Kim Jang-Mi gardera toujours la ville de Singapour dans son coeur, car c’est là que la carrière sportive de la championne olympique sud-coréenne a décollé. En juillet 2009, à 16 ans, elle remporte dans la ville-état la médaille d’or des Jeux Asiatiques de la Jeunesse au pistolet à 10m. Un an plus tard, de retour à Singapour, le 23 août 2010, elle s’impose dans la même épreuve lors des premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse. « Les Jeux Asiatiques l’an dernier étaient ma première grande compétition internationale », explique-t-elle alors. « Je ne savais donc pas à quoi m’attendre. Mais j’ai ensuite participé à beaucoup d’épreuves, et je suis arrivée aux JOJ en me sentant plus expérimentée. C’est très important d’avoir franchi ce pallier, des Jeux Asiatiques aux JOJ. Ce sont les premiers, j’ai gagné l’or, je suis très fière pour mon pays ». Kim a alors 17 ans : elle est née le 25 septembre 1992.
A Singapour, le coach de Kim, Lee Yongh Jae, note : « Prochain objectif, Londres 2012. Elle a le potentiel pour s’imposer. Pour aller plus haut, elle doit améliorer son self-control parce qu’elle est parfois trop nerveuse. Elle doit rester concentrée sur chaque tir de chaque compétition ».
Forte de sa première expérience olympique, Kim est sur le pas de tir des « Royal Artillery Baracks » de Londres le 1er août 2012 pour disputer l’épreuve de pistolet à 25m. Elle connait l’endroit, puisque qu’elle s’y est imposée au printemps 2012 lors d’une étape de la Coupe du monde de tir. Elle remarque : « Il n'y a pas autant de médias aux Jeux Olympiques de la Jeunesse. La pression est vraiment plus grande ici, mais je fournis les mêmes efforts pour faire de bonnes performances ». Et quelles performances ! D’entrée, un record olympique en qualifications avec un score de 591. Puis la médaille d’or au terme d’une explication passionnante avec la Chinoise Ying Chen qu’elle parvient à battre au bout du suspense, 792,4 points contre 791,4.
« J'étais plus nerveuse que je ne pensais l'être. J'ai essayé de ne pas me mettre trop de pression. J'ai essayé d'en profiter. J'ai quitté la maison en disant que j'allais gagner l'or. Je suis heureuse de revenir avec la médaille la plus brillante autour du cou » dit Kim, pour qui l’expérience singapourienne aura été une étape capitale dans son parcours vers les sommets de sa discipline.