Picabo Street :L’argent à Lillehammer plutôt que l’or à Nagano !
Star américaine de la vitesse dans les années 1990, Picabo Street a remporté le titre olympique du Super-G à Nagano en 1998. Mais la médaille d’argent gagnée en descente quatre ans plus tôt à Lillehammer reste son plus beau souvenir !
Personnalité attachante, exubérante, qui n’a connu son prénom qu’à l’âge de trois ans (ses parents l’appelaient « bébé » avant de se porter sur Picabo qui signifie « eaux scintillantes » en langage amérindien), Picabo Street grandit à Triumph dans l’Idaho, non loin de la station de ski de Sun Valley où elle dispute sa première course à l’âge de six ans. Son domaine est la vitesse, et elle va devenir la plus grande skieuse américaine dans cette spécialité, descente et super-G, avant l’avènement de Lindsey Vonn dont elle aura été l’idole de jeunesse.
Picabo Street se révèle au plus haut niveau international lors des championnats du monde FIS de Morioka (Japon) en 1993 où elle prend la médaille d’argent du combiné. L’année suivante à Lillehammer, elle termine à 66/100e de l’Allemande Katja Seizinger dans la descente disputée à Kvitfjell pour devenir vice-championne olympique.
Lors de la saison 1994-1995, Picabo Street remporte six descentes sur le circuit international et devient la première championne non-européenne à remporter la Coupe du monde FIS de la spécialité. Sur le même rythme la saison suivante, elle s’adjuge à nouveau le petit globe de la descente, tout en remportant celle des championnats du monde de Sierra Nevada 1996 et la médaille de bronze en super-G. Mais en décembre 1996, elle se blesse au genou à l’entraînement et passe l’année 1997 à se soigner. Son retour est fracassant : le 16 février 1998, Picabo Street est sacrée championne olympique de Super-G à Hakuba, lors des Jeux de Nagano par la plus faible des marges (1/100e de seconde) devant l’Autrichienne Michaela Dorfmeister.
« Le meilleur moment de ma carrière devrait être celui où j’ai senti la médaille d’or autour de mon cou à Nagano. Un moment unique qui ne ressemble à aucun autre », explique-t-elle, « Pourtant, je dois dire que j’ai préféré certaines courses et pas seulement celles que j’ai gagnées. J’ai remporté un or et un argent aux Jeux, mais je dois avouer que même si l’or a été quelque chose d’incroyable, dont j’avais rêvé toute ma vie, et que je pouvais dire « Ouais, on y est arrivés ! », la médaille d’argent à Lillehammer tient une place spéciale dans ma vie, parce que c’étaient mes premiers Jeux, parce que je n’avais pas prévu de gagner une médaille, mais juste de participer, d’avoir le trac, de savourer cette expérience. Et je me suis retrouvée sur le podium à ma grande surprise et à celle de tout le monde. Voilà pourquoi cette médaille d’argent a été si spéciale pour moi ».
Un mois après son titre olympique à Nagano, Picabo Street se blesse à nouveau gravement lors de la descente de Crans-Montana (Suisse). Elle doit observer deux années d’arrêt, puis revient fin 2000 sur le circuit, continuant à courir jusqu’aux Jeux de Salt Lake City en 2002 où elle se classe 16e de la descente avant de prendre sa retraite sportive. « Les Jeux Olympiques transcendent réellement la plupart des frontières qui existent aujourd’hui», dit-elle, « il n’existe pas d’autre évènement, loisir ou sport ou quoi que ce soit d’autre qui puisse rivaliser avec les Jeux et ce qu’ils représentent à un niveau international ». Picabo Street n’a d’ailleurs plus cessé de se rendre aux Jeux à travers son rôle de commentatrice à la télévision américaine.