Village olympique

Depuis qu'il a été mis à la disposition des Londoniens, l’ancien village olympique connaît un taux d’occupation élevé, son attrait étant renforcé par l’excellent réseau de transports publics qui le relie au centre de la capitale.

Village olympique
© © Dan Kitwood / Getty Images | People make their way through the 'East Village' near the Olympic Stadium in London. The former athletes' accommodation for Olympic Games is now occupied by new owners.

Situé dans le parc olympique Queen Elizabeth et désormais appelé l’East Village, l’ancien village olympique constitue une communauté de 3 300 logements. Près de la moitié est louée aux prix du marché, près d’un quart représente des logements de niveau intermédiaire ‘‘abordable’’ pour des personnes ayant des revenus moyens et un quart constitue des logements à loyers modérés. Le projet initial du parc olympique proposait 35 % de logements ‘‘abordables’’.

Plus de 6 000 personnes vivent maintenant dans l’East Village et tous les appartements “abordables” et à loyer modéré sont désormais occupés. Le taux d’occupation de l’ensemble du site était de 95 % en 2016. Par la suite, 500 nouveaux logements sont venus agrandir l’East Village au printemps 2019, et 1 500 logements supplémentaires devraient s’y ajouter à partir de 2021.

Le parc olympique et l’East Village sont bien desservis par un réseau de lignes de bus et de liaisons ferroviaires à grande vitesse. La gare souterraine de Stratford, très proche, et la future ligne Elizabeth permettront aussi de se rendre dans ce secteur. La gare de Stratford est désormais le deuxième centre névralgique le mieux relié de la capitale, juste après la gare de King’s Cross. Outre son grand nombre de magasins, de cafés, de bars et de restaurants, l’East Village possède également trois zones récréatives communales pour les enfants, deux hôtels, un centre de remise en forme, ainsi qu’un centre de santé et de bien-être. Créée dans l’ancien bâtiment olympique pour la santé et les contrôles antidopage, une nouvelle école, la Chobham Academy, a ouvert ses portes en 2013. Elle accueille 1 800 enfants, âgés de 3 à 18 ans, domiciliés dans ce secteur.

Les habitations de l’East Village font partie d’un total de 11 500 logements qui sont déjà achevés dans le cadre du parc olympique et de ses abords immédiats. Cet ensemble sera complété par 23 000 logements supplémentaires, qui seront habitables d’ici à 2036, constituant cinq nouveaux quartiers dans le parc. Plusieurs centaines de logements sont déjà terminés dans l’un d’entre eux, Chobham Manor, et les constructions sont en cours dans l’un des autres nouveaux quartiers, celui d’East Wick. Ce projet prévoit 10 % de logements adaptés aux fauteuils roulants et plus d’un tiers d’entre eux sera “à loyer abordable”. Bon nombre de ces logements pourront être loués à long terme et certains achetés. Ces quartiers disposeront de nouvelles écoles maternelles et primaires, ainsi que de centres de santé. Le projet table sur une population de 55 000 personnes sur le site du parc d’ici 2031.

Malgré ces aspects positifs, des voix s’élèvent parmi les résidents locaux pour dénoncer une augmentation des loyers et des prix de l’immobilier, ainsi qu’un embourgeoisement du secteur. Bien qu’une offre de logements à loyer modéré soit assurée dans les nouveaux quartiers, la hausse des prix empêche les personnes à faible revenu de trouver des appartements dans ce secteur. La région entourant le parc olympique Queen Elizabeth a, en effet, connu l’une des inflations les plus marquées sur le marché de l’immobilier au Royaume-Uni au cours de ces dix dernières années. Les sans-abris et la pénurie de logements restent donc un problème pour la ville. Il a également été avancé que la région se serait aussi développée sans les Jeux Olympiques, et ce grâce au projet que la ville de Stratford avait lancé dans les années 1990.

Stratford avait été choisie comme site pour le village olympique du fait de son emplacement et du besoin de donner un nouveau souffle à ce qui était l’une des zones les plus pauvres et les plus isolées de Londres, une zone souffrant de forts taux de criminalité et de chômage. Financé grâce à un modèle de partenariat entre secteurs public et privé ayant déjà fait ses preuves, les 11 complexes résidentiels du village ont été bâtis en quatre ans et ont aidé à la transformation sociale et environnementale de la zone. Les logements ont ensuite été réaménagés et rénovés avant l’arrivée de leurs premiers habitants en 2013.

Londres 2012