Les JOJ, une étape décisive dans la carrière des jeunes reporteurs

Alors que les Nations Unies célèbrent en ce 3 mai la Journée mondiale de la liberté de la presse, olympic.org revient sur le parcours de plusieurs diplômés du programme des jeunes reporteurs du CIO.

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Les JOJ, une étape décisive dans la carrière des jeunes reporteurs

Le programme des jeunes reporteurs donne la possibilité aux aspirants journalistes de développer et d'affiner leurs compétences aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) depuis la création de l'événement à Singapour en 2010.

Dorénavant, lors de chaque édition des JOJ, des journalistes sportifs débutants, originaires du monde entier, se retrouvent pour des séances de formation et d'encadrement dispensées par d'éminents spécialistes des médias olympiques. Que ce soit à travers des cours généraux ou un enseignement sur le terrain, les participants se familiarisent avec les outils dont ils ont besoin pour travailler dans les salles de rédaction d'aujourd'hui.

Cette expérience unique s'est révélée incroyablement utile aux diplômés du programme, bon nombre d'entre eux poursuivant de prometteuses carrières de journalistes sportifs. Revenons ici sur le parcours de plusieurs d'entre eux…

© CIO

Luke Dufficy

L'Australien faisait partie de la toute première volée de jeunes reporteurs aux JOJ de Singapour en 2010. Depuis, il mène une brillante carrière à la radio et à la télévision. Embauché comme journaliste radio à Canberra peu de temps après les JOJ, Luke s'est ensuite tourné vers la télévision, traitant de sujets allant de l'éducation à la santé, en passant par la politique. Il a ensuite été recruté comme journaliste sportif par Channel Nine News à Sydney, où il couvre tous les sports, du rugby aux courses de chevaux. "J'ai vécu des moments formidables aux JOJ", se rappelle Luke. "Il n'y a rien de mieux que d'apprendre des personnes qui ont couvert les Jeux Olympiques."

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May Chen

Autre diplômée du programme de Singapour 2010, May Chen a mis à profit son expérience des JOJ pour décrocher un emploi auprès du quotidien singapourien de langue anglaise The Straits Times. Elle a passé les sept années qui ont suivi au bureau des sports du journal, couvrant plusieurs grands événements parmi lesquels les Jeux Olympiques de Londres 2012 et de Rio 2016, les JOJ de Nanjing 2014, ainsi que les éditions 2011 et 2015 des Jeux d'Asie du Sud-Est. Elle travaille maintenant pour le South China Morning Post à Hong Kong. "Outre le fait d'avoir vécu une expérience extraordinaire, le programme des jeunes reporteurs m'a donné un avant-goût de ce que sont les Jeux Olympiques", confie la jeune femme. "Cette expérience a changé ma vie car, sans elle, je ne me serais pas lancée dans une carrière de journaliste sportive après mon diplôme."

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Carolina Cabella

L'Argentine a été retenue pour le programme des jeunes reporteurs des JOJ de Nanjing 2014 et pour celui des JOJ d'hiver de Lillehammer 2016. Ces deux expériences lui ont permis de trouver un emploi au Comité olympique argentin où elle s'occupe des nouvelles pour le site web et gère le contenu des médias sociaux. Ainsi que l'explique Carolina, "le programme des jeunes reporteurs a été une formidable occasion d'apprentissage. J'ai pu me familiariser avec la couverture d'un événement multisportif de haut niveau, sous la direction de professionnels de renom. Ce fut une expérience unique pour moi car cela m'a donné un aperçu de ce que signifie travailler dans le milieu olympique."

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Rolynda Jonathan

Rolynda Jonathan a tiré parti des compétences acquises lors du programme des jeunes reporteurs de Singapour 2010 pour intégrer en tant que journaliste le réseau télévisé d'Océanie dans son archipel natal des Palaos. Elle a également contribué à la création du Conseil des médias des Palaos qui a pour objectif de défendre la liberté des médias dans l'archipel et d'offrir un cadre de travail de qualité aux journalistes. Elle occupe à l'heure actuelle la fonction d'attachée de presse adjointe auprès du président des Palaos. "Le programme des jeunes reporteurs m'a enseigné la discipline et m'a donné les moyens de mener une belle carrière de journaliste", explique Rolynda. "Il m'a permis de mieux comprendre le monde du sport, il m'a fait découvrir ce qui se passe dans les coulisses et m'a enseigné les principales techniques de couverture d'un événement aussi important."

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Ji Ye

Jeune reporteur aux JOJ de Singapour en 2010, Ji Ye travaille désormais pour l'agence de presse Xinhua en Chine. Depuis son expérience aux JOJ, il a couvert les Jeux Olympiques de Londres 2012, la Coupe du monde de football au Brésil en 2014 et les Jeux Olympiques de Rio 2016. Il se spécialise maintenant dans la couverture des Jeux Olympiques d'hiver en prévision de ceux de Beijing 2022. "Les JOJ de Singapour 2010 ont été le premier événement d'envergure que j'ai couvert dans ma carrière, dit-il. Vivre dans le village olympique de la jeunesse avec les jeunes athlètes m'a permis d'être le témoin privilégié de la magie des Jeux. J'ai suivi les compétitions de judo, plongeon et football et j'ai eu comme mentors Lucia Montanarella, Richard Palfreyman, Tracey Holmes, Alan Abrahamson et Peter Charles, tous d'éminents journalistes. J'ai énormément appris à leur contact."

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Dylan Burns

En complément à l'initiative pour les jeunes reporteurs, un programme pour photographes a été lancé durant les JOJ de Buenos Aires 2018. L'Australien Dylan Burns faisait partie de cette première promotion à avoir bénéficié de l'enseignement et de l'encadrement de photographes sportifs primés, comme Bob Martin et Nick Didlick. Depuis, Dylan s'est vu proposer un poste à temps plein au sein de la Ligue de football australien (AFL) – le championnat national de première division. "C'est un immense honneur pour moi, dit-il. Je pense que mon expérience à Buenos Aires à l'occasion des Jeux Olympiques de la Jeunesse a très certainement joué en ma faveur et m'a permis de décrocher cet emploi. En tout cas, ça a changé ma vie."