Les athlètes réfugiés en route pour Rio
Trois athlètes qui ont fui leurs pays ont déjà été identifiés comme concurrents potentiels pour les Jeux Olympiques organisés l'année prochaine à Rio de Janeiro. Cette démarche est le fruit de l'engagement pris par le Comité International Olympique (CIO) visant à aider les athlètes d'élite potentiels touchés par la crise mondiale des réfugiés.
Avec le concours des Comités Nationaux Olympiques (CNO), le CIO s'est lancé dans un processus d'identification des athlètes subissant des déplacements forcés afin de les aider, grâce aux programmes de la Solidarité Olympique, à participer aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro 2016.
Trois athlètes prometteurs ont d'ores et déjà été recensés : une nageuse originaire de Syrie actuellement en Allemagne, un judoka congolais vivant au Brésil et enfin une taekwondoïste iranienne aujourd'hui réfugiée en Belgique. En coopération avec les Fédérations Internationales (FI) concernées, le CIO évalue à présent leurs capacités sportives afin de déterminer si oui ou non ils pourraient se qualifier pour les Jeux.
Ainsi que Pere Miró, directeur général adjoint des relations avec le Mouvement olympique et directeur des relations avec les CNO, l'a déclaré : "Le CIO fera tout ce qui est en son pouvoir pour soutenir ces athlètes réfugiés. Le programme n'en est actuellement qu'à ses débuts, mais nous sommes prêts à apporter notre soutien à ces athlètes d'élite, que ce soit sur le plan financier ou s'agissant de l'entraînement, dans l'espoir qu'ils puissent réaliser leur rêve de concourir au plus haut niveau."
Le CIO invite toutes les FI et les CNO à l'aider dans ses efforts et à lui notifier tous les cas d'athlètes réfugiés qui pourraient remplir les critères de qualification sportive nécessaires et être potentiellement admissibles pour participer aux prochains Jeux Olympiques d'été.
Au Kenya, plus de 20 athlètes réfugiés s'entraînent déjà grâce à l'aide reçue par la Fondation Tegla Loroupe Peace (TLPF) à travers son programme de soutien sportif aux réfugiés. Cette fondation a été créée et est actuellement présidée par Tegla Loroupe, olympienne et ancienne détentrice du record du monde en marathon.
Un fonds d'urgence pour la création de programmes axés sur les réfugiés
Suite à l'approbation de l'Agenda olympique 2020, la feuille de route stratégique pour l'avenir du Mouvement olympique, et au vu de la crise actuelle des réfugiés à l'échelle mondiale, le CIO a débloqué un fonds d'urgence spécial de deux millions de dollars américains pour mettre sur pied des projets d'aide par le sport en collaboration avec les CNO du monde entier. Ce fonds est financé à parts égales (un million de dollars américains) par le CIO et la Solidarité Olympique.
Plus de 15 CNO ont d'ores et déjà eu recours à ce fonds. Les détails de certains des projets lancés sont disponibles ici et ici.
Un partenariat de longue date avec le HCR
Le CIO travaille déjà avec bon nombre d'agences des Nations Unies afin d'aider les réfugiés à travers le monde. Ces 20 dernières années, le CIO et le HCR ont notamment utilisé le sport pour soutenir le rétablissement et le développement des jeunes réfugiés dans de nombreux camps et installations à travers le monde. Des milliers de réfugiés ont en effet bénéficié des programmes sportifs et de l'équipement donné par le CIO.
L'année passée, le président d'honneur du CIO, Jacques Rogge, a effectué sa première mission en tant qu'envoyé spécial des Nations Unies pour les jeunes réfugiés et le sport. Afin de sensibiliser aux conditions de vie des jeunes réfugiés et à l'impact positif que peut avoir le sport sur leur bien-être, Jacques Rogge s'est rendu dans des camps de réfugiés en Jordanie, Éthiopie et Colombie.
En savoir plus sur les actions menées par le CIO sur le terrain en faveur des réfugiés