Rohith Maradapa entend lutter contre les inégalités et la discrimination dans les régions rurales de l'Inde

L'un des 82 jeunes choisis par le Comité International Olympique (CIO) pour sa toute dernière initiative en date dans le cadre de l'initiative des Young-Change Makers, Rohith Maradapa, s'est donné la mission d'aider les enfants défavorisés à réaliser leur potentiel.

Rohith Maradapa entend lutter contre les inégalités et la discrimination dans les régions rurales de l'Inde
© Rohith Maradapa

L'année 2018 va être plutôt chargée pourRohith Maradapa. Le jeune homme âgé de 23 ans s'entraîne actuellement pour les Jeux asiatiques qui auront lieu en août à Singapour. Il est en effet le barreur de l'équipe masculine indienne d'aviron à huit. En octobre, il se rendra en Argentine en tant que Young-Change Maker pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de 2018 à Buenos Aires. Son agenda surchargé pour cette année ne l'a toutefois pas empêché de prévoir le lancement d'un projet de sensibilisation fondé sur le sport dans l'État du Tamil Nadu dans le sud de l'Inde, un projet dont il espère qu'il sera une source d'inspiration pour les jeunes défavorisés afin de les inciter à se battre pour obtenir plus dans la vie.

Je souhaite encourager les valeurs olympiques d'égalité et de sportivité entre les pays.
Rohith MaradapaINDEUSA

"J'ai toujours été passionné par le fair-play, l'égalité et l'unité et pour moi c'est de cela dont il est question aux Jeux Olympiques", a-t-il confié. Et d'ajouter : "C'est pourquoi j'ai posé ma candidature pour devenir Young-Change Maker et c'est aussi pourquoi je souhaite changer le cours des choses pour les nombreux enfants défavorisés de mon pays. Aux Jeux Olympiques, chaque pays est traité de manière équitable. L'aire de compétition est au même niveau et c'est ce concept d'équité et d'égalité que je veux insuffler dans mon projet une fois de retour chez moi."

© Rohith Maradapa

Après les Jeux asiatiques, le rôle de Rohith Maradapa lors des JOJ de 2018 à Buenos Aires est un rôle pour lequel il a une vision très précise : il est effectivement déterminé à ce que les jeunes athlètes indiens tirent le meilleur parti du caractère international de la manifestation.  

"Aux JOJ, j'organiserai des événements et des ateliers afin d'aider les athlètes à rencontrer au moins deux ou trois personnes originaires d'autres pays. Pour ce faire, je vais devoir œuvrer de concert avec d'autres Young-Change Makers (jeunes artisans du changement) pour réunir tout le monde." Et de poursuivre : "Je souhaite encourager les valeurs olympiques d'égalité et de sportivité entre les pays. Mon rôle consistera aussi à faire le lien entre les jeunes athlètes indiens et leurs héros olympiques présents aux JOJ et m'assurer qu'ils ne sont pas découragés par les barrières de la langue ou l'embarras."

Plus tard cette année, Rohith Maradapa postulera de manière officielle pour intégrer le programme du CIO baptisé Young Change-Maker+ (YCM+). L'idée de son projet lui est venue de son expérience en tant que leader du groupe de sensibilisation de sa faculté, expérience qui lui a laissé une marque indélébile.

"J'ai été consterné de voir les différences très marquées dans les conditions de vie des jeunes qui vivaient dans des bidonvilles et qui avaient à peu près mon âge. Il y avait notamment un garçon du nom de Ganesh qui, à 18 ans, avait deux emplois et n'était plus scolarisé depuis l'âge de 15 ans car son père était au chômage et alcoolique. Mon groupe l'a convaincu de retourner à l'école, mais il était marginalisé dans son quartier car il venait d'une caste inférieure et d'un milieu défavorisé. Les autres jeunes ne voulaient pas qu'il fasse des études."

Dans mon pays, il existe un dicton qui dit : "Tous les indiens sont mes frères et mes sœurs". En d'autres termes, il est de notre responsabilité à tous d'être justes et équitables.
Rohith MaradapaINDEUSA

"Les jeunes vivant dans des milieux défavorisés sont tellement désavantagés. Ils ont besoin de mentors qui les aident à développer leur potentiel. Pourquoi ne pourraient-ils pas aspirer à mieux alors que leur situation n'est clairement pas de leur faute ? Dans mon pays, il existe un dicton qui dit : "Tous les indiens sont mes frères et mes sœurs". En d'autres termes, il est de notre responsabilité à tous d'être justes et équitables."

Et de conclure : "Mon objectif est de faire tomber les barrières et promouvoir le fair-play à travers des ateliers et des sports tels que l'ultimate (frisbee). J'ai pour ambition d'encourager les jeunes à adopter une approche collaborative et enthousiaste et, partant, faire en sorte qu'il soit plus facile pour les jeunes défavorisés d'accéder à un meilleur statut."

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