La rénovation du quartier de Jamsil

Les modifications apportées au tissu urbain du quartier de Jamsil, lieu de construction de la plupart des installations olympiques, comme le village olympique, le parc olympique et le Centre international de presse, ont eu une très forte incidence sur le développement de la zone.

La rénovation du quartier de Jamsil
© Yooran Park / Dreamstime.com | A view of the Lotte World Tower and the urban landscape in Jamsil, Songpa-GU in Seoul.

Les améliorations du système de transport local ont constitué un volet essentiel de ce développement. La population actuelle continue de bénéficier de ces aménagements, comme l’autoroute olympique 88, qui traverse la zone métropolitaine de Séoul d’est en ouest et relie le quartier de Jamsil à l’aéroport international de Gimpo, au centre-ville et aux sites de compétition de 1988.

Le métro de Séoul a par ailleurs été agrandi pour limiter les embouteillages. La ligne 2 a été ouverte en 1984, suivie des lignes 3 et 4 en 1985. Le plan d’urbanisme du quartier de Jamsil prévoyait également la création d’espaces verts publics propices à la pratique d’activités de plein air. Premier grand projet du genre mené dans le pays, il a fait de Jamsil l’un des quartiers les plus prisés de Séoul et a par la suite servi de modèle à d’autres plans d’urbanisme en Corée du Sud.

Après les Jeux Olympiques de Séoul 1988, plus de 5 500 appartements du village olympique ont été vendus à la population locale. Des observateurs des droits de l’homme ont toutefois pointé du doigt l’expulsion des habitants des quartiers pauvres qui a eu lieu dans les années 1980, l’imputant à une volonté de nettoyer, de rénover et "d’embellir" la ville, en particulier le quartier de Jamsil, pour les Jeux. Malgré la construction de nouveaux immeubles d’une capacité d’hébergement d’environ 720 000 personnes de 1983 à 1988, l’offre de logements ne visait pas à reloger les personnes expulsées, à savoir les locataires à faible revenu. En conséquence, des universitaires, des dirigeants et des avocats ont fait front commun pour réclamer l’adoption d’une politique de logement social garantissant notamment des normes minimales d’habitabilité et une plus grande transparence de la part de la municipalité.