Journée mondiale de l'environnement 2020 : pour une planète plus saine grâce au sport

Courir, nager, skier, pédaler, le sport est le moyen idéal de se rapprocher de la nature. Mais si nous voulons continuer à pratiquer nos activités physiques préférées, nous devons de toute urgence protéger l'environnement dont elles dépendent.

Journée mondiale de l'environnement 2020 : pour une planète plus saine grâce au sport
© Nick Dempsey Photography

Cette année, nous célébrons la Journée mondiale de l'environnement alors que le monde fait face à une pandémie dévastatrice : la COVID-19. En grande partie liée à la dégradation de l'environnement, cette crise nous rappelle brutalement à quel point il est crucial de respecter et de préserver notre milieu naturel. En réponse à cette situation sans précédent, le CIO a réaffirmé son engagement à limiter son empreinte écologique, à protéger l'environnement et à sensibiliser à son importance.

"Aussi éprouvantes et difficiles que les circonstances puissent paraître aujourd'hui, si nous tirons les bonnes leçons de la situation actuelle, nous pourrons façonner notre avenir afin de renforcer la portée du Mouvement olympique dans le monde", a déclaré le président du CIO, Thomas Bach, dans une lettre adressée récemment aux membres du Mouvement olympique. "C'est la raison pour laquelle nous devrions poursuivre les réformes engagées dans le cadre de l'Agenda olympique 2020, notamment dans le domaine de la durabilité, afin de faire face à cette crise."

Le parcours environnemental du CIO a commencé il y a près de 30 ans, lors du Sommet de la Terre des Nations Unies à Rio de Janeiro en 1992. Quatre ans plus tard, une clause consacrée à l'importance de l'environnement et du développement durable était incluse dans la Charte olympique. Aujourd'hui, la durabilité est l'un des éléments clés de l'Agenda olympique 2020 – le programme de réformes lancé par le CIO en 2014. Guidé par ce principe, le CIO s'emploie, lorsqu'il prend des décisions, à optimiser son impact positif et à minimiser son impact négatif sur les sphères sociale, économique et environnementale.

En tant qu'organisation : Maison Olympique et innovations dans le secteur énergétique

La feuille de route commence à la maison. Inauguré en 2019, le siège du CIO – la Maison Olympique – est l'un des bâtiments les plus durables du monde ; il a reçu trois des certifications les plus prestigieuses attribuées en matière de construction durable. Les panneaux solaires installés sur le toit produisent de l'électricité, tandis que l'eau du lac Léman, tout proche, sert à alimenter le système de chauffage et de climatisation.

© IOC

La Maison Olympique abrite également une station de ravitaillement en hydrogène – l'une des toutes premières de Suisse – pour les huit véhicules électriques à piles à combustible alimentées à l'hydrogène. Fournis par le partenaire olympique mondial (TOP) Toyota, ces véhicules rejettent uniquement de la vapeur d'eau et de l'air.

Déjà neutre en carbone grâce à son partenaire carbone officiel Dow, le CIO vise maintenant un bilan carbone positif. Pour ce faire, une forêt olympique va être plantée en coopération avec le Programme des Nations Unies pour l'environnement, dans le cadre du projet de Grande Muraille verte en Afrique. Outre les arbres et leur capacité d'absorption du carbone, la forêt olympique apportera de multiples avantages aux communautés et à la faune locales.

© Mike Dawson

Durant les Jeux Olympiques : de la neutralité carbone au bilan carbone positif

Comptant parmi les événements sportifs les plus attendus, les Jeux Olympiques offrent une formidable occasion de sensibiliser la planète aux questions environnementales et de mettre sur le devant de la scène des solutions novatrices. Nous travaillons main dans la main avec les organisateurs des Jeux Olympiques en mettant à leur disposition des outils et un savoir-faire afin que les Jeux aient uniquement un impact positif sur l'environnement. À noter, parmi les recommandations adressées, un guide sur les achats durables et une méthodologie de l'empreinte carbone.

L'Agenda olympique 2020 a radicalement changé la façon dont les Jeux sont organisés en les rendant moins complexes et plus durables. Parmi les exigences formulées, citons une utilisation maximale des sites existants et temporaires et la construction de nouvelles installations uniquement s'il existe un plan précis en matière d'héritage.

Depuis la procédure de candidature à l'organisation des Jeux Olympiques de 2024, l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) – notre partenaire – examine les projets des candidats en lien avec les sites et les infrastructures et nous aide à identifier les risques potentiels sur le plan environnemental avant l'élection de l'hôte olympique. En procédant ainsi, à savoir en amont, nous pouvons apporter les éventuels changements nécessaires avant qu'il ne soit trop tard.

© IOC

Qui plus est, guidés par l'esprit olympique, nous visons toujours plus haut. En mars 2020, nous avons annoncé qu'à compter de 2030, toutes les éditions des Jeux afficheraient un bilan carbone positif. Les bienfaits procurés dépasseront de ce fait l'impact négatif des Jeux. Les villes hôtes seront tenues – par contrat signé avec le CIO – de limiter et de compenser leurs émissions directes et indirectes de carbone. Elles devront également mettre en place des solutions durables avec zéro émission de carbone pour les Jeux Olympiques et au-delà.

Avant même l'échéance de 2030, les comités d'organisation sont d'ores et déjà à pied d'œuvre pour réduire leurs émissions et leurs déchets. Le comité d'organisation de Tokyo 2020 devrait parvenir à la neutralité carbone grâce à l'adoption d'un large éventail de mesures, parmi lesquelles le recours à des énergies renouvelables et à des véhicules à zéro émission fournis par le partenaire olympique mondial Toyota. Beijing 2022 envisage pour sa part d'alimenter toutes ses installations au moyen d'énergies renouvelables. Quant au COJO de Paris 2024, son concept Jeux s'articule intégralement autour de la durabilité. Seul un site sportif doit être construit et les émissions de carbone devraient diminuer de 50 % par rapport aux précédentes éditions des Jeux.

© Getty Images

En tant que chef de file de l'ensemble du Mouvement olympique : induire le changement

En collaborant avec diverses composantes du Mouvement olympique, parmi lesquelles les Fédérations Internationales (FI) de sport, les Comités Nationaux Olympiques (CNO), les athlètes et la communauté sportive au sens large, le CIO est un catalyseur de changement.

Nous apportons à ces entités un soutien technique et publions des directives pour les guider sur la voie de la durabilité. La série de guides regroupés sous l'intitulé "L'essentiel sur la durabilité" adresse des recommandations au Mouvement olympique et à la communauté sportive dans son ensemble sur des questions complexes telles que la pollution plastique, les pratiques d'achat durables et l'action climatique.

Grâce à notre partenariat avec l'UICN, plusieurs guides sur le sport et la biodiversité ont été publiés afin d'expliquer dans quelle mesure la communauté sportive peut éviter tout impact négatif sur le milieu naturel tout en contribuant à sa préservation.

© UIAA/Project Cordillera

Plus récemment, le Mountain Summit Group a rassemblé, à l'initiative du CIO, 11 Fédérations Internationales de sport soucieuses de protéger les montagnes où se pratiquent leurs sports.

Nous soutenons également les athlètes qui s'efforcent d'inspirer leurs fans à travers le monde et de les encourager à mener une existence plus durable. La campagne "Big Plastic Pledge", lancée en 2019 par la championne olympique Hannah Mills, a réuni jusqu'ici 2 500 athlètes et passionnés de sport afin d'éradiquer le plastique à usage unique du monde du sport.

Des partenariats plus vastes, comme l'accord-cadre des Nations Unies "le sport au service de l'action climatique, font appel au pouvoir du sport pour intensifier la lutte contre le changement climatique partout dans le monde. Élaboré de concert par le CIO et ONU changements climatiques en 2018, l'accord-cadre réunit aujourd'hui plus de 125 organisations sportives, lesquelles se sont engagées à proposer un programme d'action pour le climat dans le sport.

© FIVB

"Le sport a besoin que les athlètes soient en bonne santé, mais il a aussi besoin d'une planète en bonne santé pour survivre", a déclaré Marie Sallois, directrice du développement de l'organisation et du développement durable au CIO. "En encourageant l'adoption de solutions novatrices, en sensibilisant et en rapprochant les communautés, le sport a ce pouvoir unique de rendre le monde meilleur et plus durable."