Le CIO accueille des athlètes allemands afin de discuter du modèle de financement solidaire pour les Jeux Olympiques
À l’invitation du Comité International Olympique (CIO), des représentants des athlètes allemands étaient à Lausanne aujourd’hui afin de discuter du modèle de financement solidaire du CIO pour les Jeux Olympiques et les athlètes. Parmi les participants à cette réunion : la représentante élue et présidente de la commission des athlètes du CIO, Kirsty Coventry, le directeur général du CIO, Christophe De Kepper, les directeurs du CIO Kit McConnell et Lana Haddad, ainsi que le président du CIO, Thomas Bach. Le président du Comité Olympique Allemand (DOSB), Alfons Hörmann, et la directrice générale, Veronika Rücker, étaient également présents.
Les principaux sujets abordés étaient les suivants :
1. Le modèle de financement solidaire du CIO a été examiné dans le détail. La solidarité est un principe essentiel des Jeux Olympiques, qui vise à soutenir tous les athlètes de tous les pays, quelle que soit leur taille, et de tous les sports, afin de donner à tous des chances égales. Il a été souligné que le CIO distribuait 90 pour cent de ses revenus par le biais de ce modèle de financement solidaire pour soutenir l’organisation des Jeux Olympiques, notamment les comités d’organisation des Jeux (COJO), les parties prenantes du Mouvement olympique – 206 Comités Nationaux Olympiques (CNO) et 40 Fédérations Internationales (FI), le développement du sport, la promotion du Mouvement olympique, l’engagement à l’égard des jeunes et la protection des athlètes intègres. Ce modèle de solidarité rend possible la participation universelle aux Jeux Olympiques en assurant une plus grande égalité aux CNO participants, aux athlètes participants et à leurs sports.
Il a été expliqué que le modèle de solidarité du CIO était à but non lucratif mais fondé sur des valeurs. S’il était à but lucratif, il ne serait pas possible, par exemple, d’avoir tous les sports olympiques actuels au programme des Jeux. Il en va de même pour la participation des athlètes. Si ce modèle était à but lucratif, le CIO ne pourrait pas soutenir les 206 CNO et leurs athlètes, ni tous les sports.
S’agissant du soutien apporté par le CIO aux athlètes, il a été expliqué qu’il prenait des formes très différentes d’un CNO à l’autre. Il n’existe pas de modèle universel. C’est pourquoi, outre le soutien qu’il apporte directement par le biais de divers programmes, le CIO octroie un financement aux CNO, lesquels soutiennent leurs athlètes selon les besoins locaux. Chaque CNO décide de la manière d’utiliser au mieux les fonds qui lui sont alloués par le CIO. Ce soutien prend différentes formes selon les CNO. Il peut s’agir d’un prix en argent, d’un financement apporté aux athlètes entre deux éditions des Jeux Olympiques, d’un investissement dans l’infrastructure sportive, de programmes d’entraînement, etc.
Le CIO apporte aussi une grande contribution à la lutte contre le dopage. Cinquante pour cent des coûts de l’Agence Mondiale Antidopage (AMA) sont couverts par le Mouvement olympique, et il est estimé que le mouvement sportif contribue chaque année à hauteur de près de 300 millions de dollars à la lutte mondiale contre le dopage.
S’agissant du soutien apporté aux FI, il a été fait remarquer que la contribution du CIO aidait ces dernières à développer leurs sports respectifs et à continuer de fonctionner entre deux éditions des Jeux Olympiques. Quant au soutien alloué aux COJO, c’est celui qui rend les Jeux possibles, qui donne aux athlètes les meilleures conditions possibles et leur offre une visibilité mondiale. Les athlètes et les officiels bénéficient également du soutien du CIO puisque ce dernier prend en charge les frais de voyage, d’hébergement, de services médicaux et autres durant les Jeux.
Au final, le CIO ne peut dépenser qu’une seule fois cet argent – les 90 pour cent de ses revenus qui vont au sport et aux athlètes. C’est aux CNO et aux FI, en collaboration avec leurs commissions des athlètes, de décider de la meilleure manière de soutenir leurs athlètes selon les besoins particuliers du pays et du sport en question.
Enfin, la distribution de ces fonds du CIO doit être laissée au choix de chaque CNO qui peut les utiliser de diverses manières. Par exemple, certains remettent des prix en argent à leurs athlètes, d’autres non. En Allemagne, le DOSB veille à ce que Team Deutschland et ses athlètes aient les meilleures conditions de préparation avant et pendant les Jeux Olympiques. Chaque athlète bénéficie de ces efforts et de la force de la marque "Team Deutschland". La maison du CNO allemand, qui accueille Team Deutschland, ainsi que de nombreux autres événements comme la cérémonie de bienvenue sont également financés par le DOSB. Les fonds sont aussi utilisés pour financer le département de haute performance du DOSB, qui vise à offrir le meilleur cadre possible aux sportifs d’élite en Allemagne en coopération avec les fédérations nationales et ce, 52 semaines par an.
2. Représentation des athlètes au sein du Mouvement olympique : Les athlètes olympiques ont la possibilité unique d’élire leurs propres représentants et d’avoir l’un d’eux qui siège à la commission exécutive du CIO, laquelle compte 15 membres. La présidente de la commission des athlètes du CIO, Kirsty Coventry, a annoncé qu’une Déclaration des droits et responsabilités de l'athlète était en cours d'élaboration.
Le CIO est régulièrement en contact avec des représentants des athlètes du monde entier et entretient un dialogue continu avec eux. Un de ces échanges réguliers s’est tenu la semaine dernière. De nombreux représentants des athlètes étaient également présents à une réunion organisée spécialement au village des athlètes lors des Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang afin d’examiner cette question, mais les représentants des athlètes allemands n’étaient malheureusement pas présents. Le président du CIO rencontre régulièrement les athlètes et leurs représentants, comme ce mois-ci lors des Jeux asiatiques ainsi qu’à l’occasion des Championnats du monde de gymnastique rythmique et des Championnats du monde d’aviron en Bulgarie.
À l’issue de la réunion, la présidente de la commission des athlètes du CIO, Kirsty Coventry, a déclaré :
“Cette réunion a été très utile et tout le monde est d’accord sur le fait qu’il est fondamental de soutenir les athlètes. En ma qualité de présidente de la commission des athlètes du CIO, il m’importe de poursuivre ces discussions constructives et d’être à l’écoute des athlètes du monde entier. Il y aura toujours des opinions divergentes quant à la meilleure façon de soutenir les athlètes en fonction des besoins de leur pays. Il faut continuer à apporter un financement aux athlètes de la manière la plus efficace possible. Une structure financière devrait garantir l’équité et l’universalité, en particulier pour aider la majorité des athlètes qui viennent de CNO plus petits et moins bien financés. C’est pour cela que le CIO utilise la Solidarité Olympique, pour distribuer les fonds de manière équitable entre les athlètes, quel que soit leur pays d’origine et quel que soit le sport qu’ils pratiquent.”