Le CIO et ses partenaires internationaux créent des groupes de travail afin de lutter contre la corruption dans le sport

Afin d'améliorer la gouvernance et l'intégrité dans le sport, le Partenariat international contre la corruption dans le sport (IPACS - International Partnership Against Corruption in Sport) – une plateforme multipartite composée du Comité International Olympique (CIO), d'autres organisations sportives internationales, de gouvernements, et d'organisations intergouvernementales – est convenu de mettre sur pied trois nouveaux groupes de travail pour régler des questions urgentes.

Le CIO et ses partenaires internationaux créent des groupes de travail afin de lutter contre la corruption dans le sport
© IOC

Parmi les questions à régler, citons : 

• la réduction des risques de corruption en matière d'approvisionnement en lien avec les infrastructures et les événements sportifs;
• le respect de l'intégrité dans la sélection des grands événements sportifs, avec un accent mis en premier lieu sur la gestion des conflits d'intérêts; et
• l'optimisation des processus de conformité afin de les faire concorder avec les principes de bonne gouvernance et limiter le risque de corruption.

Cette décision est intervenue lors d'une réunion du groupe de travail sur le Partenariat international contre la corruption dans le sport au siège de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à Paris les 14 et 15 décembre 2017. Le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, a en effet souligné à cette occasion la nécessité impérieuse de lutter contre les risques de corruption dans le sport afin de préserver l'intégrité des organisations sportives et leur crédibilité. La rencontre a été coordonnée par le noyau principal du Partenariat international contre la corruption dans le sport – noyau formé par le CIO, le gouvernement britannique, l'OCDE, le Conseil de l'Europe et l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Nous devons aller au-delà des déclarations de bonne volonté et créer des outils et des solutions pratiques afin d'améliorer la gouvernance dans le sport et garantir l'intégrité à tous les niveaux.
Pâquerette Girard ZappelliCHIEF ÉTHIQUE ET CONFORMITÉ DU CIO

Le chief éthique et conformité du CIO, Pâquerette Girard Zappelli, a déclaré à l'issue de la réunion : "Si vous regardez les principales questions liées à la gouvernance auxquelles les organisations sportives ont récemment dû faire face, les domaines prioritaires de nos nouveaux groupes de travail sont en parfaite adéquation avec ces dernières. Nous devons aller au-delà des déclarations de bonne volonté et créer des outils et des solutions pratiques afin d'améliorer la gouvernance dans le sport et garantir l'intégrité à tous les niveaux. Le pouvoir du Partenariat international contre la corruption dans le sport vient de sa capacité à agir rapidement aux plus hauts niveaux des organisations sportives, des gouvernements, des organes intergouvernementaux et de certaines organisations spécialisées, entités qui ont toutes un enjeu dans cette lutte." 

Chaque groupe de travail va établir des listes de vérification, mettre sur pied des projets pilotes dans son domaine spécifique et rendre compte au groupe de travail sur le Partenariat international contre la corruption dans le sport lors de sa prochaine réunion prévue en juin 2018 au siège du CIO à Lausanne, Suisse. 

Le Partenariat international contre la corruption dans le sport a été lancé lors du Forum international du CIO pour l'intégrité dans le sport en février 2017. Il s'agit d'une plateforme multipartite dont la mission est "de rassembler les organisations sportives internationales, les gouvernements, les organisations intergouvernementales et d'autres partenaires concernés afin de renforcer et soutenir les efforts visant à en finir avec la corruption et à promouvoir une culture de bonne gouvernance dans le sport et autour du sport." 

L'initiative jouit d'un assentiment général, y compris de la part de la 14e Conférence des ministres responsables du sport du Conseil de l'Europe, des gouvernements du G20 et de la Conférence des États membres de la Convention des Nations Unies contre la corruption.

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