Dix ans après : "La fierté que je tire de ma médaille des JOJ me donne encore la chair de poule aujourd'hui", explique la star du tennis Tímea Babos

Depuis qu'elle a décroché le bronze dans le double aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Singapour 2010, la star hongroise du tennis Tímea Babos est devenue l'un des grands noms du circuit mondial, remportant trois titres du Grand Chelem et trois finales WTA consécutives. Elle revient pour nous sur son expérience aux JOJ.

Dix ans après : "La fierté que je tire de ma médaille des JOJ me donne encore la chair de poule aujourd'hui", explique la star du tennis Tímea Babos
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Nous venons de fêter le 10e anniversaire des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Singapour 2010. Parle-nous de ces JOJ.

J'ai adoré chaque instant passé là-bas. J'y ai vécu une expérience extraordinaire qui m'a permis de nouer des amitiés qui durent encore. J'y ai rencontré de grands athlètes, j'y ai ressenti l'émotion que l'on éprouve lorsque l'on joue pour son pays et qu'on le représente aux Jeux Olympiques. J'avais fait partie de l'équipe qui avait disputé la Fed Cup junior, mais les Jeux Olympiques de la Jeunesse sont une compétition à part. Y remporter la médaille de bronze du double m'a procuré une joie immense. An-Sophie [Mestach] est une fille géniale ; j'ai été heureuse de partager ce moment avec elle. La fierté que j'ai ressentie alors me donne encore la chair de poule aujourd'hui. Depuis, j'ai participé à deux éditions des Jeux Olympiques et je n'ai qu'une hâte : y retourner !

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Quels sont tes meilleurs souvenirs de Singapour ?

Singapour est devenue l'une de mes villes préférées – grâce aux Jeux Olympiques de la Jeunesse bien sûr, mais aussi parce que j'y ai remporté deux finales WTA ces dernières années. On s'y sent bien, la ville est vivante et les habitants accueillants. J'aime y retourner et j'ai la chance maintenant de pouvoir y aller avec ma famille et de lui faire découvrir ce que Singapour a de plus beau à offrir. Comme je l'ai dit également, je m'y suis fait d'excellents amis au sein de la délégation hongroise, ce dont je suis très heureuse.

Deux ans à peine après les JOJ, tu participais aux Jeux Olympiques de Londres 2012. Est-ce que ton expérience à Singapour t'a aidée à te préparer pour Londres ?

J'avais participé à plusieurs grands événements et joué certaines finales du Grand Chelem, donc je pensais être prête à ce qui m'attendait. Et pourtant, la cérémonie d'ouverture et le fait de porter l'uniforme de la délégation hongroise m'ont donné une leçon d'humilité.

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Que penses-tu de tes expériences olympiques à Londres et à Rio ?

C'est bien évidemment le rêve de tout athlète. Le tennis est un sport un peu à part cependant ; pour nous, réaliser le Grand Chelem est aussi quelque chose d'exceptionnel, mais je suis très attachée à mes souvenirs olympiques et j'en parlerai avec fierté à mes petits-enfants. Ils en auront probablement assez de m'entendre parler de Londres, Rio et, je l'espère, Tokyo !

Qu'as-tu ressenti lorsque tu as appris le report des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ?

De la tristesse bien évidemment, comme les autres athlètes, mais je comprends parfaitement la décision qui a été prise. Les conséquences sont extrêmement préjudiciables, mais j'espère que 2021 sera une grande année.

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En quoi la pandémie de COVID-19 a-t-elle affecté ta vie et ton entraînement ?

Pendant les cinq premières semaines, je n'ai quasiment pas touché une raquette de tennis. En tant qu'athlète professionnelle, le sport représente depuis toujours une part importante de ce que je suis ; j'ai donc fait quelques petites séances d'entraînement chaque jour, mais rien d'intensif. Je ne vous mentirai pas – il est difficile de trouver la motivation quand on ne sait pas pourquoi on s'entraîne. Le tennis est l'un des derniers sports à avoir repris et je n'ai encore participé à aucune compétition à cause des restrictions de voyage.
J'ai passé du temps avec ma famille et mes amis. J'ai même pu fêter mon anniversaire à la maison, ce qui ne m'était pas arrivé depuis plus de dix ans. Je suis partie en vacances au lac Balaton, j'ai commencé une formation en ligne de décoratrice d'intérieur et, bien sûr, j'ai essayé de parfaire mon français. L'un dans l'autre, c'était plutôt reposant et agréable, mais le circuit me manque, j'ai hâte d'y retourner.

Quels sont tes objectifs pour Tokyo 2020 ?

J'adorerais me qualifier pour le simple également ; c'était mon objectif en 2020, ça le sera également en 2021. Ce serait formidable de remporter une médaille – dans le double ou dans le simple – mais j'ai encore énormément de travail à faire pour que ce rêve devienne réalité.