Le CIO et le HCR s’engagent à davantage de coopération
Lors d’une visite vendredi à Genève au siège du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), le président du CIO, Thomas Bach, et le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, ont parlé de l’excellent partenariat entre les deux organisations.
S’exprimant devant le personnel du HCR à Genève, le président Thomas Bach a déclaré : “Nous travaillons ensemble depuis vingt ans et nous voulons étendre et renforcer notre coopération. Ce partenariat nous aide à mettre le sport au service de l’humanité."
Le Haut Commissaire a qualifié ce partenariat de "très important". Il a ajouté : "Au cœur de notre coopération, il y a le désir de faire du sport un symbole d’espoir pour les populations qui ont si peu de raisons de regarder l’avenir avec optimisme."
Les deux hommes ont souligné le récent succès de l’équipe olympique des réfugiés aux Jeux Olympiques de Rio 2016 ; c’était la première fois qu’une équipe de réfugiés concourait aux Jeux, une manière d’attirer l’attention sur la condition et le désespoir des réfugiés dans le monde.
"Les athlètes de cette équipe sont de magnifiques porte-parole, de merveilleux modèles et de grands promoteurs de nos valeurs", a déclaré Filippo Grandi.
Le président Thomas Bach a ajouté : "L’équipe olympique des réfugiés était notre idée, mais sa création n’aurait jamais été possible sans le HCR, sans son concours sur le terrain pour nous aider à mettre en place un programme réussi."
Le CIO et le HCR ont entamé leur coopération en 1994 et dans le cadre de cette collaboration, des projets sportifs ont vu le jour dans plus de 45 pays avec la fourniture d’équipement sportif de base, la réhabilitation de terrains de sport et l’organisation d’activités récréatives régulières.
Le partenariat entre le CIO et le HCR s’est renforcé au cours de la dernière décennie. Depuis 2004, le CIO et le HCR organisent la campagne "Donner, c'est gagner" à l'approche de chaque édition des Jeux Olympiques. Il s’agit d’une campagne mondiale de solidarité et de sensibilisation auprès des athlètes et des officiels participant aux Jeux Olympiques ; ces derniers peuvent en apprendre davantage sur la condition des réfugiés via une expérience en immersion proposée sur un stand de la campagne "Donner, c'est gagner" aménagé dans l’espace du CIO au village olympique.
En 2014, Jacques Rogge, président d'honneur du CIO, a été nommé envoyé spécial du secrétaire général des Nations Unies pour les jeunes réfugiés et le sport, et ce afin de sensibiliser à la question des jeunes réfugiés et faire connaître l'impact que peut avoir le sport en tant qu'instrument de paix et d'intégration. Il a depuis effectué des missions et lancé des programmes de soutien en Jordanie, en Éthiopie, en Colombie et au Rwanda.
Le dernier exemple en date du partenariat CIO/HCR a été la création de la toute première équipe olympique des réfugiés. Le CIO, avec le concours des Comités Nationaux Olympiques et du HCR, a identifié un certain nombre d'athlètes ayant subi des déplacements forcés et les a aidés à travers les programmes de la Solidarité Olympique à participer aux Jeux de 2016 à Rio.
Au-delà de la manifestation, le CIO poursuit son action jour après jour auprès de ces athlètes afin de les aider à construire leur avenir. Le HCR les encourage pour sa part à faire passer ce message positif de solidarité et d'espoir par le sport et à défendre la cause des réfugiés.
Lors d'un entretien séparé, le président du CIO et le Haut Commissaire du HCR ont réaffirmé leur engagement en faveur d'initiatives lancées prochainement, lesquelles utiliseront le sport pour améliorer la vie des réfugiés et des personnes déplacées à travers le monde. Les deux hommes ont par ailleurs discuté du soutien futur apporté aux dix athlètes qui formaient l'équipe olympique des réfugiés à Rio de Janeiro. Ces derniers ne vivent plus dans des camps de réfugiés, ils ont en effet désormais tous trouvé un toit et bénéficient d'une aide, de conseils en matière d'éducation ainsi que pour leur avenir après le sport. La possibilité de la création d'une équipe olympique de réfugiés pour les Jeux de Tokyo 2020 a en outre été évoquée. Le président du CIO a déclaré à cet égard que "le projet était en cours".