Le CIO souligne l'importance du sport dans les efforts de relance post-COVID-19 lors de la conférence de la Commission européenne
Lors de la Conférence de haut niveau de la Commission européenne intitulée "La relance du secteur du sport après la crise de la COVID-19 : la voie à suivre", le président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, a souligné le rôle important que peut jouer le sport pour aider le monde à se remettre de la pandémie de COVID-19.
"Il ne fait aucun doute que la contribution du sport sur les plans sanitaire, social et économique est un facteur essentiel non seulement de la lutte contre la pandémie, mais aussi de la relance", a-t-il déclaré. "La crise du coronavirus est déjà en train de changer notre monde. Même lorsque nous aurons surmonté cette crise sanitaire, nous devrons encore faire face aux lourdes conséquences sociales, financières, économiques et politiques qu'elle aura. Ce nouveau monde aura besoin du sport et des valeurs qu'ils véhiculent. C'est pourquoi le CIO est résolument attaché à promouvoir le rôle d'un sport fondé sur des valeurs dans la société."
S'exprimant après Mariya Gabriel, commissaire européenne à l'innovation, la recherche, la culture, l'éducation et la jeunesse, qui a expliqué dans son discours d'ouverture comment le sport pouvait également contribuer au développement économique et à l'intégration sociale en Europe, le président Thomas Bach a relevé l'impact positif que le sport pouvait avoir dans ces domaines essentiels.
"Le sport revêt une grande importance sociale en étant le ciment qui relie les communautés entre elles", a-t-il confié. "Le sport favorise la création de sociétés plurielles, car bien trop souvent, c'est la seule activité qui unit les individus indépendamment de leur milieu social, politique, religieux ou culturel. Cette notion d'intégration est encore plus importante dans des sociétés au demeurant profondément divisées."
Et de poursuivre : "Le sport joue aussi un rôle important sur le plan économique. Il crée des emplois et génère une activité commerciale. En Europe, par exemple, les études menées indiquent que le sport contribue à hauteur de plus de 2 % au PIB, ce qui le rend économiquement plus important qu’un certain nombre de secteurs économiques plus traditionnels."
Autre point relevé par le président Thomas Bach : l'importance de l'activité sportive pour la santé mentale et physique et pour la lutte contre les maladies transmissibles et non transmissibles.
Le président du CIO a ainsi rappelé que le sport pouvait apporter une précieuse contribution à la concrétisation des priorités définies par la Commission européenne, et ce à bien des égards, ajoutant que la communauté sportive était prête à être un partenaire efficace à cette fin.
Reconnaissant ces bienfaits, 118 États membres des Nations Unies (ONU) ont appelé tous les États à inclure le sport et l'activité physique dans leurs plans de relance post-COVID-19. Cet appel a été repris par les ministres des Sports des 27 pays membres de l'Union européenne. Le président Thomas Bach a encouragé les autres gouvernements à suivre leur exemple, rappelant à cette occasion que le sport et les Jeux Olympiques pouvaient être un puissant vecteur de rassemblement entre les nations dans la solidarité et l'unité, après l'éloignement et l'isolement que la crise sanitaire a entraînés.
"Nous continuons d'apprendre jour après jour. Mais j'espère sincèrement que nous avons déjà tiré un premier enseignement de cette crise. Et cet enseignement est que nous avons besoin de plus de solidarité. Solidarité au sein des sociétés et entre les sociétés. La solidarité est au cœur des Jeux Olympiques, lesquels unissent le monde dans toute sa diversité. En ces temps difficiles, nous avons plus que jamais besoin des valeurs olympiques."
Le président Thomas Bach a également rappelé que la solidarité était au cœur du modèle sportif européen et que c'était la raison pour laquelle il fallait renforcer les valeurs et les solides mécanismes de financement solidaire de ce modèle. Son appel a été entendu par lacommissaire européenne Mariya Gabriel qui a affirmé que les futures priorités de la Commission européenne dans le domaine du sport seraient de renforcer ce modèle, car dans le monde de l'après-COVID-19, le sport et ses valeurs seront plus que jamais nécessaires.
Le président du CIO a conclu son intervention en évoquant les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 qui auront lieu l'année prochaine. "Nous travaillons à plein régime avec nos amis et partenaires japonais pour faire des Jeux reportés de Tokyo 2020 un magnifique exemple de solidarité", a-t-il confié. "De concert avec le gouvernement japonais, le comité d'organisation et bien d'autres parties prenantes, nous nous préparons à accueillir les 206 Comités Nationaux Olympiques (CNO) dans un environnement sûr à Tokyo l'année prochaine, afin d'envoyer un message d'espoir et de résilience à toute l'humanité. La flamme olympique pourrait ainsi être la lumière au bout du tunnel obscur dans lequel nous nous trouvons tous actuellement."
La membre du CIO Marisol Casado figurait également parmi les participants aux discussions ; elle a parlé quant à elle du soutien direct apporté par le CIO aux organisations, aux Fédérations Internationales (FI) et aux athlètes touchés par la crise au sein du Mouvement olympique.
"En tant que chef de file du Mouvement olympique, le CIO joue un rôle essentiel en aidant ses partenaires depuis le début de l’épidémie de coronavirus", a-t-elle rappelé.
Et d'ajouter : "Le CIO soutient activement les CNO et les FI grâce à une enveloppe budgétaire de 150 millions de dollars, afin de leur permettre de poursuivre leurs activités sportives et autres à tous les niveaux et de continuer à aider les athlètes, les entraîneurs et tous les membres de la communauté sportive. Jusqu'ici, la somme de 100 millions de dollars leur a été versée selon les besoins. Le CIO apporte également son appui à plus de 1 600 athlètes représentant 185 CNO ainsi qu'à l'équipe olympique des réfugiés à travers les bourses olympiques "Tokyo 2020", soit un coût total de 15 millions de dollars, leur permettant ainsi de poursuivre leur préparation pour ces Jeux Olympiques reportés à l'année prochaine."