Journée internationale de la femme : le sport donne des "elles" !
La Journée internationale de la femme a lieu mercredi 8 mars. L’occasion pour le Comité International Olympique (CIO) de rappeler tous les efforts déployés pour parvenir à son objectif prioritaire qui est la parité hommes-femmes, sur le terrain de sport comme dans les organes de décision.
La Journée internationale de la femme est célébrée dans de nombreux pays à travers le monde. C'est un jour où les femmes sont reconnues pour leurs réalisations, sans égard aux divisions, qu'elles soient nationales, ethniques, linguistiques, culturelles, économiques ou politiques. C'est une occasion de faire le point sur les luttes et les réalisations passées, et surtout, de préparer l'avenir et les perspectives qui attendent les futures générations de femmes. Le CIO et le mouvement sportif en général sont aux premières loges pour reconnaître pleinement toutes les qualités extraordinaires des hommes et des femmes qui ont inspiré tant de monde, sur le terrain et en dehors, en contribuant à accroître la participation des femmes dans le sport et les perspectives qui leur sont offertes.
Aux Jeux Olympiques, la parité prend tout son sens
À Rio en 2016, une nouvelle génération de championnes, de mamans olympiennes, d’anciennes déjà bardées de récompenses ont écrit l’histoire, ont battu des records, ont défié les stéréotypes et ont gagné une totale reconnaissance au sein de leurs pays respectifs comme dans les administrations sportives. Nombreuses sont celles qui ont ainsi rejoint le temple de la renommée des héroïnes du sport qui ne cesse de grandir. Car le sport reste un outil majeur pour promouvoir l’égalité des sexes et l’été dernier, il y avait plus de 45 % d’athlètes féminines en compétition et 51 Comité Nationaux Olympiques (CNO) avec plus de femmes que d’hommes dans leurs délégations.
De magnifiques championnes, comme la gymnaste américaine Simone Biles, la judoka brésilienne issue des favelas Rafaela Silva, la cycliste américaine mère de famille Kristin Armstrong, la lutteuse japonaise Kaori Icho, la cavalière allemande Isabel Werth, la kayakiste hongroise Danuta Kozak, la coureuse de fond éthiopienne Almaz Ayana et bien d’autres encore, ont à travers leurs exploits fait vibrer le public brésilien et les millions de téléspectateurs. Elles ont inspiré le monde, bien au-delà du terrain de sport.
Mais le chemin a été long ! Ainsi, la principale évolution des Jeux Olympiques depuis la première édition moderne en 1896 a été leur féminisation. À Athènes à la fin du XIXe siècle, les compétitions sont exclusivement masculines. Quelques femmes participent aux Jeux de Paris 1900. La joueuse de tennis britannique Charlotte Cooper devient d’ailleurs la première championne olympique de l’histoire et, dès lors, les femmes écriront quelques-unes des plus belles pages de l’histoire olympique.
Cette longue évolution qui a également concerné les Jeux d’hiver a mené de nos jours à une quasi-parité. Dans les années 2000 et 2010, les dernières épreuves « historiques » sont ouvertes aux femmes, comme la lutte, le saut à la perche et la boxe aux Jeux d’été, le bobsleigh et le saut à ski aux Jeux d’hiver. Désormais, quand un nouveau sport ou une nouvelle discipline sont introduits, tel le rugby à 7 à Rio 2016, il y a automatiquement un tournoi masculin et un tournoi féminin.
Mais il n’y a pas que le terrain de sport ! À Rio 2016, le CIO a également soutenu l’initiative « One Win Leads to Another » (une victoire mène à une autre) avec l’ONU Femmes et la marque Always du partenaire mondial TOP P&G. Un projet qui s’adressait à 2500 jeunes filles brésiliennes âgées de 12 à 14 ans et qui s’appuyait sur une série de programmes sportifs afin de renforcer les compétences de dirigeantes des jeunes femmes et d’améliorer leur capacité à peser sur les décisions qui ont une incidence sur leurs vies à tous les niveaux.
Le CIO veut aussi la parité pour l’accession aux responsabilités
Les efforts du Mouvement olympique ne sont pas seulement centrés sur le fait d’avoir plus de femmes en compétition aux Jeux. Ils poursuivent l’objectif d’augmenter le nombre de dirigeantes dans les organes de décision. Le CIO s’active pour aborder cette question sous plusieurs angles, notamment en mettant en place des programmes d’entraînement et de mentorat, ainsi que des possibilités de mise en réseau pour les femmes.
En prélude à cette journée, plus de 65 représentants des Fédérations Internationales (FI) et nationales de sports, des délégués des Comités Nationaux Olympiques (CNO) et des experts reconnus ont donné à Lausanne le coup d’envoi du deuxième Forum pour les femmes dirigeantes dans les FI.
Organisé conjointement par le CIO et l’Association des fédérations internationales des sports olympiques d'été (ASOIF), il a pour but d’adopter des mesures concrètes pour multiplier les possibilités offertes aux femmes d’accéder à des responsabilités à tous les niveaux du sport (encadrement, entraînement, arbitrage, etc.) en réponse à l'appel lancé en décembre dernier par la commission exécutive du CIO à l'ensemble du Mouvement olympique pour que les femmes occupent au moins 30 % des postes de direction d'ici à 2020.
Comme le dit avec force la magnifique vidéo que nous vous proposons de découvrir en haut de la page, « nous avons parcouru un long chemin, mais le voyage n’est pas encore terminé. Bravo à toutes les femmes, le 8 mars ! »