Le CIO salue le soutien des chefs d’État et de gouvernement du G7 à l’autonomie du sport
Le Comité International Olympique (CIO) se félicite de l'attention portée au sport dans la déclaration des chefs d’État et de gouvernement du Groupe des Sept (G7) sur l'Ukraine, publiée lors du sommet qui s'est tenu à Hiroshima, au Japon. La déclaration précise que le G7 "respecte totalement l'autonomie des organisations sportives" et insiste sur la nécessité que "les athlètes russes et bélarussiens n'apparaissent en aucun cas comme représentant leurs États". Cela correspond parfaitement à la position du CIO à cet égard.
Le président du CIO, Thomas Bach, a réagi en déclarant : "Le CIO se félicite vivement du soutien apporté par le G7 à l'autonomie du sport et aux recommandations de l’instance olympique sur la participation des athlètes munis d'un passeport russe ou bélarussien, uniquement en tant qu'athlètes individuels neutres. Cet engagement en faveur de l'autonomie des organisations sportives intervient à un moment crucial où elle est menacée par certains gouvernements. C'est pourquoi nous sommes très reconnaissants aux dirigeants du G7 pour cette déclaration sans équivoque."
Les recommandations du CIO du 28 mars 2023 précisent:
- Les athlètes possédant un passeport russe ou bélarussien ne peuvent concourir qu'en tant qu'athlètes individuels neutres.
- La participation d'équipes dont les athlètes sont munis d'un passeport russe ou bélarussien ne peut être envisagée.
- Les athlètes qui soutiennent activement la guerre ne peuvent pas concourir. Le personnel d'encadrement qui soutient activement la guerre ne peut pas être inscrit aux compétitions.
- Les athlètes qui sont sous contrat avec l'armée russe ou bélarussienne ou avec des agences de sécurité nationales ne peuvent pas concourir. Le personnel d'encadrement qui est sous contrat avec l'armée russe ou bélarussienne ou avec des agences de sécurité nationales ne peut pas être inscrit aux compétitions.
- Tous les athlètes individuels neutres, à l'instar des autres concurrents en lice, doivent satisfaire à toutes les exigences en matière de lutte contre le dopage qui leur sont applicables et, plus particulièrement, à celles énoncées dans les règles antidopage des FI.
- Les sanctions prises à l'encontre de ceux qui sont responsables de la guerre – les États et gouvernements russes et bélarussiens – doivent rester en place :
- Aucune manifestation sportive internationale ne doit être organisée ni soutenue par une FI ou un CNO en Russie ou au Bélarus.
- Aucun drapeau, aucun hymne, aucune couleur ni aucune autre identification de quelque nature que ce soit de ces pays ne doivent être présents lors de rencontres ou de manifestations sportives, y compris sur le site même de ces événements.
- Aucun(e) représentant(e) des gouvernements ou des États russes et bélarussiens ne peut être invité(e) ni accrédité(e) à une rencontre ou une manifestation sportive internationale.
Certains pays, notamment européens, vont malheureusement au-delà de ces recommandations très strictes du CIO. Ils érigent des obstacles pour empêcher les athlètes de leur propre pays de participer aux compétitions internationales, et prennent des mesures contre les organisateurs de compétitions internationales sur leur territoire. Et le président Thomas Bach d'ajouter : "Le CIO forme l'espoir que les pays concernés prendront sérieusement cette déclaration du G7 en considération afin que le sport international puisse à nouveau être à la hauteur de sa mission, laquelle est d'unir le monde dans une compétition pacifique."
Le sommet du G7 est un forum international qui réunit chaque année les dirigeants des États membres du G7, à savoir la France, les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Allemagne, le Japon, l'Italie et le Canada (selon l'ordre de rotation de la présidence), ainsi que l'Union européenne (UE).