Les volontaires prêts à laisser leur empreinte sur Rio 2016

Quand Rosemary Marinho a appris que les Jeux Olympiques allaient être organisés pour la première fois en Amérique du Sud, elle a décidé d’y participer.

Les volontaires prêts à laisser leur empreinte sur Rio 2016
© IOC/Jason Evans

Cette grand-mère de 56 ans, qui vit à São Luís dans le Maranhão, à quelque 2300 km au nord de Rio, s’est inscrite sur-le-champ comme volontaire et a mis le cap, depuis, sur la ville hôte où elle travaille au Centre des uniformes et des accréditations (Uniform and Accreditation Centre, UAC). « C’est un très gros événement qui n’a jamais eu lieu jusque-là en Amérique latine et vu mon âge, la probabilité que je voie d’autres Jeux Olympiques dans mon pays est nulle, dit Rosemary. Je veux avoir une histoire à raconter à mes petits-enfants. »

© Getty Images

Rosemary est l’une des 50 000 volontaires qui contribuent à rendre les Jeux possibles et grâce à son rôle à l’UAC, elle a eu la chance de rencontrer beaucoup de ses compagnons volontaires. Basés à la Cidade do Samba, où sont construits les célèbres chars du Carnaval de Rio, leur tâche est de fournir leur tenue et leur accréditation à quelque 3 000 personnes chaque jour, chiffre qui grimpera à 5 000 lors de la semaine précédant la cérémonie d’ouverture.

© Getty Images

« Tout est vraiment bien, du nombre de personnes que vous rencontrez aux expériences que vous faites, en passant par la découverte de gens d’autres pays et même de Brésiliens d’autres états, s’enthousiasme Rosemary. Je me suis fait des tas d’amis. C’est fatigant, mais agréable. » Volontaire pour la première fois dans une manifestation sportive, Rosemary souligne qu’elle a particulièrement apprécié le fait d’avoir été bien accueillie par l’équipe de Rio et de rencontrer de nouvelles personnes de toutes les générations et de tous les milieux. Elle habite chez sa sœur qui vit à Rio et qui héberge également un étudiant bolivien, lui aussi volontaire aux Jeux. « Plus personne ne tient en place, ajoute Rosemary. J’espère qu’avant la fin des Jeux, le monde aura une vision différente du Brésil et notamment de Rio de Janeiro. »

© Getty Images

Si la majorité des volontaires de Rio 2016 sont Brésiliens, quelques centaines également ont été sélectionnés dans le monde entier, de la Grande-Bretagne au Sri Lanka, en passant par la France. Il y a aussi des réfugiés qui se sont installés au Brésil et qui donnent de leur temps au sein de l’équipe des volontaires. Prisca Mbamu est de ceux-là. Cette journaliste de 28 ans vivait en République démocratique du Congo avant de fuir le conflit qui a touché son pays en 2013. Aujourd’hui coiffeuse à Rio, Prisca exerce son métier d’origine le temps de Rio 2016. Elle est l’une des 38 réfugiés ou demandeurs d’asile qui participent au programme des volontaires, dans le cadre d’une initiative commune entre l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés et ses partenaires brésiliens de Caritas.

© Getty Images

« Les Jeux Olympiques sont un gros événement et tout le monde veut y participer, dit-elle. Je tiens à remercier le Brésil pour tout ce qu’il a fait pour moi et pour ce travail. » Prisca confie qu’elle espère rencontrer certains athlètes du Congo dans le cadre de sa mission et qu’elle profite au Brésil de tout ce qui lui a manqué dans son propre pays. « Mon père avait l’habitude de me dire : ‘On a tous besoin d’argent, mais si tu as une occasion de grandir, il faut la saisir’ », ajoute-t-elle.