, je ne serais pas devant vous aujourd'hui", a-t-il confié.
Après son allocution, le président du CIO a répondu aux questions de l'auditoire. Interrogé sur une éventuelle candidature de Brisbane à l'organisation des Jeux Olympiques de 2032, il a déclaré : "La candidature en est encore au tout premier stade, mais d'après ce que l'étude de faisabilité m'a laissé entrevoir, elle semble assez impressionnante. Elle a tenu compte des réformes engagées dans le cadre de l'Agenda olympique 2020, à savoir aucun besoin d'entreprendre de grands projets d'infrastructure et utilisation de nombreux sites existants. Mais le plus important, a-t-il précisé, est que la population veuille les Jeux, veuille accueillir les délégations des 206 Comités Nationaux Olympiques du monde entier."