J. Sigfrid Edström, 4ème président du Comité International Olympique (CIO) de 1946 à 1952, est né un 21 novembre, en Suède, il y a maintenant 137 ans. La direction du CIO lui échoit en pleine Deuxième Guerre mondiale. En 1931, le baron Pierre de Coubertin, rénovateur des Jeux Olympiques, décrivait le Suédois comme doté d'un "zèle admirable", d’une "intelligente habileté" et d’une "poigne autoritaire" : trois qualités qui vont lui permettre d'assumer avec maîtrise son mandat en cette période de troubles internationaux. Ciment du MouvementLa guerre qui éclate en Europe en 1939 perturbe l’activité olympique. J. Sigfrid Edström, membre du CIO depuis 1920, en est à cette date le vice-président. Dès 1940, la Belgique de Henri de Baillet-Latour, alors président du CIO, est occupée par les forces allemandes. Le Suédois, qui dispose de meilleures facilités de communication depuis son pays neutre, maintient le lien entre les quelque soixante-dix membres du CIO dispersés dans le monde par l’envoi régulier de courriers. Au décès du comte de Baillet-Latour en 1942, il assume les responsabilités de la présidence sans en prendre le titre. Par sa communication, il assure la cohésion des membres du CIO et maintient vivant le Mouvement olympique jusqu’à la première Session d’après-guerre tenue à Lausanne en 1946. Au service des JeuxDès la fin de la guerre, Edström déploie son énergie à la relance de l’activité olympique dont la principale tâche est l’organisation des Jeux Olympiques. Lui qui a connu les Jeux sous différents angles, comme spectateur, organisateur ou encore chef de la délégation suédoise, il se doit, en tant que vice-président du CIO, de garantir leur reprise après l'annulation des éditions de 1940 et de 1944. Londres et Saint-Moritz organiseront respectivement les Jeux Olympiques d'été et d'hiver en 1948. Sur tous les frontsEn élisant par acclamation Edström, alors âgé de 75 ans, président du CIO durant la Session lausannoise de 1946, ses pairs plébiscitent à la tête de l’institution olympique un homme d'expérience dans le sport et son administration. Parmi ses plus importantes fonctions dans le domaine, citons la présidence de l'International Amateur Athletics Federation (IAAF) ; institution qu'Edström fonde en 1912, convaincu du rôle des Fédérations Internationales de sport dans l'établissement de règles valables sur le plan mondial. En tant que vice-président du Comité National Olympique suédois, Edström a également œuvré à la diffusion de l'Olympisme dans son pays. Avec les honneursAprès avoir tenu la barre du CIO sept années durant, J. Sigfrid Edström cède la présidence en 1952 après les Jeux d'Helsinki. À 81 ans, le devoir accompli, il passe le témoin au nouveau président élu, l'Américain Avery Brundage. Président d'honneur du CIO, J. Sigfrid Edström décède à l'âge de 93 ans en 1964.