Unis par l'aide aux athlètes - Nicky Van Rossem

Nicky Van Rossem est une jeune artisane du changement, originaire de Belgique. Son travail consiste en recherches sur les organisations liées au sport d’élite et sur les possibilités d’emploi pour les athlètes une fois retirés de la compétition. Pour mener à bien son projet Young Change-Maker+, elle a travaillé en collaboration avec l’Agence Mondiale Antidopage (AMA), afin d’effectuer ses recherches en matière de dopage et de prévention. Elle prendra la parole à l’occasion du Forum Olympisme en action, qui précédera l’ouverture des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018, au mois d’ octobre.

Unis par l'aide aux athlètes - Nicky Van Rossem

Aider les étudiants athlètes à trouver leur point d’équilibre

En tant qu’étudiante à l’Université Libre de Bruxelles, Nicky Van Rossem a trouvé sa voie dans le domaine de la gestion du sport. Elle s’est plus particulièrement intéressée à la vie des étudiants athlètes, cela tant durant leurs années d’études qu’après l’obtention de leur diplôme, lorsqu’ils sont sur le point de s’engager dans la vie active. Au cours de ses études universitaires de premier, deuxième et troisième cycles, Nicky a eu l’occasion d’étudier divers aspects affectant les athlètes d’élite, notamment leur transition vers des études de haut niveau et la vie professionnelle une fois leur carrière sportive terminée.

Ce que Nicky Van Rossem a appris est révélateur. "Sur la base de mes recherches, j’ai compris qu’il est difficile pour les athlètes de se lancer dans un autre domaine après leur retrait de la compétition", explique-t-elle." Toutefois, il est prouvé que les athlètes qui se lancent dans une double carrière – par exemple, en menant de front le sport et des études ou en effectuant des stages, tout en poursuivant leurs activités d’athlètes d’élite – ont moins de difficultés à trouver un emploi par la suite. Ce que nous souhaitons faire consiste donc à préparer les athlètes engagés dans une carrière sportive, afin qu’ils aient encore un avenir après leurs années consacrées à la compétition. L’essentiel est de les aider à trouver un équilibre parfait entre ces deux phases de leur existence."

Mon travail consistait à créer un bon esprit d’équipe et une bonne ambiance avant, pendant et après les Jeux Olympiques de la Jeunesse.
Nicky Van Rossem

C’est tout d’abord en sa qualité de jeune artisane du changement lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lillehammer 2016 que Nicky Van Rossem a eu la possibilité d’aider les athlètes d’élite à trouver un équilibre. Dans le cadre de ses activités durant les Jeux, le rôle principal de Nicky était alors d’œuvrer en tant qu’expert au service du programme éducatif pour les athlètes, mis sur pied par le CIO." Mon travail consistait à créer un bon esprit d’équipe et une bonne ambiance avant, pendant et après les Jeux Olympiques de la Jeunesse", ajoute-elle." J’ai essayé d’être une bonne coéquipière et une amie pour nos athlètes. C’est de cette manière que je pouvais établir la meilleure relation possible avec eux."

Selon Nicky Van Rossem, les olympiens participant au programme éducatif pour les athlètes et aux activités qui les intéressent sont les sportifs qui présentent le meilleur développement global, durant cette période qui les voit passer de l’adolescence à l’âge adulte. C’est en travaillant avec eux que Nicky a pu atteindre en partie l’objectif qu’elle s’était fixée.

Après Lillehammer

« Les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lillehammer ont réellement constitué une grande source d’inspiration pour moi", se souvient Nicky." Le slogan ‘Allons plus loin, créons notre lendemain’ est vraiment resté gravé dans ma mémoire."

Afin d’intégrer les valeurs olympiques dans son travail, Nicky avait aussi besoin de les vivre au quotidien." Je suis convaincue qu’en appliquant les valeurs que sont l’amitié, l’excellence et le respect dans ma vie de tous les jours, je peux créer une meilleure version de moi-même, et je souhaite me servir du rôle que je remplis pour transmettre ces valeurs à d’autres. C’est ce que je fais en soutenant de jeunes athlètes."

Nicky aide également ces jeunes athlètes à avoir une vision de l’Olympisme dans son ensemble." Ce qui est important durant les Jeux Olympiques n’est pas de gagner. Ce qui compte est de se surpasser. Le but est, bien entendu, de remporter une médaille, mais le chemin à faire pour arriver jusqu’aux Jeux Olympiques est tout aussi important, et nous voulons aider les athlètes à parcourir ce chemin. Cependant, l’idée n’est pas de leur apporter notre soutien une seule fois, c’est-à-dire à l’occasion des épreuves de sélection pour les Jeux. Ce que nous voulons accomplir, c’est les préparer à vivre leur vie tout entière."

« Une manière de les y préparer consiste à les informer sur les questions relatives au dopage", explique-t-elle." Une autre façon de les soutenir est de les aider à mener de front leur double carrière et leur développement holistique. C’est ainsi que j’ai pris conscience du fait que le projet Young Change-Maker+ me permettait d’associer parfaitement mon travail de bénévole et ce que je fais dans le cadre de mes travaux de recherche."

Après l’obtention de son diplôme, Nicky a également participé à des travaux menés à bien par l’Agence mondiale antidopage (AMA). Ses activités se sont principalement concentrées sur le processus de prise de décision des athlètes." Ils m’ont raconté pourquoi ils ont pris des substances dopantes et ce qu’ils feraient si quelqu’un leur demandait d’en prendre", explique-t-elle." Chez ceux qui s’étaient dopés, les réponses mettaient en avant les motifs habituels, tels que ‘Je voulais obtenir de meilleurs résultats’ ou ‘Je m’étais blessé et je voulais me remettre plus vite de ma blessure’. Les blessures restent la raison la plus fréquente et celle qui revient le plus régulièrement. Mais les blessures constituent forcément un risque auquel les athlètes doivent s’attendre. Par conséquent, la question est la suivante : même s’ils sont blessés et veulent obtenir de meilleurs résultats, comment pouvons-nous aider les athlètes à ne pas se laisser tenter par ces substances interdites et également dangereuses ?

En effectuant ses travaux de recherche, Nicky s’est rendu compte que le débat autour du thème du dopage n’était pas nécessairement mené de la meilleure des façons." Ils ont besoin de quelqu’un avec qui parler de ce sujet tellement délicat, une personne en mesure de leur expliquer quels sont les dangers du dopage et ses conséquences", explique-t-elle." Je pense que l’objectif doit être la prévention, mais je ne parle pas de prévention négative, qui se fonde sur des arguments tels que : ‘Ils se sont dopés et regardez où ils en sont maintenant – exclus de la communauté’, etc. Non, je parle de prévention réellement positive, qui s’appuie sur des encouragements comme : ‘Sois fier d’être un athlète intègre’."

Au départ, les ambitions de Nicky étaient très modestes, mais elle se rend maintenant compte de tout ce que son travail pourrait permettre d’accomplir." Je pense que la prévention du dopage auprès d’athlètes plus jeunes est encore une chose qui fait défaut. Il est logique que nous informions les athlètes plus âgés, chez qui nous découvrons les cas de dopage. Néanmoins, il est extrêmement important que nous empêchions les jeunes athlètes d’envisager le dopage comme un moyen auquel recourir, alors qu’ils sont seulement en train d’entamer leur carrière, car le dopage reste évidemment une erreur à tout point de vue. Je me dis toujours que si mon projet peut m’aider à empêcher un seul athlète de se doper, alors je le considérerais comme couronné de succès. Mais, je suis convaincue que je peux tout de même avoir un peu plus d’influence que cela !"

Ils ont besoin de quelqu’un avec qui parler de ce sujet tellement délicat, une personne en mesure de leur expliquer quels sont les dangers du dopage et ses conséquences.
Nicky Van Rossem

Le programme des Young Change-Makers+ (YCM+), lequel en est désormais à sa cinquième édition, invite les Comités Nationaux Olympiques à nommer des jeunes âgés de 20 à 25 ans pour jouer le rôle de modèles pour leurs athlètes et veiller à ce que ces derniers tirent le meilleur parti de leur expérience aux JOJ. Les YCM (jeunes artisans du changement) sont chargés de guider les athlètes à travers le programme éducatif, en les encourageant à s'ouvrir aux échanges culturels et en leur présentant les valeurs olympiques ainsi que tous les principes du Mouvement afin qu'ils rentrent chez eux en tant qu'ambassadeurs des anneaux. Les YCM sont aussi invités à faire des demandes de financement pour leurs propres projets sociaux afin de tirer parti du sport pour aborder un problème dans leur communauté. Le programme YCM+ – lequel est soutenu par Panasonic – a déjà permis à 19 YCM de mener à bien 28 projets dans 17 pays, touchant ainsi plus de 9 000 participants individuels.

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