Un an après les Jeux Olympiques de 2012 à Londres, les bienfaits durables de la manifestation se font clairement sentir.
La durabilité a toujours été prioritaire dans les activités du comité d’organisation de Londres 2012 (LOCOG), dès l’instant où la capitale britannique a présenté sa candidature à l’organisation de ces Jeux en 2005. Et les organisateurs ont relevé avec succès le défi des principes et des objectifs de développement durable dans tous les secteurs de la planification des Jeux.
L’une des réalisations les plus visibles de Londres 2012 est la création du Parc olympique sur une friche industrielle contaminée devenue l’espace vert urbain le plus vaste d’Europe depuis 150 ans. Les sites olympiques eux-mêmes ont fait preuve d’un respect impressionnant du développement durable. Ainsi le balcon supérieur du stade olympique a-t-il été construit avec des canalisations de gaz recyclées.
Le vélodrome, quant à lui, a été réalisé avec du bois provenant de sources à 100% durables, tandis que la Copper Box a été recouverte de cuivre recyclé et la réutilisation des eaux de pluie a permis de réduire la consommation d’eau inhérente à ce type d’équipements.
Les Jeux Olympiques à Londres ont également été les premiers à mesurer les empreintes carbones de l’ensemble du projet et aussi les premiers à s’engager, et à parvenir avec succès, au zéro déchet en décharge grâce à la Vision stratégique de Jeux sans déchet.
En tout, les organisateurs des Jeux ont épargné l’équivalent de 400 000 tonnes de dioxine de carbone grâce à leurs pratiques durables, tandis que 100% des déchets récupérés des Jeux ont évité les décharges, 62 % ayant été réutilisés, recyclés ou compostés. En outre, 99% des déchets provenant du montage et du démontage des installations olympiques ont pu être réutilisés et recyclés.
La centrale énergétique du Parc olympique a également été construite dans un esprit de développement durable, avec des chaudières biomasses innovantes à copeaux de bois et autres carburants renouvelables pour le chauffage et la climatisation des bâtiments du Parc olympique. Cette centrale continue d’être utilisée par le quartier à présent que les Jeux sont terminés.
Londres 2012 a également été à l’origine de la production d’une série de normes de gestion de la durabilité des grandes manifestations publiées en 2007 sous l’appellation BS 8901. Elles ont été actualisées en 2009 et remplacées alors par le Standard international équivalent ISO 20121, qui est rapidement devenu le standard international de référence pour le secteur des grandes manifestations au niveau mondial, procurant toutes les spécifications nécessaires à la tenue de ces événements. C’est un ajout significatif à l’héritage des Jeux.
Les Jeux Olympiques de 2012 à Londres ont remporté un succès considérable sur bien des fronts et c’est tout à l’honneur de chacune des personnes qui ont pris part à la tâche réalisée avec détermination et excellence, » a souligné Paul Deighton, directeur général du LOCOG en décembre 2012. « Je suis également particulièrement fier que nous ayons honoré nos promesses en matière de développement durable et que nous soyons parvenus à placer la barre encore plus haut en fixant de nouvelles normes dans de nombreux domaines. Ce n’était pas quelque chose d’exceptionnel, au contraire cela faisait partie intégrante de ce qui nous accomplissions quotidiennement et cela nous a aidés à offrir de grands Jeux. »
Plusieurs projets liés à l’environnement dans l’Est de Londres ont également bénéficié d’un financement dans le cadre du legs de durabilité de Londres 2012, grâce à des subventions gouvernementales à la société civile et à la population locale, qui ont procuré informations et conseils pratiques en matière de vie respectant le développement durable.
Tous les projets incitaient le public à adopter des modes de vie durable, qu’il s’agisse de la production alimentaire ou de la réduction de l’énergie ou de se montrer plus actif en marchant plus ou en faisant de la bicyclette.
« Ces projets incitant aux modes de vie durable, feront en sorte que l’héritage des Jeux Olympiques perdure au-delà de 2012, » estime Lord de Mauley, le ministre britannique de la Gestion des ressources. « Ils ont encouragé le public à en apprendre davantage sur l’environnement et ont donné à la population de l’Est de Londres les informations susceptibles de les aider à réduire l’énergie consommée, à recycler davantage, à produire leurs propres aliments dans un environnement urbain et à promouvoir le cyclisme et la marche à pied. »
En reconnaissance de ses accomplissements, Londres 2012 a remporté l’or dans la catégorie « Environnement et durabilité » des 6es Trophées pour la Gestion des manifestations sportives internationales.
« Nous avions fait une gigantesque promesse au monde entier, celle de tenir les Jeux Olympiques les plus durables des temps modernes, » confie David Stubbs, responsable du développement durable pour Londres 2012. « Sept ans, neuf millions de visiteurs et 2 484 médailles plus tard, c’est exactement ce que nous avons accompli! »