L’héritage d’Atlanta 1996

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© 2012 / Comité International Olympique (CIO) / FURLONG, Christopher

Aujourd’hui, la ville d’Atlanta est quasi méconnaissable comparée à celle qui en 1990 fut choisie comme hôte des Jeux Olympiques de 1996. Ceci souligne tout ce que les Jeux ont permis de créer pour la transformer positivement.

« Plus que n’importe quelle autre ville de l’histoire des Jeux, Atlanta a été bénéficiaire, » estimait après en 2009 A.D. Frazier, celui qui fut le directeur exécutif du comité d’organisation de ces Jeux. « Ils n’ont laissé aucune dette mais une série d’équipements en héritage, financés par le privé que la ville n’aurait jamais pu espérer acquérir autrement. »

Avant d’accueillir les Jeux un projet considérable de régénération urbaine avait été lancé dans le centre-ville autour du Parc olympique du Centenaire.

Ce parc de 8 500 hectares fut le plus grand espace vert construit aux États-Unis en plus de 25 ans, transformant une zone industrielle en déshérence en un nouveau quartier urbain ouvert au divertissement et aux rassemblements populaires durant les Jeux et après. Près de 2 000 arbres furent plantés en ville avant les jeux tandis que plus de 500 millions de dollars furent investis en nouvelles places et promenades, ce qui a complètement modifié l’aspect d’Atlanta.

La métropole géorgienne a ainsi obtenu plusieurs installations sportives neuves qui continuent d’être utilisées par le public, et où résident des équipes de sports professionnels, ou estudiantins et qui sont autant de lieux de divertissement et de commerce. Le Stade olympique (désormais nommé Turner Field), la Philips Arena et le Georgia Dome ont accueilli des matches des All-Star, en baseball, basketball et hockey sur glace, les matches des World Series, des Super Bowls et les Final Fours de la NCAA. 

Atlanta a aussi estimé que l’organisation des Jeux avait eu un impact économique d’USD 5 milliards et la ville a vu également la construction d’hôtels, de bureaux, de logements et d’espaces de loisirs pour un total d’USD 1,8 milliard dans les 10 ans qui ont suivi les Jeux.

La tenue des Jeux a fait connaître Atlanta à 70% de la population mondiale selon des groupes d’étude de la ville et des sondages menés avant et après la manifestation ont révélé que la perception positive de la ville au sein des preneurs de décisions d’entreprise a près de doublé, ce qui a placé la ville sur la carte d’une manière qui n’aurait jamais été possible sans les Jeux.

Mais plus important encore, les Jeux ont donné aux habitants une raison d’être fiers de leur ville, comme Billy Payne, président directeur général du comité d’organisation des Jeux à Atlanta le rappelle : « se voir confier les Jeux est l’une des sources de fierté les plus enthousiasmantes qui soient. Cela gonfle la poitrine comme jamais les gens d’ici ne l’avaient éprouvé. Si vous gagnez le Super Bowl et une World Series et que vous multipliez ça par 100, c’est à peu près le niveau de passion et d’allégresse que vous ressentez quand une telle occasion vous est offerte d’accueillir le monde entier. »

Depuis, le CIO a utilisé l’héritage concluant des Jeux à Atlanta comme un exemple pour les villes hôtes à venir. En collaborant étroitement avec les organisateurs des Jeux, il peut faire valoir ce qui est réalisable en planifiant la suite à donner après le déroulement des Jeux.

Chaque ville hôte a son originalité et ses priorités sont différentes. Le CIO encourage chacune d’entre elles à définir ses objectifs propres et à concevoir une stratégie et une vision à long terme dès l’origine du projet de candidature, pour envisager comment les Jeux peuvent se poser en catalyseur de développement. Ainsi les organisateurs disposent d’objectifs clairs qu’ils poursuivront durant les sept ans de préparation olympique et au-delà.