Le maire de Lillehammer estime que les JOJ de 2016 ont montré que des jeunes responsabilisés pouvaient déplacer des montagnes

Des Jeux de 1994 où il avait été fasciné par le sport alors qu’il était un fan adolescent au soutien de la candidature des JOJ de 2016, alors qu’il était en fonction, Espen Granberg Johnsen, le maire de Lillehammer, est extrêmement fier des connexions olympiques de sa ville.

Le maire de Lillehammer estime que les JOJ de 2016 ont montré que des jeunes responsabilisés pouvaient déplacer des montagnes
© IOC/Richard Juilliart

Il assimile les JOJ de 2016 à un événement qui a marqué la vie de gens de tous les âges à Lillehammer et qui peut initier un changement positif dans la vie des jeunes, bien au-delà de la sphère sportive.

« Si vous responsabilisez les Jeux dès le premier jour, si vous leur faites confiance et croyez en eux, ils vous montreront qu’ils sont aptes à réussir. C’est ce que j’ai constaté l’hiver dernier et cela va avoir beaucoup d’importance pour nous dans les années qui viennent », dit Espen Granberg Johnsen, en évoquant l’une des leçons qu’il a retirées de l’organisation des JOJ.

Si vous responsabilisez les Jeux dès le premier jour, si vous leur faites confiance et croyez en eux, ils vous montreront qu’ils sont aptes à réussir.
Espen Granberg

Les jeunes ont joué un rôle majeur avant et pendant les Jeux de Lillehammer à travers toute une série de programmes et d’initiatives.

Que ce soit en occupant des postes importants dans le comité d’organisation, en contribuant à la conception des Jeux, en travaillant à la planification et au déroulement de l’épreuve via des stages, le programme des volontaires ou l’initiative des jeunes leaders, les jeunes de Lillehammer ont imprimé leur marque sur toute l’épreuve.

Et Espen Granberg Johnsen estime que cela pourrait se révéler bénéfique pour la population de Lillehammer dans le futur.

« Pour avancer, on a besoin des nouvelles générations et pour les motiver, il faut les responsabiliser et leur montrer qu’on leur fait confiance », ajoute le maire.

Espen Granberg Johnsen a accordé tout son soutien à la candidature infructueuse de Lillehammer pour les JOJ de 2012. Il était alors parlementaire, et après avoir été élu maire, il en a fait de même pour l’édition 2016.

Un an après l’épreuve, il sait qu’il a eu raison après avoir constaté que la sensation de bien-être née des Jeux avait quitté le terrain sportif pour se propager dans toute la ville.

Tout en bénéficiant de la présence des meilleurs jeunes sportifs devant leur porte, les habitants de Lillehammer ont également pu profiter des activités culturelles et éducatives proposées, essayer les programmes sportifs et participer aux spectacles qui ont illuminé la nuit le ciel de Lillehammer.

« C’est plus que ce qu’on aurait pu attendre, dit Espen Granberg Johnsen. Quand on fait le chemin à l’envers un an plus tard, on constate que nous avons connu un énorme succès. Qu’on ait 5 ans ou 85, qu’on soit un athlète international de 17 ans ou un père de famille comme moi avec ses enfants, tout le monde avait la possibilité d’y participer. »

« L’une des réussites des Jeux a été que tout le monde sans distinction, médaillé d’or, volontaire ou résident du centre-ville, a été envahi par un sentiment particulier comme si ces Jeux vous appartenaient, comme s’ils étaient une partie de vous-même et c’était une très bonne expérience. »

© IOC/Richard Juilliart

« Nous avons beaucoup de chance. Il n’y a pas beaucoup de villes dans le monde qui ont organisé deux fois les Jeux Olympiques et nos habitants en sont fiers. J’étais impatient de connaître leur réaction, comment serait leur soutien, comment ils allaient participer et lorsque le compte à rebours a pris fin le 12 février de l’année dernière, j’ai compris qu’on pouvait compter sur nos concitoyens. C’était une belle expérience et elle m’a rendu très fier. »

L’effet des Jeux se ressent nettement alors que la flamme est éteinte depuis longtemps et Espen Granberg Johnsen espère qu’une connexion avec un programme soutenu par le CIO et intitulé Villes actives, confortera ce ressenti dans le temps.

Lillehammer est l’une des villes pilotes qui espère que ce projet permettra de développer la pratique sportive et un mode de vie sain parmi ses ressortissants.

« J’espère que nous pourrons nous enrichir mutuellement avec les autres villes du monde, dit Espen Granberg Johnsen. À long terme, j’espère que nous constaterons que la population se porte mieux, qu’elle est proche de la nature, qu’elle prend soin de sa santé et de cette manière qu’elle vit mieux. »